La Havane: chaude capitale cubaine

La Havane: chaude capitale cubaine
Extraits du Guide Ulysse La Havane
Photos: Keystone Press

Capitale vivante et dynamique d’un pays aux systèmes politique et économique uniques en Amérique, voilà La Havane. Avec près de 2,5 millions d’habitants, La Havane est le centre névralgique de Cuba, et sur ses grandes avenues bordées de palmiers, les édifices gouvernementaux côtoient les sièges sociaux des plus grandes entreprises cubaines et étrangères. Si elle partage ces traits avec d’autres métropoles du monde, La Havane vibre et vit à un rythme qui lui est propre, à mi-chemin entre la candeur d’une ville tropicale assoupie et la frénésie d’une ville comme New York.

La Havane fut un temps, il ne faut pas l’oublier, la troisième ville des Amériques, juste derrière Lima et México, et elle a su garder les traces de sa grandeur passée.

La position stratégique de La Havane, «porte du Nouveau Monde», et son intérieur riche et fertile, en ont fait un creuset de cultures donnant à la ville un charme insurpassable. La vieille ville rappelle la présence espagnole qui dirigea la destinée de l’île durant près de 400 ans. Le Vedado souligne la présence américaine dont les effets furent plus profonds qu’il n’y paraît. Et le rythme des Antilles transpire, se sent, se vit à travers sa population bigarrée dont l’âme noire a su trouver sa place. Le caractère, la fascination de La Havane vient de l’amalgame de ces trois courants culturels qui ont atteint ici un équilibre tout à fait unique.

Et puis il y a plus. Comme si cela n’avait suffi, il y eut cette révolution qui mena la ville aux portes de l’histoire contemporaine et qui l’habille encore de nos jours d’une aura de mystère qui pousse à vouloir savoir, à vouloir comprendre.

Tous ces éléments font de La Havane une destination particulièrement riche. La Havane est plus que la somme de ses monuments, de ses palais, de ses forteresses, de ses promenades. C’est une ambiance, une atmosphère sur laquelle l’indifférence n’a pas prise.

SURVOL GÉOGRAPHIQUE

La Havane est située dans la partie occidentale de Cuba, la plus grande île des Antilles. Presque à la hauteur du tropique du Cancer, sur un des points les plus septentrionaux de l’île, elle se tient comme une sentinelle à l’entrée du golfe du Mexique. Elle n’est séparée de la Floride, aux États-Unis, que de 180 km, et moins de 500 km lui font toucher les côtes de la péninsule du Yucatán, au Mexique.

Considérée comme une des 14 provinces de l’archipel cubain, La Havane s’étend sur une superficie de 727 km2. Elle est adossée à une ample baie qui a déterminé son développement sur un axe est-ouest en quartiers bien marqués par les mouvements de son histoire.

La Habana Vieja (la vieille ville), Centro Habana, le Vedado et Miramar, en front de mer, renferment la majorité des attraits culturels et touristiques de la capitale. Grâce à ses grandes artères et à sa trame de rues quadrillée à l’américaine, il est facile de s’y déplacer et de s’y orienter.

ATTRAITS

La Habana Vieja, patrimoine mondial de l’UNESCO
Inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1982, la vieille Havane est véritablement le cœur touristique de la ville. Les travaux de restauration vont bon train, ce qui donne parfois à penser que l’on se promène au milieu d’un immense chantier de construction. Les touristes y sont légion, ce qui n’est pas étonnant si l’on considère le nombre impressionnant d’édifices coloniaux dont regorge cette partie de la capitale. Certains de ceux-ci sont de véritables bijoux du baroque colonial.

La Habana Vieja comprend deux régions distinctes, tant par l’histoire que par l’architecture: la vieille ville, celle qui était jadis entourée par une haute muraille et qui présente une architecture définitivement baroque; et le secteur du Parque Central et du Prado, qui s’étend vers l’ouest au delà des limites précédemment citées. La section traitant de la vieille ville ne s’intéressera, pour des raisons de clarté, qu’à la première de ces deux zones, soit La Havane intra-muros. Bordée à l’est par le port et son goulet, et à l’ouest par l’Avenida de las Misiones, l’Avenida de Bélgica et l’Avenida Egido, cette partie forme le cœur de la ville coloniale.

Le développement touristique de la vieille ville s’est fait à partir de ses grandes places ou plazas jusqu’aux rues environnantes. Les quatre Plaza de Armas, Plaza de la Catedral, Plaza de San Francisco et Plaza Vieja regroupent donc en une zone assez restreinte la majorité des points d’intérêt. Il est ainsi possible de couvrir l’essentiel de La Habana Vieja en peu de temps, en arpentant les rues Mercaderes et Obispo.


