| André Désiront, Collaboration Spéciale La Presse |
Véronique
Lalonde accueille et conseille les clients de Tours Mont-Royal sur la
Riviera Maya depuis cinq ans. «La Riviera change à une allure folle,
parce qu'on y construit de nouveaux complexes hôteliers toujours plus
grands, toujours plus beaux, dit-elle.Lorsque
j'accueille des touristes qui ne sont pas revenus depuis trois ou
quatre ans, ils sont époustouflés par l'allure des changements. Mais ce
n'est pas un développement à l'américaine. Sur la Riviera, il n'y a pas
d'hôtels en hauteur, pas de Señor Frogs, de Carlos&Charlie et
d'autres chaînes de restauration à l'américaine comme on en trouve à
Cancun.» Comme la plupart de ses collègues qui desservent la
destination, Véronique Lalonde est basée à Playa del Carmen, la station
balnéaire située au milieu de cette bande de 130 kilomètres de
littoral, étalée de Cancun à Tulum.«Même s'ils ont l'impression de trouver tout ce dont ils ont besoin
dans leur complexe tout compris, les vacanciers doivent absolument
venir passer quelques heures à Playa del Carmen, pour humer l'ambiance,
magasiner, s'asseoir sur une terrasse et même pour manger, parce que
nous avons ici des restaurants avec des décors extravagants, dignes de
New York, mais qui pratiquent des prix similaires à ceux de Montréal!»À Playa del Carmen, ce sont les Argentins et les Européens qui ouvrent
les bars et les restaurants. Et contrairement à Cancun où, de Gucci à
DKNY, toutes les marques emblématiques du luxe international sont
présentes, c'est surtout de l'artisanat et des produits originaux qu'on
trouvera dans les boutiques de l'artère la plus animée de Playa del
Carmen, la 5e Avenue.À «Playa», la plage est publique, mais elle est en grande partie
colonisée par les «Beach Clubs» qui, avec leurs chaises longues, leur
musique et leurs divans, y aménagent de véritables «lounges» en plein
air. Ils ont pour nom «Mamita's», «Kool Beach» ou «Le Fusion». Il faut
débourser entre 2$ (au Mamita's) et 8$ (au Kool, où les matelas sont
particulièrement épais) pour s'allonger sur une de leurs chaises
longues.À moins de séjourner dans un des deux hôtels de la ville - le Grand
Puerto Real ou le Royal Playa del Carmen - ou encore dans la station
voisine de Playacar, il faut prendre un taxi pour rejoindre Playa del
Carmen à partir de son hôtel. Les complexes hôteliers assurent le
transport à leurs employés qui habitent à «Playa» ou à Cancun et les
collectivos, ces petits taxis communautaires qui circulent le long de
la Riviera, sont surtout utilisés par les travailleurs employés à la
construction des nouvelles propriétés qui sortent de terre le long de
la côte. Ils sont très économiques, mais peu sécuritaires, car leurs
chauffeurs s'arrêtent un peu n'importe où sur l'autoroute pour faire
monter et descendre les passagers.L'atout principal de la Riviera Maya, selon Véronique Lalonde, c'est la
qualité des installations et du service. «Il y a au Mexique une
importante classe moyenne qui consomme beaucoup de services, dit-elle.
Cela se traduit par une culture du service qui n'existait pas à Cuba,
par exemple, où j'ai été en poste plusieurs années. Sur la Riviera, un
problème se résout en trois minutes.»