L'impressionnisme sous un nouveau jour à WashingtonAgence France-Presse
Washington, DC[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le pont d'Argenteuil, Claude Monet, 1874.
IMAGE FOURNIE PAR LA NATIONAL GALLERY OF ART Après deux ans de fermeture pour travaux, les 14 salles de la National Gallery of Art de Washington dédiées à l'impressionnisme et au post-impressionnisme français, de Corot à Picasso en passant par Monet ou Renoir, rouvrent samedi dans une nouvelle présentation.
La National Gallery of Art sur le webQuelque 150 toiles sont exposées dans un nouvel accrochage, thématique et non plus chronologique, qui permet de «faire converser les oeuvres», a indiqué à l'AFP Mary Morton, directrice du département des peintures françaises du musée.
Le musée situé sur le Mall, la grande artère du centre de la capitale américaine, possède des toiles majeures telles que «Le garçon au gilet rouge» de Cézanne, «Le Chemin de fer» de Manet, un «Autoportrait» de Van Gogh, deux «Cathédrales de Rouen» de Monet ou «La famille de Saltimbanques» de Picasso.
Dans leur énorme majorité constituées de legs de collectionneurs américains, comme Chester Dale ou la famille Mellon, les galeries françaises présentent également des Boudin, Degas, Caillebotte, Toulouse-Lautrec, Seurat, Courbet, Mary Cassat, Berthe Morisot ou Henri Rousseau.
L'aile française du musée, qui reçoit quelque 4 millions de visiteurs par an, est «la plus courue», dit Mme Morton. «Cela a été très dur de l'avoir fermée pendant deux ans. Les gens viennent et demandent en général où se trouvent Monet ou les impressionnistes», raconte-t-elle.
Les Américains «ont longtemps adoré cette école de peinture, avant même les Français. C'est pour cela que nous avons de belles oeuvres aux États-Unis», ajoute-t-elle.
Les 14 salles, restées en l'état hormis les travaux liés à la sécurité et mise aux normes, regroupent les oeuvres par thèmes. L'une évoque ainsi le paysage normand avec Boudin, une deuxième le Paris d'Haussmann avec Manet. Van Gogh et Gauguin se font face dans une salle, tandis que des toiles de Soutine, Modigliani et Picasso évoquent l'avant-garde dans une autre. La seule salle monographique est consacrée à Cézanne.
«Nous avons de très beaux Cézanne, Monet, Renoir ou Toulouse-Lautrec», indique la conservatrice. «Ils étaient auparavant mis juste à côté les uns des autres. Ils ont des choses à se dire. Quand on accroche Degas, Renoir, Monet et Mary Cassatt ensemble, on voit qu'ils sont en cohérence, du point de vue des couleurs, de la composition, des lignes ou des motifs», dit-elle.
«Cela devrait être vivant, pour le visiteur», ajoute-t-elle.
Certaines toiles qui ne peuvent bouger à la demande de Chester Dale, ne peuvent être vues qu'à Washington comme «Le vieux musicien» de Manet, «La Mousmé» de Van Gogh, les cathédrales de Monet ou les saltimbanques de Picasso.
La collection de peintures françaises allant des années 1840 à la fin du XIXe comprend également quelque 150 tableaux de Bonnard, Boudin ou des Nabis, plus petits et qui «seraient perdus dans les grandes salles des galeries françaises», dit-elle. Exposés dans d'autres salles, ils étaient visibles pendant les travaux.
Un symposium sur l'accrochage de l'impressionnisme français aura lieu les 27 et 28 avril à Washington, avec des représentants du musée d'Orsay à Paris et des grands musées américains qui détiennent de la peinture française du XIXe siècle.
Source:
Cyberpresse.ca