Crise en Guadeloupe

Crise en Guadeloupe

Des manifestations paralysent l'île depuis 10 jours


La Guadeloupe est aux prises avec une grève générale qui perturbe la vie quotidienne de ses habitants et des touristes.
Les stations d’essence, les magasins, les écoles sont fermées. Des manifestations ont lieu contre la hausse du coût de la vie. Les transports publics sont paralysés et il est difficile de circuler dans les rues de Pointe-à-Pitre à cause des nombreuses carcasses de voitures incendiées qu'on retrouve aux carrefours de la ville.
Malgré ces problèmes, les touristes continuent d’affluer parce que la plupart des agences de voyages ignorent ce qui se passe là-bas et continuent à vendre cette destination comme si de rien n'était.

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Merci pour l'info, Nico!!!

Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (AECI) vient de mettre à jour ses conseils aux voyageurs sur la Guadeloupe. « On recommande aux Canadiens de consulter leur agent de voyages avant de se rendre en Guadeloupe », dit-il.


Rappelant qu’une grève générale limite l’accès à l’essence et à d’autres produits de base et perturbe la circulation, AECI recommande par ailleurs aux Canadiens se trouvant déjà en Guadeloupe d’« éviter les manifestations et les rassemblements étant donné qu’ils peuvent devenir violents. Ils devraient également suivre les conseils des autorités locales et surveiller les médias locaux ».

Serge Abel-Normandin

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REDIFFUSION

Antilles françaises : TMR maintient ses vols

Même si la situation semble empirer en Guadeloupe et en Martinique, Tours Mont-Royal continuera à acheminer ses clients vers les deux îles. Cela, même si le Club Med, qui partage les 136 sièges des avions affrétés à Westjet avec le grossiste, a décidé de ne plus envoyer de Gentils Membres en Guadeloupe, jusqu’à nouvel ordre.


« Nous surveillons la situation hôtel par hôtel », explique Michel Parent, vice-président de TMR. « Certains hôtels sont en mesure d’assurer le service, d’autres pas. Dans certains cas, comme celui de Pierre & Vacances par exemple, où la grève paralyse les opérations, nous envoyons les clients dans un autre hôtel où tout fonctionne encore normalement. Quand les gens nous demandent de les réacheminer vers une autre destination, nous le faisons, mais ces cas sont relativement peu nombreux. Le week-end dernier, nous avons eu une dizaine de personnes, membres d’une même famille, qui nous ont demandé de changer pour Cancún. Nous leur avons donné satisfaction. »

Air Canada maintient son vol vers la Guadeloupe. Au départ de la France, c’est aussi le cas de Corsairfly, qui exploite un vol quotidien (avec un Boeing 747-400 de 582 sièges) vers la Guadeloupe et un autre vers la Martinique.

« Nous continuons à y atterrir, tant qu’il y aura du carburant disponible dans l’île », assure David Parlange, responsable des marchés extérieurs de Corsairfly. En janvier, Corsairfly a enregistré une baisse de trafic de 30 % entre la France et les Antilles françaises.

André Désiront

J'ai rencontré à Bayahibe de gens qui avaient fait une croisière la semaine précédente. Ils n'ont pu arrêter en Guadeloupe à cause des grèves.

Les grèves rendent les gens méchants... C'est bien dommage. C'est une île que j'ai l'intention d'aller visiter.

AECI : la situation en Guadeloupe s’améliore…

Dans la mise à jour du 27 février de ses conseils aux voyageurs, Affaires étrangères et Commerce international (AECI) convient que « la situation en Guadeloupe s’améliore », mais n’en recommande pas moins aux Canadiens « de consulter leur agent de voyage avant de s’y rendre ».


Pendant que le climat s’apaise en Guadeloupe, il semble se détériorer en Martinique (on a rapporté du grabuge à Fort-de-France). « Les Canadiens devraient envisager de reporter tout voyage touristique vers la Martinique jusqu’à ce que la grève soit terminée », indique donc AECI.

AECI recommande à ceux qui envisageraient tout de même de se rendre en Martinique de « vérifier leur itinéraire auprès de leur voyagiste ». On conseille à ceux qui y sont déjà « de rester à l'intérieur »!

