Un réseau pour découvrir une ville «autrement»André Désiront, collaboration spécialeCouchsurfing et
The Hospitality Club, ces réseaux qui permettent aux touristes de se faire héberger ou inviter à manger par des gens du cru, dans la plupart des grandes et moyennes villes du monde, bénéficient d’une bonne notoriété. On connaît moins les
Greeters, ce réseau de bénévoles qui font partager leur passion pour leur ville ou leur coin de pays, le temps d’une visite d’une demi-journée.
Fondé à New York en 1996, le réseau est maintenant présent dans une trentaine de villes du monde (
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On retrouve encore des réseaux de Greeters dans trois villes belges (Bruxelles, Mons et Namur) et allemandes (Berlin, Hambourg, Munich), à La Haye (mais pas à Amsterdam), à Moscou…
Un des avantage du réseau tient au fait que les bénévoles sont des gens passionnés par leur ville ou par leur quartier. Et, contrairement à Couchsurfing ou The Hospitality Club, dont les usagers doivent aussi être prêts à recevoir des visiteurs chez eux, il n’y a pas d’obligation de réciprocité.
Les Greeters ne proposent pas de circuit préétabli. Le bénévole se concentre sur son quartier ou sur ses endroits préférés, au gré de son inspiration. Dans quelques villes, on propose des visites thématiques. C’est le cas à Marseille, notamment, où les huit volontaires actifs font découvrir leur quartier ou la ville en fonction de leurs passions. Pour Bertrand, c’est l’histoire, pour Anne-Claude et Anne, ce sont «les coins secrets de la vie nocturne», pour Lucienne, Majid et leurs copains, ce sont les quartiers nord, ces ghettos d’immigrés qui ont mauvaise réputation.
On voit que le réseau permet de pénétrer dans des endroits où le touriste lambda ne mettrait jamais les pieds habituellement. Comme les Greeters adhèrent aux principes du développement durable, les visites s’effectuent à pied, en vélo ou par le réseau du transport en commun.
Source:
La Presse