Chute accrue de l'activité hôtelière en France

Chute accrue de l'activité hôtelière en France
L'activité des chaînes hôtelières en France a connu un sérieux coup de frein début 2009, particulièrement dans les établissements haut de gamme et à Paris, selon les résultats provisoires d'une étude publiée mardi par le cabinet MKG. Les données recueillies par MKG « ne laissent aucun doute sur la sévérité de la crise qui frappe toutes les catégories » avec des taux d'occupation en recul de 3,4 (pour les deux étoiles) à 11 points (pour les quatre étoiles) en février sur un an, selon ce communiqué.

Les données cumulées de janvier et février font apparaître un recul de la fréquentation de 5,0 points. Le revenu par chambre disponible chute de 10,7% en février, « le recul le plus fort depuis le choc du 11 septembre ». « Le scénario d'une crise aussi intense que celle vécue entre 1993 et 1995, après la première Guerre du Golfe, est de plus en plus prévisible », écrit MKG.

La situation est toutefois très contrastée: le revenu par chambre disponible stagne dans les hôtels de 0 à 2 étoiles, grâce à une hausse des prix moyens des chambres. En revanche, dans les trois et quatre étoiles le revenu par chambre (RevPAR) s'enfonce de respectivement 9,4 et 26,9%.

Sur les deux premiers mois de l'année cumulés, la chute du revenu par chambre s'établit à 8,4% après une baisse de 1,3% en décembre et 7,1% en novembre.

Paris réagit « plus brutalement » que le reste de la France, car « l'effet de levier de la clientèle étrangère, profitable en période faste, agit comme un retour de balancier », note MKG. « Il fait plonger le RevPAR de la capitale de près de 25% toutes catégories confondues, et jusqu'à 35% dans les établissements les plus luxueux. »

MKG prévoit pour l'ensemble de l'année 2009 une baisse de 6 à 9% du revenu par chambre pour l'hôtellerie économique, et de 10 à 15% pour les segments plus haut de gamme. (AFP)

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