Dormir à l'aéroport, pourquoi pas?

Dormir à l'aéroport, pourquoi pas?
Caroline Rodgers, collaboration spéciale
La Presse

Votre vol est cloué au sol par une tempête? Vous voulez économiser le prix d'une nuit à l'hôtel? L'idée paraît saugrenue, mais dormir à l'aéroport est une habitude plus répandue qu'on le croit chez les grands voyageurs au budget restreint.

Il est bon de connaître quelques trucs sur l'art de dormir dans un aéroport avant de tenter l'expérience. Si vous le faites par choix, quelques préparatifs simples vous permettront de survivre aux néons, aux bruits et aux courants d'air.

Avant de partir, vérifiez sur l'internet si l'aéroport où vous comptez dormir autorise les voyageurs à y rester pendant la nuit. Si votre vol part le lendemain matin, vos billets devraient suffire à justifier votre présence. Mais si vous dormez plutôt la nuit de votre arrivée, mieux vaut éviter d'être chassé au milieu de la nuit sans avoir de plan B.

Question de préparer l'aventure, un peu de recherche sur l'internet vous permettra d'avoir des détails intéressants sur l'aéroport en question. Les bancs sont-ils confortables ou faits d'horrible plastique dur, avec des appuie-bras rendant impossible la position couchée? Pour le savoir, deux sites sont incontournables: The Guide to Sleeping in Airports ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et le Guide des aéroports d'Expedia.ca ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Sur le site The Guide to Sleeping in Airports, vous trouverez des commentaires de voyageurs et une description sommaire de centaines d'aéroports des quatre continents. Lancé en 1994 par Donna McSherry, une chômeuse et voyageuse économe, ce site est à la fois utile et amusant. On y trouve une liste des pires et des meilleurs aéroports du monde où dormir, classés selon les votes des utilisateurs. Les aéroports sont cotés de 1 à 3 pour leur confort.

En tête des récipiendaires des «Oreillers d'or» depuis 10 ans, l'aéroport Changi, à Singapour, est réputé pour être le plus accueillant du monde. L'aéroport de Vancouver figure également parmi les plus confortables, ce que je peux confirmer pour y avoir dormi sans être dérangée en 2005.

Les articles de la série «Stuck at the Airport» du site Expedia.ca offrent une description plus détaillée des lieux et des services disponibles dans 65 aéroports à travers le monde. On y fournit de bons tuyaux sur les coins les plus calmes.

Votre trousse de survie

Trois objets sont indispensables pour trouver le sommeil du juste dans un aéroport. Les bouchons pour les oreilles figurent en tête de liste. Un masque de tissu pour les yeux est également précieux pour fermer l'oeil sans être incommodé par les néons. Finalement, une couverture légère et n'encombrant pas trop votre valise vous aidera à vous abandonner dans les bras de Morphée. De plus, une montre dotée d'une sonnerie sera rassurante si vous craignez de rater votre vol.

Vous avez le sommeil profond? Une corde ou une courroie pour attacher vos bagages ensemble vous protégera contre les voleurs. Vous pourrez aussi les attacher au bras de votre siège, ou même à votre poignet ou à votre cheville si vous êtes très méfiants. Quant aux pièces d'identité et objets de valeur, il suffit de les placer dans un paquet qui sert en même temps d'oreiller.

L'important est de ne jamais laisser ses affaires sans surveillance. Pour éviter de tout transporter si l'on doit aller aux toilettes en pleine nuit, le plus simple est de mettre ses bagages dans un casier à la consigne et de ne garder que le strict minimum. Évitez aussi de vous installer près d'une porte, d'une prise de courant ou d'une aire de restauration. Enfin, pour se sentir plus en sécurité, il est préférable de s'installer non loin d'autres dormeurs.

Source: Cyberpresse.ca