Chasse aux petits prix

Chasse aux petits prix
AFP - Par Brigitte Hagemann

Crise oblige, les touristes partent à la chasse aux bonnes affaires sur Internet et font le tour du monde en 80 clics en quête du meilleur prix, un défi relevé par des destinations sinistrées comme les Antilles ou la Thaïlande qui rivalisent de promotions.

« Les gens comparent, épluchent les devis, marchandent, y compris les catégories sociales aisées. Avec la crise, on est tous devenus un peu plus radins », constate Françoise Riera-Dabo, auteur d'une étude publiée la semaine dernière dans le cadre du salon du tourisme le Monde à Paris (MAP).

Fini les vacances d'antan, avec des départs rituels en août, réservés longtemps d'avance: « les candidats au voyage attendent le dernier moment avant de réserver, en misant sur un meilleur prix », selon cette enquête réalisée pour l'Association de tour-opérateurs français (Ceto).

Malgré la baisse du pouvoir d'achat, « les Français ne renoncent pas aux voyages, quitte à faire des sacrifices dans d'autres domaines, comme l'alimentation ou l'habillement, explique la consultante. Dans un contexte morose et anxiogène, ils ont encore plus envie de rompre avec le quotidien ».

La crise a favorisé la montée en puissance d'Internet: de plus en plus de gens qui partent à l'étranger envisagent cette année de réserver sur le web, selon le cabinet d'études Protourisme. Parallèlement, le recours aux agences traditionnelles regresse.

« Les comparaisons sur Internet ont accentué la guerre des prix. Les tour-opérateurs se livrent à une course aux promotions pour activer un marché atone », commente son directeur Didier Arino. Les prix n'ont jamais été aussi bas ! »

Sur le stand de la Guadeloupe, autre destination des Antilles dont l'image a été écornée par des grèves, l'heure est aussi à la baisse des prix: « il faut casser l'image d'une destination chère et baisser les prix de 30% pendant six mois », propose Henri Marie, président de la Maison du tourisme de Basse-Terre.

L'Office national du tourisme de Madagascar, théâtre d'un coup d'État, envisage d'offrir en juin « une semaine à moins de 1 000 euros ». Actuellement, les hôtels n’y sont occupés qu'à 10%.

La Thaïlande, où les touristes se sont fait plus rares après le blocus des aéroports en décembre, a pu rebondir grâce à des baisses de prix ciblées. Les prix ont reculé entre 10 et 15%, estime le tour-opérateur Asia. « Les touristes reviennent doucement, nous avons noté une petite reprise de 15% des réservations en mars », témoigne son PDG Jean-Paul Chantraine. Mais pour lui, les baisses de prix sont loin d'être la panacée pour les tour-opérateurs: « on court au suicide collectif ».

Source: BonjourVoyage.com

Moi en tout cas je garde l'oeil ouvert à toute bonne affaire

Y a pas que toi qui fait ça, il semble!!!