Au coeur du vrai CubaLise Giguère - Collaboration spéciale (texte et photos)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]© Lise Giguère
Dans une rue de Camaguey Il n’y a pas que des plages à Cuba… Il y a aussi les paysages spectaculaires de toute sa partie est: l’Oriente. Invitation à la découverte d’un secteur méconnu de cette île des Caraïbes.
Cuba est la destination soleil chouchou de milliers de Québécois. Si l’on y trouve du sable doré à profusion, le voyageur un peu aventureux découvrira aussi de petites villes coloniales pleines de charme, d’impressionnantes chaînes de montagnes et une verte campagne.
Peuplée de descendants d’esclaves ramenés d’Afrique pour la culture de la canne à sucre, d’Espagnols, de Français et même de Chinois, la campagne cubaine séduit par la diversité de ses cultures et de ses paysages. On y trouve aussi trois chaînes de montagnes dont la majestueuse Sierra Maestra, qui a servi de refuges aux Barbudos de Fidel Castro durant révolution. La végétation touffue abrite des cascades et des rivières et offre de remarquables points de vue aux randonneurs. En contrebas, on retrouve des terres fertiles où travaillent des paysans selon les méthodes d’autrefois, presque sans équipement mécanique.
Le goût de l’EstComposé des provinces de Granma, d’Holguin, de Santiago de Cuba et de Guantanamo, l’Oriente cubain demande que l’on prenne son temps pour le découvrir. Pour ne rien manquer de ses beautés et ses contrastes, la meilleure solution est de louer une automobile et de rouler lentement pour s’imprégner de cet univers qui semble tout droit sorti du passé. Mais attention, il vous faudra apprendre à partager la route avec des chars à bœufs, des calèches et des bicyclettes.
L’habitude cubaine veut que l’on s’arrête pour embarquer les auto-stoppeurs. Pour le touriste, c’est aussi le meilleur moyen de découvrir des lieux inédits, d’apprendre de belles anecdotes et d’entrer en contact avec la population.
Même en pleine campagne, la mer n’est jamais bien loin ! Et c’est dans l’Est que se trouve la magnifique plage de Guardalavaca, deuxième centre touristique après Varadero, sans oublier la barrière de corail de Santa Lucia et ses 35 sites de plongée.
Santiago de CubaDominée par le Pico Turquino, le point culminant de Cuba, et se mirant dans la mer des Caraïbes, Santiago de Cuba continue de porter le surnom de «berceau de la Révolution». D’ailleurs, sur les murs de la Moncada, une ancienne caserne devenue école, on peut encore voir les impacts des balles.
Deuxième ville en importance après La Havane, Santiago de Cuba est également le berceau de quasiment tous les genres musicaux du pays. Ce n’est pas pour rien que son carnaval arrive au deuxième rang mondial, tout juste derrière celui de Rio.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Plage de Guardalavaca
© Tourisme Cuba Sous un soleil de plomb qui fait monter la température jusqu’à 42 C en été, on adopte rapidement le rythme lent des habitants du lieu. On se perd dans un écheveau de ruelles avant d’arriver au très animé Parque Céspedes. S’asseoir sur un banc et s’imprégner de l’animation ambiante est sans doute la meilleure façon de sentir vibrer l’âme de cette ville.
Autre élément important de son histoire, le Castillo El Morro, un imposant château médiéval classé patrimoine mondial par l’UNESCO qui offre une vue spectaculaire sur la baie. Il y a aussi l’incontournable Basilica del Cobre, lieu de pèlerinage célèbre où sont exposées des milliers d’offrandes en remerciement de faveurs obtenus. Parmi ces dernières, on retrouve même la médaille du prix Nobel de littérature d’Ernest Hemingway et de la barbe de rebelles ayant survécu à la Révolution.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]© Tourisme Cuba
Bayamo, la «ville des calèches» Les villes de l’EstLorsqu’on pénètre dans la région de Granma, les calèches se font de plus en plus présentes sur les routes. C’est que vous approchez de Bayamo, la «ville des calèches». C’est donc en calèche qu’il faut découvrir la deuxième plus ancienne ville de Cuba et la capitale de la province de Granma. Surnommée «Bayamo la rebelle» pour son long passé de lutte qui lui a même valu, au XIXe siècle, d’être incendiée par les insurgés qui refusaient qu’elle ne tombe aux mains des Espagnols, C’est également là que fut chanté pour la première fois La Bayamesa, l’hymne national cubain.
En entrant dans la province de Holguin, un arrêt au Mirador de Mayabe s’impose. On y a une vue imprenable sur cette région qui aurait fait s’exclamer Christophe Colomb: «…cette terre est la plus belle qu’ait jamais contemplée l’œil humain». Au programme: des randonnées dans les pinèdes, visite de sites archéologiques et les eaux bleues de Guardalavaca. On peut aussi découvrir ses rues étroites à bord du tout nouvel autobus touristique acquis par la municipalité. En donnant quasiment accès à l’intimité de ses habitants, tellement il passe proche des fenêtres et des balcons, ce circuit permet de découvrir les nombreuses places et musées qui font de Holguin l’une des principales destinations touristiques de l’île.
Bien que Las Tunas fasse plutôt office de ville frontalière entre le centre et l’est de Cuba, il serait dommage de bouder cette très jolie petite ville baptisée «le balcon de l’orient cubain». Terre natale de nombreux artistes, on y trouve aussi de nombreux musées, galeries et ateliers d’artistes garnis de sculptures, ce qui lui a également valu d’être surnommée capitale de la sculpture cubaine. On y tient une grande fête de la poésie, un festival international de la Magie et une biennale nationale de la sculpture.
Juste pour le plaisir, poussez jusqu’à Sancti Spiritus où la terrasse sous les arbres du Yayabo està en la calle permet d’observer le va-et-vient des piétons et des calèches sur le pont Yayabo.
QUELQUES REPÈRES Il vaut mieux éviter les mois de septembre, octobre et novembre en raison des ouragans, et les mois de juillet et d’août alors car la chaleur est étouffante.
La meilleure façon de voir l’intérieur de l’île est de louer une automobile ou un scooter.
Les transactions effectuées par les étrangers à Cuba se font en peso convertible (CUC), monnaie que l’on peut obtenir dans les banques, les hôtels et les bureaux de change. Attention: les cartes de crédit ne sont pas acceptées partout. Certaines comme American Express ne le sont pas du tout.
Info:
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