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| Sujet: « La crise nous favorise! » Ven 13 Mar 2009 - 15:45 | |
| « La crise nous favorise! » - Stephen Hunter, de Sunwing
Stephen Hunter, président et chef des opérations de Sunwing, effectuait, la semaine dernière, une tournée québécoise au cours de laquelle il a accordé une série d’entrevues aux médias locaux.
Objectif : faire taire des rumeurs colportées par « des concurrents » voulant que l’entreprise de la famille Hunter éprouve des difficultés financières. Mais sous le boisseau des propos destinés à rassurer la clientèle, fleurit un autre message : c’est que la crise économique affectera durement les grossistes qui programment l’Europe, alors que ceux qui ne commercialisent que le Sud (suivez mon regard!) seront épargnés de turbulences… et même favorisées!
« Nos bénéfices auraient dû grimper de 48 %, mais à cause de la crise, ils n’augmenteront probablement que dans une proportion de 23 % à 25 %. »
Vous affirmez que vous parviendrez à vendre tous les sièges mis en marché pour la saison d’hiver, malgré une augmentation de capacité de près de 50 %. Cela signifie-t-il que vous n’êtes pas affectés par la crise économique?
Nous sommes affectés, dans la mesure où la crise a des effets réducteurs sur nos marges de profit. Toutefois, la crise a des effets plutôt stimulants sur la demande. Lorsque l’hiver se terminera, à la fin d’avril, nous devrions avoir vendu les 700 000 sièges que nous avons mis en marché au Canada, ce qui représentait une hausse de capacité de 48 % sur l’hier dernier.
Au Québec, nous aurons vendu 200 000 sièges, ce qui représente une hausse de capacité correspondant à la hausse moyenne au pays : 47 %, en fait. Nous avons augmenté le nombre d’aéroports au départ desquels nous exploitons des vols vers les destinations soleil, avec Val-d'Or et Sept-Îles.
En termes de sièges, cela reste assez marginal : 3 000 ou 4 000. Mais pour les communautés locales, l’impact est très important : cela crée des emplois et cela contribue à stimuler la demande, ce qui bénéficie aux agences des régions concernées.
Cela a un impact appréciable sur notre image de marque. Aujourd’hui, Sunwing est une marque connue en région. C’est le cas au Québec ainsi que dans les autres parties du Canada, où nous desservons aussi des villes de moyenne importance.
Par contre, la crise incite les gens à attendre à la dernière minute avant de réserver et elle les incite aussi à choisir des propriétés moins chères : des 4 étoiles au lieu de 5 étoiles, par exemple. Avec pour résultat que nos bénéfices n’augmenteront pas dans la même proportion que notre capacité. Ils auraient dû grimper de 48 %, mais ils n’augmenteront probablement que dans une proportion de 23 % à 25 %.
Mais n’arrivera-t-il pas un moment où la récession incitera les consommateurs à se montrer encore plus prudents et à différer leurs voyages dans le Sud?
Ce n’est pas leur voyage dans le Sud qu’ils vont différer : c’est leur voyage en Europe.
Un forfait dans les destinations soleil se vend aujourd’hui à des prix moyens compris entre 1 000 $ et 1 100 $, et le consommateur type va dans le Sud une fois par an.
Par contre, un voyage de deux semaines en Europe coûte en moyenne 10 000 $ pour deux. Il s’agit d’un achat beaucoup plus important. Or, le voyageur moyen va en Europe tous les deux ou trois ans. Dans cette conjoncture de crise, il aura tendance à reporter son voyage à l’année prochaine…
« Nous avons agrandi notre flotte. Pensez-vous que les compagnies de crédit-bail propriétaires de ces Boeing 737-800 accepteraient de faire affaires avec nous si elles nourrissaient des doutes sur notre stabilité financière? »
Et il se consolera en allant passer une semaine dans les Caraïbes! D’autant plus que les prix vont continuer à baisser, dans les Antilles et au Mexique!
Les Américains et les Européens, qui sont beaucoup plus durement affectés par la crise que les Canadiens, ne sont plus au rendez-vous. Seules les arrivées en provenance du Canada n’ont pas diminué. Les hôteliers se retrouvent avec des invendus qui vont les inciter à baisser les prix.
Conjuguées aux besoins de trouver une destination exutoire à l’Europe, les baisses de prix vont stimuler la demande pour les destinations soleil. Bref, nous nous réjouissons de ne pas avoir lancé de programme sur l’Europe cette année.
Parce que vous aviez l’intention de lancer des vols vers l’Europe?
Nous y pensons depuis deux ans et nous le ferons. La question, c’est : quand? Si nous avions inauguré un programme européen cette année, nous aurions souffert, d’autant plus que les avions se remplissent à 60 % avec des Européens qui sont – je le répète – affectés par une récession beaucoup plus sévère que la nôtre. Cette récession aura des effets désastreux sur les opérateurs qui exploitent des vols transatlantiques.
Justement, vous accusez certains de ces opérateurs d’alimenter des rumeurs voulant que vous éprouviez des difficultés financières. Vous avez accordé des entrevues, à ce sujet, aux deux principaux quotidiens de Québec, au Devoir et à The Gazette. Détenez-vous des témoignages?
Oui, nous détenons des témoignages émanant d’agents de voyages et de consommateurs. Nous avons déposé une plainte au Bureau de la concurrence, car nous nous devions de prendre des mesures pour que ces allégations cessent.
Ce sont des rumeurs infondées. Quand une compagnie éprouve des difficultés financières, la première chose qu’elle fait, c’est de se restructurer : elle réduit sa flotte et procède à des mises à pied pour réaliser des économies.
Or, qu’avons-nous fait au cours des derniers mois? Nous avons inauguré un nouveau centre de réservations de 15 000 pieds carrés et un nouveau centre de formation pour les pilotes. Nous avons embauché 350 employés de plus pour la saison d’hiver, portant ainsi le nombre de nos effectifs à 1 100, dont 350 au Québec.
En outre, nous avons agrandi la flotte, passant de neuf à 15 appareils. Il s’agit de Boeing 737-800 d’une valeur unitaire de 85 M$. Pensez-vous que les compagnies de crédit-bail propriétaires de ces avions nous les loueraient si elles nourrissaient des doutes sur notre stabilité financière?
Toutes ces rumeurs sciemment colportées par nos concurrents affectent notre image et affectent aussi nos employés et les détaillants qui nous revendent. Or, elles relèvent de la diffamation et nous réagissons en les traitant comme telles.
André Désiront
Source : Tourisme Plus | |
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| Sujet: Re: « La crise nous favorise! » Ven 13 Mar 2009 - 22:08 | |
| Je trouve que son raisonnement tient la route!!! | |
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