La Jamaïque: La nouvelle destination en vogue des Caraïbes?

La Jamaïque: La nouvelle destination en vogue des Caraïbes?
Jean Maurice Duddin - Journal de Montréal
Photos: Journal de Montréal

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La Jamaïque tente de devenir la nouvelle
destination en vogue des Caraïbes.

La Jamaïque tente de devenir la nouvelle destination en vogue des Caraïbes. Elle a bel et bien amélioré son offre touristique, réduit ses prix, amélioré ses infrastructures d’accueil, ajouté des complexes hôteliers, sa population est plus consciente de l’importance de l’industrie touristique et tente de se défaire de sa mauvaise réputation de trafiquants de drogue et de société violente.

Heureuse surprise, donc, en Jamaïque. Il n’y a plus de gardes armés de mitraillette pour protéger les complexes hôteliers, comme il y a 25 ans. Les policiers n’offrent plus de «ganja» (de la marijuana) dès l’arrivée à l’aéroport. Malgré sa réputation plus difficile et ses coûts plus élevés qu’à Cuba et en République dominicaine, la Jamaïque a décidé de tout faire pour attirer plus de touristes. D’ailleurs, seulement au cours des cinq dernières années, il s’y est construit plus de 4 000 chambres d’hôtel dans d’immenses complexes hôteliers de style «tout inclus».

Cette augmentation importante de l’offre a fait baisser les prix des hôtels et commence à avoir un effet certain sur l’apport des touristes canadiens. Au cours de la dernière année, l’augmentation du nombre de visiteurs canadiens a été de 22%, mais de 33% pour les Québécois. De janvier à septembre cette année, 172000 Canadiens s’y sont rendus, selon les données fournies par le gouvernement de la Jamaïque.

Ça fait aussi en sorte que les citoyens de cette île de la mer des Antilles et de l’inventeur de la musique reggae, Bob Marley, comprennent mieux l’importance des touristes pour eux. Car avant même la bauxite – principal minerai de l’aluminium – et l’agriculture, c’est le tourisme qui est sa principale industrie.

Sauf qu’avec sa tradition anglo-saxonne et ses prix historiquement plus élevés, la Jamaïque a toujours souffert auprès de la clientèle canadienne et québécoise de sa proximité avec Cuba, situé tout juste à 150 kilomètres au nord, ou encore de la nouvelle offre touristique moins coûteuse du Costa Rica et du Panama.

Et ce, même si, grâce au fait qu’elle se trouve en plein coeur des Caraïbes, la Jamaïque bénéficie d’un climat idéal.

L’invasion espagnole
Aujourd’hui, les gens du ministère du Tourisme de la Jamaïque ne se gênent pas pour qualifier «d’invasion espagnole» les nouveaux et immenses complexes des compagnies espagnoles Iberostar, Bahia Principe, Fiesta (hôtels Palladium) et RIU, érigés au cours des cinq dernières années.

Claudia Cole-Robinson, du ministère, admettra cependant que ces nouvelles chaînes «ont fait baisser les prix et augmenté l’attrait de la Jamaïque» auprès des touristes.

La plupart de ces immenses complexes en imposent – avec plus de 1000 chambres réparties dans d’innombrables bâtiments luxueux –, comptent plusieurs immenses restaurants à la carte, offrent du toutinclus de qualité où la bouffe est bien supérieure, par exemple, à ce qu’on trouve en général à Cuba.

Les infrastructures routières jamaïcaines sont généralement d’assez bonne qualité, ce qui rend les déplacements faciles et sécuritaires.

Les centres d’intérêt sont généralement intéressants mais plutôt coûteux. L’offre des tout-inclus plaît aux Québécois, et la plupart des vacanciers, mentionne Valérie Martin, de Vacances Transat, font en moyenne une seule excursion à l’extérieur de leur hôtel.


REPÈRES:
LA ROUTE – Toujours dépaysante, la conduite à droite… et dangereuse, autant quand on est piéton que conducteur. Faut donc veiller au grain quand on visite les villes et villages car, à la faveur d’une sortie anodine, on se fait surprendre constamment. Prière d’être prudent, d’autant plus que les règles de conduite des Jamaïcains sont plutôt ajustées sur celles de la course automobile.

L’ANGLAIS – Ceux qui préfèrent l’anglais à l’espagnol en voyage seront servis en Jamaïque. Même si ce sont les grandes chaînes d’hôtels espagnoles qui y poussent ces dernières années, les Jamaïcains ne parlent qu’anglais.

TOURISTES – Sur les 2,9 millions de touristes qu’a reçus la Jamaïque en 2007, près de la moitié, soit 1,2 million, a visité l’île de la canne à sucre et du café en débarquant des bateaux de croisière.


Source: Canoe.ca