Les Maldives, paradis de luxe, prêtes à baisser les prix AFP – Amal Jayasinghe[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les Maldives, habituellement très chères, se disent prêtes à
baisser leurs prix pour garder le cap en cette période plus
difficile économiquement L'archipel des Maldives, paradis du tourisme de luxe de l'océan Indien, est aussi victime de la crise économique mondiale qui frappe ses riches clients et envisage donc de baisser les tarifs exorbitants de ses hôtels de rêve.
Ce pays exceptionnel aux 1 192 îles et atolls n'atteindra probablement pas une croissance de 5,3% dans le secteur du tourisme cette année, « parce que nous sommes très dépendants de la stabilité des marchés », résume le secrétaire d'État au Tourisme Mohamed Solid.
Près des trois quarts des vacanciers aux Maldives, situées au sud-ouest de l'Inde, viennent d'Europe et subissent depuis quelques semaines la dépréciation de l'euro et de la livre sterling. « Ici, on paie en général en dollars et le taux de change est devenu beaucoup moins avantageux pour les Européens », confirme à l'AFP Ahmed Mujuthaba, président adjoint de l'association de l'industrie touristique des Maldives (MATI).
Du coup, les professionnels du tourisme local vont devoir s'adapter.
« Nous pouvons toujours baisser nos prix », propose Ahmed Mujuthaba. "Nous ne pourrons jamais être une destination bon marché, mais nous devons essayer de dépendre moins des touristes les plus fortunés en attirant aussi les classes moyennes et supérieures", explique-t-il.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les responsables du tourisme aux Maldives ne se disent pas trop
inquiets, mais prévoient tout de même les coups dursSelon Ahmed Mujuthaba, l'amateur des plages de sable blanc et des eaux transparentes peut dépenser jusqu'à la bagatelle de 15 000 dollars par jour et de rares hôtels proposent des chambres plus « accessibles » à 200 dollars la nuit. Depuis 30 ans, les Maldives sont la destination favorite de richissimes couples en lune de miel et de vedettes d'Hollywood, de la musique ou du sport.
Certes, on n'a pas encore enregistré d'annulations à cause de la crise mondiale, admet Hussain Hilmee, directeur de la société Sunland Hotels qui gère quatre établissements. Mais il redoute une baisse des réservations dès janvier. « Les gens vont faire plus attention à leurs dépenses et exiger un meilleur rapport qualité-prix », dit-il, ajoutant qu' « en réduisant nos coûts nous devrions nous en sortir. »
Et au cas où la fréquentation touristique devait s'effondrer, le gouvernement suspendra la construction de nouveaux hôtels pour éviter les surcapacités en termes de chambres, prévient le ministre Solid.
Le tourisme fait les belles heures des Maldives depuis le début des années 1980 et représente un tiers de ses recettes, ce qui en fait l'État le plus prospère d'Asie du Sud avec un revenu par an et par habitant de plus de 2 600 dollars.
Investi mardi, le nouveau président Mohamed Anni Nasheed s'est dit confiant dans les chances de son pays de surmonter la récession mondiale, comme il l'avait fait après les deux guerres du Golfe et le tsunami du 26 décembre 2004 en Asie. « Nos fondamentaux économiques restent très solides », avait assuré cet ancien prisonnier politique, élu le 28 octobre au terme des premières élections présidentielles démocratiques dans cet ancien protectorat britannique.
« Le tourisme donne aux Maldives une image ‘’glamour’’, mais l'industrie de la pêche nous rapporte plus et elle se porte très bien », avait-il lancé.
Source: BonjourVoyage.com