la grippe porcine A (H1N1)

Communiqué de l'OMT






L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui dirige les efforts
internationaux pour faire face à la propagation de la grippe porcine A
(H1N1), a relevé son « niveau d’alerte » de la phase 4 à la phase 5.
Cela signifie que les pays doivent activer leurs plans de préparation
pour faire face à une probable pandémie à l’échelle mondiale. Cela
signifie également que le secteur privé et le grand public doivent
prendre toutes les mesures de précaution possibles. La coordination de
la réponse aux niveaux national et mondial a été renforcée.


L’OMT surveille de près l’impact de
l’épidémie sur le secteur du tourisme. A l’heure actuelle, le principal
défi est d’éviter que des restrictions aux voyages soient décidées sur
la base d’informations inexactes faussant la perception. Il est
important de souligner le fait que l’OMS ne préconise aucune
restriction aux voyages.


Dans les circonstances actuelles, il
est indispensable que les voyageurs prennent un certain nombre de
précautions élémentaires et respectent rigoureusement les règles
d’hygiène en se lavant régulièrement les mains à l’eau et au savon. Les
personnes présentant des symptômes de grippe avant, pendant ou après un
voyage doivent consulter un médecin. Ces mesures se sont avérées les
plus efficaces.


Les travaux préparatoires approfondis
menés ces dernières années par l’OMS, l’OMT et l’UNSIC contribueront à
limiter l’impact sur le secteur touristique. L’OMT agit dans le cadre
du système des Nations Unies pour :


mettre en place dans le secteur un
système d’échange d’informations et d’élaboration de messages – RIUT
(Réseau d’intervention en cas d’urgence touristique), promouvoir
l’intégration du tourisme dans les plans nationaux et régionaux de
préparation aux situations d’urgence, améliorer le niveau de
préparation par des exercices nationaux et régionaux de simulation, et
établir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
comme portail d’intervention d’urgence servant de liaison pour
l’ensemble du secteur touristique, pour les destinations et pour les
touristes eux-mêmes ou leurs familles en cas d’extrême urgence.


Plus d’informations sur la grippe A (H1N1) sur le site de l’OMS.

merci pour l'info

Grippe A (H1N1): l'OMS déclare l'état de pandémie mondiale
Maria Cheng et Frank Jordans
Associated Press
Genève

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a formellement annoncé jeudi la première pandémie de mondiale de grippe depuis 41 ans, relevant son niveau d'alerte à l'échelon maximal de 6, alors que les cas d'infections liés au virus A/H1N1 continuent à augmenter aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et en Europe.

Dans un communiqué adressé à ses Etats membres, l'OMS annonce avoir pris la décision de relever son niveau d'alerte pandémique à de la phase 5 à la phase 6, soit le maximum possible, après une réunion d'urgence de ses experts.Cette décision, largement attendue, confirme que l'épidémie de grippe A/H1N1, partie du Mexique et des Etats-Unis, s'est transformée en pandémie mondiale. Elle devrait conduire les gouvernements à consacrer davantage de moyens financiers à la lutte contre le virus. L'OMS va également demander aux groupes pharmaceutiques d'accélérer la production d'un vaccin.

Le monde fait face à la «première pandémie de grippe du XXIe siècle», a déclaré la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan. «Le virus (de la grippe A/H1N1) est maintenant inarrêtable.»

Selon Mme Chan, les pays déjà touchés doivent se préparer à une «deuxième vague» de cas. La maladie provoquera de nouveaux décès mais on ne s'attend pas à une hausse soudaine du nombre de cas mortels, a-t-elle ajouté.


A ce stade précoce, la pandémie se caractérise par «une sévérité modérée», souligne l'OMS, qui invite les Etats à ne pas fermer les frontières ni à limiter les voyages et le commerce internationaux.

Selon un dernier bilan, 27.737 cas de grippe A/H1N1 ont été recensés dans 74 pays, dont 141 mortels. La plupart des cas sont bénins et ne nécessitent aucun traitement, mais les experts craignent que les hôpitaux et les autorités sanitaires, surtout dans les pays pauvres, ne puissent être débordés en cas de forte augmentation du nombre de nouvelles infections.

