Cachez ce sein qu’un Émirati ne saurait voir!

Cachez ce sein qu’un Émirati ne saurait voir!
André Désiront, collaboration spéciale

Dubaï, qui s’est imposé sur le marché touristique international en jouant la carte de l’extravagance jusqu’à la démesure, passait pour un modèle de tolérance dans le groupe des pays musulmans. On y tolérait effectivement des comportements qui, dans l’Arabie Saoudite voisine, aurait valu à ceux qui les affichaient d’être directement déférés au bourreau. Ces temps semblent révolus.

Pas seulement à Dubaï, d’ailleurs. Dans l’émirat voisin d’Abou Dhabi, le plus grand et le plus riche des membres de la fédération des Émirats Arabes Unis (EAU), des personnalités proches du pouvoir expriment leur indignation à l’égard «du comportement indécent de touristes et de certains «expatriés» (la plupart des cadres et des spécialistes actifs dans les Émirats sont Européens ou Nord-américains).

Ainsi, le président du Conseil National de la Fédération, un certain monsieur Hamad Ahmad Al Rahmoumi, déclarait à une feuille locale qu’il recevait «beaucoup, beaucoup de plaintes émanant d’Émirati (les citoyens des EAU) excédés du comportement de certains étrangers.

Il évoquait notamment le cas d’un homme qui se promenait dans un des innombrables et fastueux centres d’achats de la Fédération, «la main glissée à l’intérieur du jeans de sa petite amie». «J’étais dans ce centre commercial avec mes enfants et des gens qui me reconnaissaient, venaient me trouver, scandalisés», raconte Hamad Ahmad Al Rahmoumi. «Ils m’imploraient de faire quelque chose pour faire cesser ce genre de comportement.» Les plaintes qui reviennent le plus souvent portent sur les tenues supposément trop légères de certains étrangers (mieux vaudrait lire «étrangères»): arborent lorsqu’ils arpent les allées des centres d’achats : shorts trop courts, chemisiers transparents enfilés par-dessus un bikini…

À Dubaï, la Dr Fatima al-Sayegh, membre du Conseil culturel de l’émirat, donnait de la voix pour réclamer un code des bonnes mœurs unifié pour tous les membres de la Fédération. Jusqu’ici, chaque émirat édictait son propre code vestimentaire, qui était plus ou moins (moins que plus) respecté. Chaque hôtel en plaçait une copie dans les chambres où il moisissait dans les tables de nuit, à l’image des bibles que personne ne consulte dans nos hôtels occidentaux.

«Il est temps de se doter d’une loi qui aura cours dans toute la Fédération et de l’appliquer rigoureusement, car les comportements que l’on peut observer dans nos rues et dans nos centres commerciaux ne sont pas acceptables dans un pays musulman», déclarait la Dr al-Sayegh. Et lorsqu’on lui fait valoir que cela risquerait peut-être d’avoir des effets dissuasifs sur les touristes, elle rétorque : «La Malaisie s’est dotée d’un tel code de conduite et, à ce que je sache, les touristes continuent à aller en Malaisie.»

À ce détail près qu’en Malaisie les autorités n’ont pas choisi de faire du tourisme le principal pilier de l’économie, comme c’est le cas à Dubaï où les ressources pétrolières s’épuisent rapidement. Dans l’émirat voisin d’Abou Dhabi, le plus grand et le plus riche de la Fédération, on commence également à donner de la voix contre ces touristes qui «se baladent en tenue légère, quand ils font du shopping».

Là aussi, on commence à se préoccuper de trouver une ressource de remplacement au pétrole, même si les réserves permettront de tenir le coup pendant quelques décennies encore. Mais plutôt que sur le tourisme balnéaire et sur l’extravagance architecturale, c’est sur la culture qu’on mise.

On a réquisitionné l’île de Saadiyat, située à quelques brasses de la capitale, pour y bâtir des musées dont la conception a été confiée à quelques divas de l’architecture : Jean Nouvel (le musée Bercy) pour le Louvre Abou Dhabi, Franck Gehry (à qui on doit déjà celui du Bilbao) pour le Guggenheim Abou Dhabi et le britannique Norman Foster (la banque HSBC à Hong Kong, le dôme du Reichstag à Berlin) pour le musée National Zayed, consacré au fondateur de la famille régnante et à ses œuvres.

Dans l’émirat voisin de Dubaï, la sentencieuse Fatimah Al Sayegh affirme, d’ailleurs que «les gens viennent en vacances pour le shopping (lire Dubaï) et pour la culture (lire Abou Dhabi), pas pour se balader nus». L’opinion publique émiratie semble mure pour que les autorités se résolvent à adopter un code de conduite strict «adapté à un pays musulman». La prochaine étape sera-t-elle la prohibition de l’alcool?

Source: Cyberpresse.ca

Ah bon, il y a des bibles dans les hôtels occidentaux ? Je n'ai jamais vu ça, moi...

C'est quoi, cette histoire de bibles dans les hôtels, c'est une spécialité américaine, God Bless America ?

C'est marrant, toutes ces histoires de code vestimentaire. Regardons ce qu'il peut se passer "dans l'autre sens", par exemple:
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J'avais lu cette semaine, Olivier!!! Ça va dans les 2 sens!!!

Et même temps, je ne connais pas le fin mot de l'histoire, mais je m'interroge... Qu'une femme musulmane ne veut pas montrer son visage à un homme, je peux à la rigueur le comprendre. Mais il doit bien y avoir des femmes policières, non ?

Aucune idée!!!

Ben il y en a forcément, ne serait-ce pour procéder à des fouilles corporelles.

Il y a quand même un truc qui m'échappe, pour que ça se soit terminé comme ça.

Enfin bref...