Mal des transports: un mal qui se soigne

Mal des transports: un mal qui se soigne
Sylvie Ruel, collaboration spéciale
Le Soleil

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Québec) Le mal des transports se produit lorsque le corps est en mouvement et que les informations visuelles et celles qui parviennent à l'oreille interne entrent en conflit. Il existe alors une divergence entre les stimuli sensoriels attendus et ceux qui sont réellement perçus par l'organe d'équilibre de l'oreille interne. Si, par exemple, vous lisez en voiture, vos yeux enregistrent une information relativement stable, alors que votre oreille interne perçoit la sensation du mouvement du véhicule. Le cerveau analyse mal les informations et ce conflit de perception engendre l'apparition de symptômes qui peuvent aller jusqu'au vomissement.

Des émotions comme la peur, l'anxiété, une atmosphère saturée de fumée, un manque d'oxygène ou une ventilation inadéquate peuvent à elles seules augmenter les symptômes chez la personne sujette au mal des transports. Cette dernière peut également se sentir indisposée en présence d'odeurs, de vapeurs, de parfums d'ambiance ou tout simplement après un repas lourd. La seule vue d'un aliment peut aggraver les malaises. Aussi une maladie, une mauvaise santé ou la prise de médicaments sont d'autres prédispositions au mal des transports et à ses différents symptômes. Le bateau, bon premier

Le mal des transports varie d'un moyen de transport à l'autre, mais le bateau arrive bon premier, suivi de l'avion, de la voiture et du train.

Et quels sont les symptômes associés au mal des transports? Ceux-ci varient en fonction du stimulus. Un léger mal des transports se manifeste par des maux de tête et un sentiment de malaise et de nausée. On ressent d'abord un inconfort dans la partie supérieure de l'abdomen, qui est suivi de nausée et d'un malaise constant. On se sent blêmir, puis survient une transpiration excessive qui s'accompagne d'une sensation de chaleur, d'une salivation accrue, d'étourdissements... D'autres symptômes peuvent se manifester, tels une sensation d'oppression au niveau du front, un bourdonnement, de la somnolence, de la léthargie... Les vomissements suivent.

Avec le temps, la plupart des symptômes disparaissent dès que le cerveau s'adapte à la nouvelle situation. Toutefois 5 % des gens n'arrivent pas à s'adapter et les symptômes continuent tant que persiste le stimulus.

Le mal des transports ne présente aucune complication grave, à moins que les vomissements continuent au point où la personne se déshydrate. Et dans certains cas, le retour sur la terre ferme peut ramener une reprise des symptômes, mais elle est généralement brève.

Quelles sont donc les précautions à prendre pour prévenir le mal des transports?

Avant de partir, il serait bon de manger légèrement et d'éviter les aliments gras. Les produits laitiers, les aliments à teneur élevée en sel, en protéines ou en calories, les cigarettes et les boissons gazeuses sont à déconseiller avant et pendant le voyage.

Il faut éviter aussi de prendre de l'alcool au moins deux heures avant le départ. Si vous êtes en voiture, évitez de manger en roulant. Faites plutôt une pause pour luncher et veillez à toujours avoir quelque chose dans l'estomac.

Le moins de mouvement possible

Autre conseil : on devrait choisir sa place au milieu de l'avion ou au milieu du bateau, là où le mouvement est moins prononcé. En bateau, on choisit une cabine à l'avant, au milieu ou sur le pont supérieur. En avion, on exige un siège au-dessus des ailes. Dans une voiture, on s'assoit de préférence à l'avant, à côté du chauffeur. Il faut limiter les mouvements de la tête et du corps et réduire le mouvement en évitant les accélérations et les freinages brusques et les virages serrés, par exemple.

En voiture, il est conseillé de faire des arrêts fréquents. Prenez soin aussi d'éviter la chaleur, soit en gardant le véhicule bien aéré ou en voyageant en fin de journée. Comme le mal des transports est plus fréquent le matin que l'après-midi, il est préférable de voyager en deuxième partie de la journée.

On essaie évidemment de limiter l'activité visuelle, en fixant son regard sur l'horizon ou sur tout autre objet stable à l'extérieur du véhicule. À l'intérieur ou dans une cabine sans fenêtre, il vaut mieux garder les yeux fermés. La lecture est à éviter.

Il faut se distraire en prenant le volant de la voiture ou la barre du bateau ou en s'occupant l'esprit, en écoutant de la musique... mais sans battre la cadence!

Et si les symptômes persistent, on peut opter pour les médicaments. Il y a tout d'abord les antiémétiques en vente libre en pharmacie, que l'on avale de 30 minutes à une heure avant le départ. On utilise aussi les timbres transdermiques, que l'on applique 12 heures avant le voyage et qui agissent sur une plus longue période.

Source: Cyberpresse.ca