Le Prado et le Parque central
Après la vieille ville, le secteur qui s’étire du Paseo de Martí, mieux connu sous le nom de Prado, au Parque Central, est celui qui regroupe le plus d’attraits. D’une autre époque, son histoire, et surtout son architecture, le différencient clairement d’avec La Havane baroque intra-muros. La Havane devient ici néoclassique, teintée d’Art nouveau et d’un soupçon d’Art déco. Elle est un tout aux accents d’une métropole stylisée et hautement civilisée.

Le Parque Central est devenu, après que la vieille ville eut brisé l’étau de ses murs qui l’enfermaient inconfortablement, le centre politique et économique de La Havane. L’endroit est particulièrement agréable avec ses grands arbres, sa vie urbaine et sa perspective sur quelques-uns des plus beaux édifices néocoloniaux de la ville. Malgré la circulation parfois dense de part et d’autre du parc, on ne s’y sent jamais à l’étroit.

Le Prado, ou Paseo de Martí, inauguré en 1772 sous le nom d’Alameda de Extramuros, est devenu au XIXe siècle la principale promenade de La Havane. De chaque côté de son allée centrale s’élevèrent alors des maisons bourgeoises qui reflétaient la nouvelle richesse apportée par la culture de la canne. Sous sa forme actuelle, qui remonte à 1928, elle reste un des endroits les plus agréables de la ville. De plus, si vous désirez faire connaissance avec les gens du quartier, asseyez-vous sur un des bancs de pierre à l’ombre des grands arbres.

Le Centro
Pour plusieurs, le Centro n’est qu’un espace encombrant entre la vieille ville et le Vedado. Il s’agit pourtant de l’un des meilleurs endroits qui donne une idée de ce qu’est réellement la vie cubaine. Le cœur de La Havane y bat de son rythme propre, et l’expérience y est d’un tout autre ordre que celle de La Habana Vieja. Il peut donc être agréable de se promener dans ce quartier populaire et animé.

Le Vedado
Jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle, le Vedado n’était qu’une colline boisée entourée d’immenses haciendas. Ce n’est qu’à partir des années 1860 que l’on commença à aménager le tout en districts résidentiels. Mais c’est vraiment avec l’arrivée des Américains, au début du XXe siècle, qu’il s’est transformé en ce quartier chic dont on peut maintenant contempler les magnifiques demeures et dont les hôtels construits tout en hauteur rappellent les belles années du jeu et du tourisme américain.

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Le fameux Malecon, promenade de bord de
mer qui traverse une bonne
partie de la ville, est particulièrement
vivant à la fin de l'après-midi.


RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX

Formalités d’entrée
Pour entrer à Cuba, il est nécessaire d’avoir en sa possession une carte de tourisme (tarjeta de turista). Celle-ci remplace le visa pour les citoyens de nationalité canadienne, française, belge et suisse.

La carte de tourisme permet à tout visiteur de rester au pays pour la durée de son séjour (trois mois pour les Canadiens et résidents permanents au Canada, la carte est renouvelable pour trois autres mois; un mois pour les Français, Belges et Suisses, la carte est renouvelable pour un mois). Il faut la conserver avec soin durant tout le voyage, car elle devra être remise aux autorités à la fin du séjour.

La réglementation cubaine exige que vous indiquiez l’adresse de l’établissement où vous passerez vos deux premières nuits, que ce soit dans les hôtels ou les casas particulares (officielles). Ne vous en formalisez pas si vous n’avez pas de confirmation de réservation: indiquez alors simplement l’établissement où vous prévoyez aller.

Passeport et Visa
Pour entrer à Cuba, les voyageurs canadiens, français, belges et suisses doivent avoir en leur possession un passeport valide pour toute la durée du séjour. Les touristes de ces nationalités n’ont pas besoin de visa pour entrer à Cuba.

Climat
On distingue deux saisons à Cuba: la saison sèche, un peu plus fraîche, qui s’étend de décembre à avril, et la saison humide, qui s’étend de mai à novembre. Des typhons et ouragans s’abattent parfois sur la région du golfe du Mexique de septembre à novembre. La saison sèche est la plus agréable, car la chaleur est moins étouffante, l’humidité réduite et les pluies plus rares On peut aussi voyager durant la saison des pluies, puisque les averses, bien qu’intenses, sont brèves.

Décalage horaire
L’heure de Cuba est la mê¬me qu’au Québec. Il y a donc six heures de moins qu’en Europe de l’Ouest. Cuba avance l’heure en été, mais le changement d’heure ne se fait pas toujours au même moment qu’en Europe ou en Amérique du Nord.

Source: Canoe.ca