Sunwing condamne la concurrence déloyale
ExpressVoyage.ca s’entretient avec Stephen HunterAnne-Marie Santos
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Stephen Hunter, chef de l’exploitation du Groupe de voyage Sunwing.
Faisant l’objet d’une vaste couverture médiatique, l’affaire entourant «la concurrence déloyale» à l’égard du Groupe de voyage Sunwing a fait beaucoup jaser. On entend par «concurrence déloyale» une série de rumeurs infondées provenant d’une même source, notamment à l’égard de la viabilité de Sunwing. Chez le voyagiste cependant, on refuse de
confirmer l’identité de l’entreprise supposément déloyale pour des raisons légales. ExpressVoyage.ca s’est entretenu avec Stephen Hunter, chef de l’exploitation du Groupe de voyage Sunwing, de passage à Montréal la semaine dernière.
D’entrée de jeu, il insiste sur la raison de la démarche qu’ils ont entreprise afin de sauver leur image. « Nous avons entendu certaines rumeurs provenant des mêmes sources qui nous portait préjudice. Nous procédons donc maintenant à une investigation. Nous ne pouvons pas divulguer les preuves que nous avons pour des raisons juridiques. Nous sommes dans un pays libre, tout le monde peut dire ce qu’il veut. Cependant, nous n’allons pas tolérer des comportements diffamatoires envers le Groupe de Voyage Sunwing.
Nous allons nous battre pour défendre nos droits peu importe l’instance judiciaire avec laquelle nous devrons travailler. Nous avons travaillé trop fort, et le faisons encore, particulièrement ici au Québec », affirme-t-il d’un ton convaincu.
Le marché au Québec
Le noyau de cette affaire a débuté ici, en sol québécois, un marché très important pour Sunwing. Ayant célébré leur deuxième année d’existence en novembre dernier, Sunwing s’est grandement développé dans la province, notamment par la mise en place de vols au départ de cinq aéroports, la création de plus de 350 emplois et la mise sur pied d’un
bureau situé à quelques minutes de l’aéroport Montréal-Trudeau. « Nous sommes venus au Québec avec la ferme intention de faire quelque chose de différent des autres voyagistes ici. Nous avons illustré cette différence avec l’inauguration d’un vol au départ de Bagotville. La concurrence s’était rapidement ralliée contre nous en disant que nous étions fous de vouloir réaliser un tel projet la première année. Ils croyaient que nous ne connaissions pas le marché. Nous l’avons quand même fait et la première année fut couronnée de succès. La deuxième année, ils croyaient qu’on ne recommencerait pas, et la troisième, ils ont dû avoir la preuve que nous étions des génies car un compétiteur a débuté des vols de Bagotville cet hiver», commente Stephen Hunter.
Sunwing se dit à l’écoute des besoins des Québécois, tant au niveau de leurs partenaires agents de voyages, principal et presque unique réseau de distribution, et bien entendu, les consommateurs. On spécifie d’ailleurs que leur venue a stimulé l’économie et l’industrie du voyage en permettant aux agences et aéroports en régions d’augmenter leurs revenus. « Nous avons acquis beaucoup de fierté grâce à nos actions. C’est pourquoi nous ne tolérerons pas que certains individus ou sociétés disent du mal de notre compagnie pour tenter de nous nuire. S’ils le font, des actions subséquentes seront entreprises », de dire Stephen Hunter.
Sunwing s’est déjà penché du côté du Bureau de la concurrence pour faire état de la situation. Des enquêtes devront être entamées sous peu afin de mettre en lumière l’étendue et la véracité des rumeurs qui circulent dans l’industrie. Des mesures seront également prises envers les individus qui ont tenus des propos diffamatoires à l’égard de Sunwing, soutient-on chez le voyagiste.
Cependant, en aucun temps, Stephen Hunter n’a tenu à spécifier d’où provenaient les rumeurs et les allégations. «Je ne peux pas commenter la provenance de ces dires et ne peux accuser personne publiquement tant et aussi longtemps que l’enquête suivra son cours. En connaissant le
marché québécois cependant, on peut facilement comprendre où tout ça a commencé.»
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sam Char, directeur exécutif Sunwing Québec.
Sam Char, directeur exécutif Sunwing Québec, également présent lors de l’entrevue accordée à ExpressVoyage.ca, commentait à son tour : «Sunwing grandit et les parts de marchés que nous avons acquis au Québec ont dues être prises en quelque part. » Stephen Hunter abondait dans le même sens : «Nous avons acquis beaucoup de respect ici. Par
contre, nous sommes venus ébranler un monopole qui subsistait depuis longtemps. Nous aimerions que tout s’effectue dans la saine concurrence et que le respect soit mis au premier plan. Quoi qu’il en soit, nous allons continuer sur notre lancée.»
Lorsqu’on demande à Stephen Hunter pourquoi Sunwing a tenu à mettre en lumière cette situation de «concurrence déloyale» dans les médias, il soutient que le milieu du voyage se doit d’être professionnel. « Pour moi, c’est incroyablement surprenant d’être confrontés à ce type de rumeurs qui sont complètement fausses. Une compagnie qui n’est pas viable ne passe pas de neuf appareils à 15 appareils en si peu de temps. Ce genre de rumeur est inadmissible. Nous sommes devenus le deuxième plus grand tour-opérateur au Québec. On comprend leur rogne, mais on doit demeurer professionnels.»
ExpressVoyage.ca a questionné Stephen Hunter à savoir si leurs actions tentaient de nuire à leur tour à la réputation de la compagnie concurrente. Il a rétorqué vivement : « Nous
sommes une compagnie qui mise énormément sur le respect. Nous opérons avec un haut niveau de moralité et de professionnalisme. Chez Sunwing, nul n’est autorisé à diffamer un concurrent ou faire circuler des rumeurs à son sujet. Si l’un de nos employés agit de la sorte, il sera congédié. »
La semaine dernière, plusieurs grands médias nationaux ont attribué le rôle de concurrent déloyal à Transat. Toutefois, Sunwing n’a jamais confirmé ces allégations. On soutient
plutôt que le marché québécois est assez bien connu pour que nous puissions tirer propres conclusions. ExpressVoyage.ca a tenté ce matin de rejoindre le porte-parole de Transat, Jean-Michel Laberge, en vain.
Stephen Hunter a tenu à faire un bilan de la situation par rapport à cette sortie médiatique : «Je sais ce que font nos compétiteurs. Mais ce qui m’importe, c’est ce que Sunwing peut faire pour être davantage à l’écoute des besoins des agents de voyages et des consommateurs. C’est ce que nous faisons qui importe. Alors pour nous, le bien-fondé de notre démarche est de faire comprendre à tout le monde que si on nous porte atteinte de quelconque façon que ce soit sur une base infondée, vous aurez affaire à la loi».
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