Au moyen-âge, on appelait les croque-morts ainsi car quand quelqu'un était supposé être mort, on l’appelait pour qu’il croque le gros orteil du gisant. Si le gisant ne réagissait pas c’est qu’il était bien mort !
Comme vous le savez, à cette époque, les métiers se transféraient de père en fils. Si ton père était fermier, tu étais fermier, si ton père était menuisier, tu étais menuisier ... etc ...
En ce temps là, dans un lointain village, un croque-mort eut une fille mais pas de fils car sa pauvre femme mourut avant de pouvoir lui en donner un.
Prenant la relève, la fille devint donc croque-mort. Avec le temps, elle eut la reconnaissance de tout le village comme elle faisait un excellent travail. C’était en somme, un exploit remarquable pour l'époque, que dis-je, une révolution… Pensez donc, une femme croque-mort !!!
En plus, elle adorait son métier.
Un beau jour, la croque-mort se fit appeler d'urgence pour ses services réputés excellents. Arrivée devant le supposé mort, elle s'aperçut que celui-ci n'avait plus de jambes. Il venait juste d’être amputé, l'opération avait mal tourné...
Très consciencieuse dans son travail et soucieuse ici de bien remplir sa fonction, dans un éclair de lucidité, elle se pencha alors sur ce qui restait en la matière ... Oui, oui…. ce que vous pensez ...
Le gisant ne bougea point. Il était bel et bien mort le bougre!
Et c’est depuis ce jour là que grâce à l’heureuse initiative de cette brave fille consciencieuse, la fonction « croque mort » fut officiellement renommée « pompes funèbres »