Tant en Guadeloupe qu’en Martinique, AECI recommande de « faire preuve d'une grande prudence ». Et dans les deux cas, les Canadiens sur place devraient « éviter les manifestations et les rassemblements étant donné qu’ils peuvent devenir violents. Ils devraient également suivre les conseils des autorités locales et surveiller les médias locaux ».

Serge Abel-Normandin

Source : Tourisme Plus

Un endroit s'améliore et l'autre se détériore. Pas facile!!!!

Que veux-tu

AECI : voyages sans problèmes en Guadeloupe
Dans la dernière mise-à-jour de ses conseil aux voyageurs sur la Guadeloupe, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (AECI) indique désormais que « la plupart des voyages effectués par les Canadiens en Guadeloupe se déroulent sans problèmes ». AECI recommande
donc aux Canadiens séjournant en Guadeloupe de « prendre des mesures de sécurité normales ».


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En ce qui concerne la Martinique, AECI recommande toujours de « faire preuve d'une grande prudence », étant donné que « la grève générale qui perdure en Martinique limite la disponibilité de l’essence et de certains produits de première nécessité ».

« Les Canadiens devraient envisager de reporter tout voyage touristique vers la Martinique jusqu’à ce que la grève soit terminée, précise AECI. Ceux
qui envisagent tout de même de s'y rendre devraient vérifier leur itinéraire auprès de leur voyagiste. On recommande aux Canadiens déjà en Martinique de rester à l'intérieur, d’éviter les gros attroupements et les manifestations car elles pourraient devenir violentes, de suivre les conseils des autorités locales et de surveiller les médias locaux. »

Serge Abel-Normandin

Source Tourisme Plus

État de la situation en Guadeloupe et en Martinique
En Guadeloupe et en Martinique, les habitants protestent contre le coût de la vie élevé
De violents incidents ont éclaté vendredi en Martinique autour du siège du collectif qui mène le mouvement de grève générale, tandis qu'en Guadeloupe le LKP maintient la pression pour une application générale de l'accord sur une augmentation des bas salaires. Le préfet de Martinique Ange Mancini a de son côté lancé dans la soirée un appel au calme « solennel » à la population de Fort-de-France, où des heurts « extrêmement violents » se sont déroulés dans l'après-midi avec des coups de feu en direction des forces de l'ordre.

Il a demandé « à l'ensemble de la population de rester calmes et chez eux » après 20H00 et annoncé un déploiement massif de forces de l'ordre, comme après les émeutes des nuits du 24 au 25 février et du 25 au 26.

Les incidents ont éclaté dans l'après-midi sur la rocade de Fort de France, en marge d'une opération escargot menée par des chefs d'entreprise et agriculteurs contre le blocage de l'île depuis plus d'un mois. Cette initiative a été perçue comme une provocation, et des jeunes ont pris à partie les manifestants et les gendarmes mobiles qui étaient intervenus en tirant des lacrymogènes. Des accrochages sporadiques se sont ensuite déplacés vers le centre-ville, notamment aux abords de la Maison des syndicats, quartier général du « Collectif du 5 février ».

« Je souffre de voir ces images de Martiniquais qui se déchirent entre eux », a déclaré vendredi soir le secrétaire d'Etat chargé de l'Outremer, Yves Jégo. « J'espère que l'esprit de responsabilité va triompher », a-t-il ajouté, « même si on est dans une situation où tout peut arriver ».

Le député-maire de Fort-de-France, Serge Letchimy (Parti progressiste martiniquais, PPM, app-PS), sur le terrain pour tenter d'apaiser les tensions, a été pris en charge par les pompiers à la Maison des syndicats « pour un malaise après avoir trop respiré de gaz lacrymogènes », mais son état n'était pas jugé inquiétant.

En Guadeloupe, où un accord de sortie de grève avait été trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi après 44 jours de grève, le « collectif contre l'exploitation » LKP exige toujours la généralisation de l'accord salarial prévoyant 200 euros d'augmentation pour les bas salaires, rejeté par le Medef.

Le ministère du Travail a annoncé le lancement de la procédure d'extension de l'accord, et le Medef local, qui se dit victime de pressions du LKP, a estimé qu'il pourrait dans ce cadre faire valoir ses positions.
Mais Elie Domota, leader emblématique du LKP, a prévenu dès jeudi soir qu'il n'entendait pas baisser la garde: « Soit ils appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe (...) Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage ».

