Lever son verre à ParisÈve Dumas
La Presse[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le vigneron alsacien Bruno Schueller fait déguster
une de ses cuvées devant les Caves Auger.
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE Bars à vin, caves à manger, bistrocaves, cavistes... Il est beaucoup trop facile de (bien) boire à Paris! On prend l'apéro debout, sur le trottoir. Des vignerons font déguster leurs cuvées gratuitement en plein air. Les caves à manger nous laissent repartir avec une bouteille à 10 euros. À Paris, on en profite pour faire toutes ces choses qui sont interdites chez nous!
Le samedi typique de l'amateur de vin qui veut profiter à fond de la Ville lumière peut ressembler à ce qui suit. Après une matinée paresseuse, il se rendra dans un sympathique néobistro comme le Rino, le Grand 8 ou Quedubon, par exemple. Un verre de bulles ou une belle bouteille de blanc ou de bojo et hop! C'est reparti pour la gloire!
Un samedi par mois, l'un des meilleurs cavistes de la Ville lumière, les Caves Augé, organise une dégustation devant la boutique. Le patron Marc Sibard et ses «sybarites» sortent des tonneaux sur le trottoir. Lors de notre passage, le Jura, l'Alsace et la Savoie étaient à l'honneur. Bruno Schueller, Jean-François Ganevat, André Ostertag, Emmanuel Houillon faisaient goûter leurs cuvées... gratuitement. Important: l'amateur de vin sait que les crachoirs ne sont pas là pour le décor!
Après quelques heures de flâneries, une exposition à Pompidou, une séance de «shopping» ou une sieste dans les jardins du Luxembourg, c'est déjà l'heure de l'apéro! Une bouteille de champagne à Ma cave Fleury? Un muscadet de Marc Pesnot bien frais au Garde-robe? Verres de pinard nature et tapas à l'Avant-comptoir? Les options ne manquent pas.
L'amateur de vin est souvent aussi amateur de cuisine d'auteur. Il aura pris soin de réserver dans un des restaurants de l'heure: Agapé Substance, L'Ami Jean, Au passage. Attention! On dit qu'à Paris, les meilleurs restos peuvent se permettre d'être fermés le samedi. C'est le cas du Frenchie, du Septime, du Saturne et de bien d'autres petites tables trop «cool» pour se soucier des macarons Michelin.
Finalement, s'il a toujours soif et qu'il tient encore debout, l'infatigable oenophile mettra le cap sur un dernier bar à vins. Peut-être atterrira-t-il à la Compagnie des vins surnaturels?
Il faut se rappeler que Paris est une des capitales des petits espaces. Ces petits espaces sont souvent remplis comme un oeuf. Pas besoin de chercher bien loin pour s'adonner à une séance de frotti-frotta. Claustrophobes s'abstenir.
Pour mieux guider l'amateur de vin dans ses bacchanales, voici un bref lexique (à gauche) des différents types d'établissements qui servent du vin, au verre, à la bouteille, en magnum! Il trouvera aussi les adresses les plus intéressantes où étancher sa soif.
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Petit lexiqueBar à vin: Dans ces établissements, on peut boire sans manger. Il faut consommer sur place. La plupart des bars à vin proposent tout de même quelques petits plats pour accompagner le vin (et non l'inverse!).
Cave à manger ou Bistrocave: Quelques tables entre les étagères de vin. Ici, on achète sa bouteille au prix du caviste. Il est ensuite possible de la consommer sur place, en payant un droit de bouchon (environ 7-8 euros) ou de l'emporter à la maison. Les caves à manger, tel que leur nom l'indique, servent également une cuisine qui peut varier du ménager au gastronomique.
Caviste: Boutique où on achète du vin, comme les Caves Augé et la Quincave.
Source:
Cyberpresse.ca