Argentine: contrastes et passionJessica Nadeau - Journal de Montréal Pays de contrastes et de passion, l’Argentine mystifie, déstabilise et envoûte les voyageurs qui s’aventurent en ses entrailles pour découvrir l’essence d’un peuple aussi fier que chaleureux.
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À Buenos Aires, le tango se danse partout. Un pays aussi fier que vasteSes airs incontestablement européens, l’excellence de ses vins et son incomparable tango confirment bien la réputation de Buenos Aires. Toutefois, sa capitale seule ne peut décrire l’ensemble de cet imposant pays de l’Amérique du Sud.
Au nord du pays, bien loin de cette métropole, il existe un autre monde. Un pays fait d’interminables routes poussiéreuses, de paysages lunaires, de rocs multicolores, de villages perdus dans les montagnes, de paysans mâchant la feuille de coca. C’est le far west argentin. Pays des Aimaras, lieu de prédilection pour quiconque cherche les grands espaces et le dépaysement, c’est un lieu mythique où le silence s’apprivoise pour devenir le meilleur des amis.
L’Argentine, c’est aussi la jungle tropicale, chaude et humide, remplie de toucans et de coatis, de figuiers étrangleurs et de serpents, et de milliers d’autres espèces animales et végétales aussi fascinantes qu’intrigantes. Un paradis où la terre rouge et fertile se brise, s’enfonçant creux dans les cataractes d’Iguazù.
De la cordillère à Buenos AiresLes deux mégapoles de l’Argentine sont séparées par des milliers de kilomètres de plaines appelées la Pampa. Mendoza, au pied de la cordillère des Andes, et Buenos Aires qui, elle, respire dans le golfe du Mar del Plata.
Mendoza s’avère un véritable havre de paix au cœur de vallées fertiles où vignobles et vins font la fierté du pays et le plus grand bonheur des disciples de Bacchus. Buenos Aires, la capitale, regroupe près du tiers de la population argentine avec ses quelque 13 millions d’habitants.
Prenant tantôt les allures de Paris, tantôt celles de New York, elle est fière et forte malgré les nombreuses blessures dont est marquée son histoire. Une ville jet-set, aimant la vie nocturne, les boutiques à la mode et les restaurants branchés, où le tango se danse aussi bien dans la rue que dans ses plus chics cafés.
Pourtant, derrière cette luxueuse façade se cache une cruelle réalité. À la brunante, comme pour dissimuler des gestes indignes et ingrats, les rescapés du fameux désastre économique de 2001 assaillent les ordures, les éventrent en pleine rue, y trouvant à peine de quoi manger.
Malheureusement, cette dernière débâcle économique ouvre la porte à un tourisme nouveau. Le peso, jadis à la parité avec le dollar américain, n’en est plus qu’à un tiers de sa valeur, invitant sournoisement les touristes à en profiter.
Source: Canoe.ca