La grippe A/H1N1 fait preuve d'une certaine résistance en continuant à s'étendre dans l'hémisphère nord malgré l'approche de l'été alors que les virus grippaux disparaissent habituellement avec le retour de la chaleur.

La dernière pandémie grippale, celle de la grippe de Hong Kong, remonte à 1968 et avait fait environ un million de morts dans le monde. La grippe saisonnière classique tue chaque année entre 250.000 et 500.000 personnes.

De nombreux experts estiment que la déclaration officielle de la pandémie aurait pu intervenir il y a plusieurs semaines déjà, mais que l'OMS a préféré s'abstenir en raison de problèmes politiques. En mai, plusieurs pays avaient exhorté l'organisation à ne pas relever son niveau d'alerte à la phase 6 par crainte de troubles économiques et sociaux. «L'OMS, finalement, rejoint la réalité des faits», estime Michael Osterholm, de l'Université du Minnesota, et conseiller du gouvernement américain.

Malgré la prudence de l'OMS, la déclaration de pandémie pourrait susciter localement des réactions de panique. L'inquiétude a déjà gagné l'Argentine, où des milliers de personnes angoissées par la nouvelle grippe A ont afflué dans les hôpitaux cette semaine, menaçant de paralyser les services sanitaires d'urgence à Buenos Aires.

A Hong Kong, les autorités ont ordonné jeudi la fermeture de l'ensemble des écoles maternelles et primaires du territoire pour deux semaines après la découverte d'une dizaine de cas d'infections chez des élèves. Cette mesure, qui affecte plus de 500.000 écoliers, est jugée disproportionnée par les experts.

Aux Etats-Unis, où l'on recense plus de 13.000 cas dont au moins 27 mortels, les responsables des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont précisé que l'annonce de l'OMS ne changerait pas la manière dont les autorités américaines gèrent la situation. «Depuis un mois, nous avons agi comme s'il y avait une pandémie dans le pays», a souligné Glen Nowak, un porte-parole des CDC.

Les groupes pharmaceutiques vont s'employer à «garantir le plus grand approvisionnement possible de vaccins contre la pandémie dans les mois à venir», souligne l'OMS, qui a invité les laboratoires à commencer la fabrication. Les sociétés GlaxoSmithKline et Sanofi-Aventis travaillent depuis le mois dernier sur un vaccin contre le nouveau virus. GlaxoSmithKline a précisé qu'il pourrait commencer la production à grande échelle d'un vaccin en juillet, mais qu'il faudra attendre plusieurs mois avant que de grandes quantités soient disponibles.

Source: Cyberpresse.ca

Grippe A (H1N1) : c'est la pandémie, pas de panique !
Brigitte Castelnau
Agence France-Presse

La pandémie grippale a commencé, c'est maintenant officiel. Le mot fait peur : il évoque encore dans les mémoires la grippe espagnole du siècle dernier qui a fait des dizaines de millions de morts.

Mais inutile de sombrer dans la psychose, nous n'allons pas tous mourir, soulignent les spécialistes après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi que le monde était passé au stade de pandémie.Le terme de pandémie pour la grippe implique une extension géographique de l'épidémie à laquelle le monde est confronté, et la présence d'un nouveau virus contre lequel les gens sont peu ou pas immunisés, sans indications de virulence ou de taux de mortalité.

Des pandémies comme le sida et le paludisme tuent déjà trois millions de personnes par an à elles deux.

«Nos pays sauront faire face, ils sont armés pour cela, comme ils le sont pour affronter les tempêtes», dit à l'AFP un expert français, le professeur Antoine Flahault.


«Non, tout le monde ne va pas mourir. Nous ne sommes plus en 1918 dans les pays développés : nous avons des antibiotiques, des antiviraux, des moyens thérapeutiques pour réanimer les patients, des infrastructures sanitaires», dit le Dr Joseph Ajjar, président de la société française d'hygiène hospitalière.

«Les gens ne doivent pas paniquer», renchérit Adam Kamradt-Scott, de l'Université de Londres.

