Nicole C Administratrice
Localisation : Montréal, Québec, Canada Emploi/loisirs : Retraitée / Voyages, musique, espagnol, lecture Votre pays :
| Sujet: Les Maldives changent de terre Sam 24 Jan 2009 - 8:32 | |
| Les Maldives changent de terrePar Marie VARASSON Eco-Life.fr, le journal de l’économie durable Adieu, calme, beauté et plages de sable fin des îles des Maldives. Face à l'imminence de la montée des eaux, le président maldivien veut déplacer la population de l'archipel avant qu'il ne soit trop tard. Il veut ainsi taxer la principale ressource du pays (avec le patrimoine marin): le tourisme. Objectif: éviter que les 340 000 habitants ne deviennent des réfugiés climatiques. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les Maldives, un archipel en danger. (Reuters)Paradis des touristes, les Maldives sont plus que jamais menacées par la montée des eaux. Les 1192 îlots, habités, pour 250 d'entre eux, par 340 000 locaux voient déjà l'océan grignoter leur espace. Selon le Giec, d'ici à la fin du siècle, le niveau moyen des eaux s'élèverait de 18 à 59 cm, sachant que l'archipel ne culmine qu'à 2,3 mètres. "Cela pourrait atteindre 1 mètre avant cette échéance et les Maldives sont loin d'être les dernières touchées par ce phénomène", explique François Gemenne, chercheur de l'institut du développement durable des relations internationales (IDDRI). Pour éviter à ses 340 000 habitants de devenir des réfugiés climatiques, Mohamed Nasheed, nouveau président du pays, a décidé de taxer l'industrie touristique. "Nous ne voulons pas quitter les Maldives, mais nous ne voulons pas non plus devenir des réfugiés climatiques vivant dans des tentes durant des dizaines d'années", a-t-il confié dans une interview au Guardian. Grâce aux séjours de plus de 500 000 touristes par an, le pays engrange plus de 230 millions d'euros chaque année. De quoi acheter des terres en Inde, au Sri Lanka, à Zanzibar ou en Australie, pour permettre aux Maldiviens de s'installer ailleurs? Un déménagement forcé par le réchauffement climatique a déjà débuté sur certaines îles. A Hulu Male, près de la capitale, les habitants des zones les plus proches de l'eau se sont réfugiés à l'intérieur des terres. 80% d'entre elles sont situées à moins d'un mètre du niveau de l'eau. 50 millions de personnes devront migrer d'ici à 2010Elu en octobre 2008, le président n'a pas encore dévoilé les détails de son plan de financement. "Réunir assez d'argent pour partir est un pari difficile", commente François Gemenne. Les pays du monde ne se bousculent pas à l'annonce de ce projet. Au Sri Lanka, la guerre civile fait rage, tandis que l'Inde regarde cette initiative d'un oeil circonspect. Si les deux voisins des Maldives venaient à refuser au gouvernement l'achat de terres sur leur sol, Mohamed Nasheed a annoncé qu'il chercherait en Australie ou à Zanzibar. "Construire des îles artificielles pourrait être une ultime solution, mais le financement manque dans la plupart des cas", poursuit-il. En 2005, une étude publiée par les Nations Unies avait déjà tiré la sonnette d'alarme. La moitié de l'île de Bhola, au Bangladesh avait été engloutie. Bilan: 500 000 réfugiés. L'Institut pour la sécurité environnementale et humaine de l'Université des Nations Unies à Bonn, estime que la dégradation de l'environnement et les changements climatiques obligeraient 50 millions de personnes à migrer dans le monde d'ici à 2010. Faute d'instances internationales dédiées, certains pays devront pourtant accueillir les réfugiés climatiques, qui toqueront à leurs portes. Source:JDD.fr | |
|