L'art de bien choisir sa croisièrePierre Champagne, collaboration spéciale
Le Soleil[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Pas de roulis, donc pas de maux de coeur sur les
grands navires d'aujourd'hui.
PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL (Québec) Avant de partir en croisière, surtout si c'est votre première, mieux vaut tout bien considérer. La destination. Le genre ou le standing du navire. Le tonnage du bateau. La langue qui est parlée à bord. La garde-robe. Les excursions. Le magasinage. Le budget. Le nombre de jours. Le mal de mer. Le mal de coeur, etc.
C'est évidemment votre agent de voyage, qui vous donnera les meilleurs renseignements. Mais avant de rencontrer votre agent, peut-être pourriez-vous vous inspirer de ces quelques conseils. Vos questions n'en seront que meilleures lors de votre rencontre avec un spécialiste en croisières.
La destinationC'est évidemment la grande question. Une croisière en haute mer dans les Antilles ou une croisière fluviale sur le Rhin, en Allemagne. Ou les deux à partir de Québec? La mer du Nord ou l'Alaska? La plupart des grandes compagnies de navigation fréquentent assidûment les Antilles, puisque c'est habituellement pour visiter cette partie du monde que l'on achète une première croisière. Mais pour les croisières en Alaska, mieux vaut faire confiance à Princess et à Holland America. Carnaval, qui n'a qu'un seul bateau pour l'Alaska, est par contre un leader incontestable dans les Caraïbes. À vous de choisir. La destination, c'est votre choix à vous. Pas celle de votre agent de voyages.
La cabineLe prix de la cabine varie non seulement d'un paquebot à l'autre, mais surtout d'un pont à l'autre et selon que vous ayez droit à un hublot, à une fenêtre panoramique, à un balcon, à une suite présidentielle ou à rien du tout parce que votre cabine sera à l'intérieur de la cale, sans aucune vue sur l'extérieur. Dans ce cas, vous devrez payer environ 100 $ par jour et par personne, en occupation double. Ensuite les prix montent. Par contre, vous trouverez quelquefois des aubaines.
La langueOubliez le français. À moins d'avoir la chance d'être avec un groupe accompagné d'un guide privé, au départ de Québec. Autrement, vous devrez partager tous vos repas avec des anglophones, américains pour la plupart; vous devrez comprendre toutes les instructions qui vous sont données en anglais par les autorités du navire; vous devrez vous divertir en anglais au casino, au cinéma, au théâtre où avec les conférenciers à bord; toutes les excursions vous seront offertes seulement avec des guides unilingues anglophones, etc. Si vraiment vous tenez à voyager en français, du moins partiellement, c'est toujours possible... sur les bateaux italiens. Ces paquebots qui circulent surtout sur la mer Méditerranée proposent plusieurs langues à bord, dont l'anglais et le français, en plus de l'italien.
Les enfantsQuelques compagnies portent une attention particulière aux enfants. Disney Cruise Line est évidemment la meilleure dans ce domaine, mais d'autres compagnies comme Royal Caribbean et Carnival sont aussi reconnues pour les attentions qu'elles proposent aux familles comme des aires de jeux réservées aux enfants, des garderies, des piscines familiales. Vous trouverez aussi des jeux d'eau sur les ponts supérieurs, un service de gardiennage, des chaises adaptées aux bambins dans la salle à manger, voire des réductions très intéressantes sur les tarifs familiaux. Récemment, Disney annonçait la gratuité complète pour les enfants sur certaines croisières le long de la Riviera Mexicaine, au départ de Los Angeles.
5000 ou 500?Les bateaux sont de plus en plus gros. Pas gros... immenses. L'Allure of the Seas, le plus récent navire de la Royal Caribbean International, peut transporter jusqu'à 6000 passagers et 2384 membres d'équipage. Mais plusieurs autres compagnies offrent aussi de plus petits navires, qui n'accueillent que 500 ou 600 passagers.
LongtempsCombien de temps voulez-vous partir? C'est une réponse qui vous appartient. Certaines compagnies, comme Cunard ou Holland America, proposent régulièrement des croisières autour du monde de 100 nuits et plus. Mais la plupart des croisiéristes optent pour une croisière de six ou sept jours. Vous trouverez aussi beaucoup de petites croisières de trois ou quatre jours, particulièrement autour des Caraïbes ou lors de croisières fluviales.
La bouffeCertaines compagnies de navigation, comme Cunard, Oceania et Crystal portent une attention toute particulière à la gastronomie allant même jusqu'à embaucher des chefs réputés mondialement comme conseillers. À recommander, les paquebots italiens de MCS et les beaux navires de la compagnie Celebrity comme le Century et le Summit que l'on a vus à Québec l'été dernier et qui proposent une magnifique salle à manger, sur deux ou trois étages.
Les loisirsOn peut s'amuser fermement à bord, surtout après le repas du soir. Des artistes invités vous attendent dans le grand théâtre du bateau et des disques jockeys font de même dans les discothèques qui, parfois, offrent des vues imprenables sur la mer et sur tout le bateau. Par contre, sur certains petits navires, vous aurez droit à un spectacle aussi insignifiant que celui qui vous sera offert par le chef du village d'un Club Med. En général, les gros navires offrent de bien meilleurs choix en la matière que les petits navires.
La garde-robeOn ne s'habille plus sur les bateaux de croisière comme on le faisait jadis, du temps du Titanic. Mais le code vestimentaire est bien différent d'une compagnie à l'autre. Les compagnies moins bourgeoises comme Carnival ou Norwegian vous permettront les jeans et les bermudas même dans la salle à manger, le samedi soir. Si vous voyagez avec Celebrity, les hommes devront porter le veston, voire le complet et la cravate, tous les soirs, à la salle à manger. Et si vous traversez l'océan sur un navire de la compagnie Cunard, sur le Queen Mary ou Queen Elizabeth par exemple, le tuxedo et la robe longue sont de rigueur. Le reste est à l'avenant. Le chic s'impose.
Le budgetLes bateaux sont comme les hôtels. Il y en a pour tous les prix, mais il n'y a pas véritablement de bas de gamme sur ce genre de navire. Le prix peut varier également en raison de la saison. Mais le coût de la croisière ne représente que la pointe de l'iceberg. Les coûts inhérents peuvent être beaucoup plus chers que la croisière elle-même : les deux billets d'avion aller-retour, les excursions, les consommations sur le bateau, les pourboires obligatoires pour les femmes de chambre, les maîtres d'hôtel, les serveurs et commis de table (10 $ ou 12 $ par jour pour chacun) doubleront ou tripleront le coût de votre croisière. Toute croisière finit par coûter cher.
Le mal de merJe gardais le meilleur pour la fin. Ça n'existe pas sur les grands navires d'aujourd'hui, qui sont dotés de stabilisateurs. Et les capitaines évitent les orages, même les coups de vent, pour ne pas incommoder la clientèle. Évidemment, l'Atlantique Nord n'est pas recommandable l'automne.
Source:
Cyberpresse.ca