En revanche, «je crains que ceux qui paieront un tribut terrible soient les pays en développement», tempère le Dr Ajjar, évoquant l'Afrique Noire.

Entre 25 et 30% en moyenne des gens sont tombés malades des suites de la grippe espagnole de 1918, de la grippe asiatique de 1957 et de celle de Hong Kong de 1968, selon Angus Nicoll, responsable du programme grippe du Centre européen du contrôle des maladies (Ecdc).

«En l'absence de vaccin, 50% de la population peut être infectée, dont la moitié (25%) sera malade, mais la vaste majorité s'en remettra», assure le Pr Flahault.

Parmi les personnes tombées malades au cours des pandémies de 1957 et de 1968, la proportion des décès est «bien en-dessous de 0,2%», selon l'Ecdc, contre 2,5 % en 1918. Mais en 1918, il n'y avait pas d'antibiotiques pour éviter les nombreuses morts dues à des pneumonies bactériennes secondaires à l'infection virale.

Les pandémies grippales évoluent par vagues. En 1918, la première vague s'est produite au printemps, mais la seconde de retour de l'hémisphère sud, en octobre-novembre, fut la plus meurtrière.

À présent, l'hémisphère sud est le plus exposé au virus mutant, en raison de l'arrivée de la saison hivernale, propice à la propagation de la grippe, a averti le Dr Keiji Fukuda, numéro deux de l'OMS.

Cependant, le nord n'est pas totalement à l'abri cet été : en 1918, la grippe sévissait déjà en juillet, notamment à Copenhague.

«La grippe sévit dans les zones intertropicales, même si ce n'est pas au rythme de la saison hivernale des pays tempérés, mais de façon plus étalée sur l'année», précise le Pr Flahault.

«Il faudrait faire preuve d'un élan de générosité vis-à-vis des pays du Sud qui n'ont pas d'antiviraux. Auront-ils du vaccin ? Ce sera d'autant plus choquant s'ils n'ont pas des produits très disponibles au Nord, comme des antibiotiques contre les pneumonies provoquées par des pneumocoques», ajoute le Pr Flahault.

Le virus pourrait devenir plus virulent mais au fur et à mesure qu'il circule il peut aussi perdre de sa force, selon les virologues.

Et même si son évolution reste imprévisible, l'OMS espère que l'industrie pharmaceutique mondiale sera capable d'entamer la production d'un vaccin fin juin-début juillet.

Source: Cyberpresse.ca

L'annonce est tombée. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a
relevé son niveau d'alerte sur la grippe porcine au niveau maximal de
6, signifiant une pandémie.

Un comité d'experts s'était réuni
ce jeudi pour déterminer s’il y a lieu de déclarer une pandémie de
grippe porcine compte tenu de la propagation du virus A (H1N1).

Depuis
10 jours, l’OMS préparait activement le terrain à l’annonce d’une
pandémie. Mardi, le numéro deux de l’organisation Keiji Fukuda avait
reconnu que « nous en étions vraiment très, très près ». Le critère de décision pourrait être des « preuves incontestables de transmission locale » dans une région autre que le continent américain.

27 737 cas dans 74 pays

Selon
de nombreux spécialistes hors de l’OMS, les 27 737 cas dans 74 pays et
les 141 morts justifient largement l’annonce de la pandémie. D’autant
que des pays comme l’Australie ou le Chili ont vu une explosion du
nombre de cas ces derniers jours.

Cette décision de passage au
niveau 6 est avant tout une question politique. Le Dr Fukuda a fait
comprendre que l’OMS attendait, avant de faire son annonce, d'être sûre
que les 193 membres de l’organisation étaient bien préparés, de façon à
éviter une panique générale qui serait, selon elle, injustifiée. Car le
passage au niveau 6 signifie que la propagation du virus continue, pas
que la gravité de la maladie a augmenté.

La mortalité de la
grippe A s’est révélée jusqu’à présent à peu près équivalente à celle
de la grippe saisonnière (0,1 %) en dehors du Mexique (0,4 %).