Les discussions sont toujours en cours. (AFP)

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Bonne nouvelle!

Guadeloupe : «la saison est fichue», déplorent les professionnels du tourisme

Plages abandonnées, hôtels fantômes: en Guadeloupe, la grève générale et les émeutes survenues à Pointe-à-Pitre ont heurté de plein fouet la saison touristique, qui culmine en février avec le Carnaval.

«La saison est fichue», lâche Nicolas Vion, président du Groupement des hôteliers touristiques guadeloupéen (GHTG).

En Guadeloupe, où le tourisme pèse 370 millions d'euros et soutient 12.000 emplois, dont 2.000 dans l'hôtellerie, 80% des recettes se font pendant la haute saison, c'est-à-dire du 20 décembre au 15 avril, explique-t-il.

Or «entre le 20 décembre et le 30 janvier, on a perdu 30% de notre chiffre d'affaires. Au mois de février entre 70 et 80%. Et en mars, on est à -100%», annonce-t-il.

«Cela veut dire que nous n'avons plus de trésorerie et que nous n'arriverons pas à payer les salaires à partir du mois d'avril», conclut le professionnel qui représente 17 hôtels et 2.500 chambres sur un total de 10.000 (gîtes et chambres d'hôtes compris).

«Avant avril, on ne retrouvera jamais notre régime de croisière», confirme Patrick Vial-Collet, co-président du groupe Des hôtels et des îles (DHDI).

«Dans le meilleur des cas, on va s'en sortir en mai-juin, mais ce sera la basse saison».

Autour de la piscine de La Toubiana, le fleuron de son groupe qui compte sept établissements et 400 salariés (pour 35 M EUR de CA dont 18 dans l'hôtellerie), seuls deux clients prennent leur petit-déjeuner, lundi.

Au total sept chambres sur 32 sont occupées, alors que «d'habitude, il n'y a pas une chambre de libre».

De la terrasse, à la vue imprenable sur la côte sud de Grande-Terre et les abords de Sainte-Anne (est), on aperçoit la plage déserte du Club Med, qui, lui, a fermé.

«Au début de la crise, j'estimais que le tourisme perdait entre 1 et 1,5 million d'euros par jour sans compter le transport aérien», calcule M. Vion.

«Si on ne compense pas nos pertes de chiffre d'affaires (par une aide d'Etat qu'il chiffre entre 12 et 20 millions d'euros, ndlr), les dépôts de bilan vont être en cascade», dans l'hôtellerie, prévient-il.

M. Vial-Collet confirme. «Tous ceux qui sont pas adossés à des grands groupes, je ne vois pas comment ils vont tenir». La chance de DHDI : s'être diversifié dans la restauration rapide (franchise KFC - 12 M EUR de CA) et dans l'immobilier (environ 5 M EUR).

Au reflux des touristes s'ajoutent les dégradations des jours d'émeutes pour lesquelles le maire de Pointe-à-Pitre a demandé le classement en zone sinistrée et la pression constante du LKP sur les enseignes touristiques, dont la plupart, affiliées au Medef, a refusé de signer «l'accord Jacques Bino» sur l'augmentation des bas salaires.

«Ce matin (lundi) ils ont ré-envahi l'hôtel Clipper» (Le Gosier, centre), tonne M. Vion.

Malgré tout, beaucoup de professionnels restent optimistes.

«La saison a été un peu endommagée mais nous gardons confiance», affirme Yves Mozart, président de l'Association guadeloupéenne des Gîtes de France (20 propriétaires, 600 lits). Son seul regret : que «les agences de voyages n'aient pas joué le jeu». Selon lui, elles ont incité leurs clients à changer de destination.

«C'est un coup d'arrêt», reconnaît Philippe Lacoste, directeur régional d'Air France. «Mais on peut pas dire que c'est irrémédiablement fichu». Même si certains 747 ont atterri à Pointe-à-Pitre, avec seulement 60 passagers, le trafic n'a baissé que de 15-20% en février. «On a évité la casse», dit-il: «après c'est à nous de faire les promotions. Et ce qu'il faut pour faire revenir la clientèle».

Source: Lepays.fr