Balade printanière à LondresAgence QMI[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]© Agence QMI/Isabelle Laflamme
Hampton Court Palace, la résidence d’Henri VIII et
des autres souverains britanniques jusqu’en 1760. Les Londoniens ressemblent beaucoup aux Québécois lorsque le printemps arrive.
Comme nous, ils ont dû endurer un hiver interminable. Cependant, au lieu de la neige et de la froidure, ils ont affronté la grisaille et les pluies glaciales interminables, tout aussi dures sur le moral.
Aux premiers rayons d’un chaud soleil printanier, Londres change littéralement de visage. Bien sûr, tout verdi et tout fleuri dans les superbes jardins qui ornent la capitale britannique. Mais c’est dans la mine réjouie des habitants de la ville que l’on constate davantage les effets de l’arrivée du beau temps.
Comme les Québécois, les Londoniens ont l’impression de renaître avec le printemps. Dans les rues, dans les allées des parcs, il flotte une atmosphère de légèreté et d’insouciance qui contraste avec l’idée que l’on se fait des sévères British. Les sourires égayent les visages et les tenues réservées des femmes font place aux robes colorées.
Si le beau temps se met de la partie, visiter Londres au printemps est le moment idéal pour découvrir une ville à la fois moderne et attachée à ses traditions qui a beaucoup à offrir. À cause du poids de l’Histoire (la Conquête anglaise) et d’une réputation de ville chère, les Québécois font encore preuve de retenue à l’égard de Londres. Et c’est dommage. La ville foisonne de musées, de spectacles, de beaux jardins, d’immeubles anciens et de magasins débordant de marchandise.
On doit, évidemment, tendre l’oreille pour saisir les nuances de l’accent britannique, mais, grâce à la gentillesse des Londoniens, on y arrive sans trop de peine. De plus, il ne faut pas oublier que les Français occupent beaucoup d’emplois dans la restauration et l’hôtellerie. Aussi est-il fréquent de pouvoir se faire servir en français.
Un mot sur le coût de la vie à Londres: la vigueur du dollar canadien change beaucoup le portrait. Il y a quelques années, il fallait 2,20 $ pour acheter une livre anglaise; maintenant, on débourse seulement 1,50 $. De cette façon, les prix commencent à se rapprocher de ceux pratiqués au Québec.
Les jardins anglaisAvant d’aborder le sujet des jardins anglais, il faut rappeler qu’en cette matière les Britanniques ne sont pas réservés. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, leurs jardins sont exubérants, débordant de fleurs et de plantes de toutes couleurs, de toutes les formes et de toutes les tailles. C’est tout l’inverse des jardins français, qui, eux, sont ordonnés et empreints de logique avec des haies bien taillées et toutes droites.
Et, à Londres, on est bien servi en matière de jardins. À tout seigneur, tout honneur, une promenade s’impose d’abord à St. James Park, qui est adjacent au Buckingham Palace. On y loue des chaises longues et l’endroit est très populaire auprès des habitants de la ville, qui, en une belle journée de printemps, viennent y faire la farniente en famille ou en amoureux. Quelques belles bordures de fleurs égayent le site.
Il ne faut surtout pas manquer la relève de la garde à Buckingham Palace – qui a lieu tous les jours à 11 h 27 –, une cérémonie d’un autre âge, haute en couleur qui illustre l’attachement des Anglais à leurs traditions. La reine Elizabeth réside vraiment à Buckingham Palace – qui compte 775 pièces – et, quand elle s’y trouve, son blason personnel flotte au mat principal du palais.
Mais le summum en matière de jardins à Londres reste Kew Gardens. C’est le jardin botanique le plus important de la Grande-Bretagne et le plus important au monde. Il figure même sur la liste du Patrimoine mondial, établie par l’UNESCO. On y retrouve des serres gigantesques qui abritent de nombreuses curiosités, comme une grande plante en pot qui est âgée de près de 250 ans.
Kew Gardens est agréable à visiter. Ses grandes allées bien ombragées incitent à prendre son temps. Au retour de la belle saison, les massifs de rhododendrons sont spectaculaires, tant par la quantité impressionnante de fleurs touffues qu’ils produisent que par les couleurs vives qui les caractérisent.
Henri VIIIDans une autre partie de la banlieue londonienne, on découvre un jardin qui a des échos dans un passé beaucoup plus lointain. En fait, l’intérêt de ce lieu ne tient pas seulement à ses végétaux, mais à ses bâtiments historiques. Il s’agit de Hampton Court Palace, la résidence d’Henri VIII et des souverains britanniques jusqu’en 1760. La série télévisée «Les Tudors» a remis au goût du jour le règne tumultueux d’Henri VIII et ses six femmes.
Hampton Court Palace a été bien préservé au fil du temps, si bien qu’aujourd’hui on arrive à se retremper dans l’atmosphère d’une cour royale du XVIe siècle et à imaginer les intrigues qui y furent nombreuses et tragiques. Le grand dramaturge William Shakespeare y a même joué une de ses pièces de théâtre.
Bâtis sur les rives de la Tamise, les bâtiments, tout en briques, sont entourés de beaux jardins que la belle saison rend encore plus attrayants. Il faut une bonne journée pour en explorer tous les recoins.
En conclusion, Londres est une ville à la fois cosmopolite et empreinte de traditions encore bien présentes, où il y a mille et une choses à faire. Au printemps, son charme est encore plus grand, alimenté par le bonheur de vivre communicatif de ses habitants.
Ce voyage a été possible en partie grâce à VisitBritain.
Si vous y allez
Se logerSi on veut se gâter lors d’un séjour à Londres, voici deux suggestions de jolis hôtels:
Près de Trafalgar Square et des théâtres où se donnent les comédies musicales, le One Aldwych offre un décor moderne avec un service rempli d’attentions. Il occupe un immeuble du début du siècle dernier à l’architecture raffinée. On peut s’y faire servir en français.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Situé dans le centre de Londres, à proximité des grands magasins comme Harrods, le Egerton House Hotel est un hôtel-boutique, ce qui veut dire que toutes ses chambres sont différentes. Les chambres sont très confortables et le décor est britannique jusque dans les moindres détails. Sur le site de Tripadvisor, il arrive en cinquième position des hôtels les plus appréciés à Londres.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Se sustenterÀ la blague, les Britanniques affirment que le poulet tikka masala (d’origine indienne) est le vrai plat national du pays. C’est donc dire que les restaurants ethniques abondent à Londres et qu’ils sont en général très bons. Par contre, voici deux propositions moins exotiques:
À Trafalgar Square (où se trouve le British Museum), l’église St. Martin in the Fields est connue pour la qualité de ses concerts. Cependant, on sait beaucoup moins qu’elle abrite un excellent café dans la crypte de son sous-sol, où l’on peut y manger un excellent repas complet pour une vingtaine de dollars.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Dans le quartier des spectacles, à côté du théâtre où est présenté «The Lion King», le restaurant Axis offre une cuisine française savoureuse et de qualité dans un joli environnement, à prix raisonnables. Il s’agit d’un excellent endroit où aller manger avant ou après une comédie musicale.
bit.ly/raxis
S’y rendreTrois compagnies aériennes assurent des vols directs entre Montréal et Londres: Air Canada, British Airways et Air Transat. Les prix varient au gré de la concurrence et des saisons.
Se déplacerLes transports en commun sont très bien organisés à Londres. Le métro (les Londoniens disent «the tube») est l’un des plus grands au monde et le réseau de trains de banlieue est bien structuré. Les taxis sont nombreux et un peu plus chers qu’à Montréal.
Source: Canoe.ca