Go Travel a sauté avant de regarder

Go Travel a sauté avant de regarder

Go Travel Direct est sous enquête

Hugh Boyle, propriétaire majoritaire de la défunte ligne aérienne Zoom

Le Globe and Mail a rapporté que Go Travel Direct devra revoir ses plans pour l’été. L’entreprise avait annoncé récemment le retour au Canada des vols transatlantiques à bas prix, offerts avec Finnair Oyj. Mais l’Office des transports du Canada (OTC) enquête présentement pour savoir si Go Travel Direct a bien vendu des billets pour Londres et Paris avant d’en avoir obtenu l’autorisation. Hugh Boyle, propriétaire majoritaire de la défunte ligne aérienne Zoom, a dévoilé récemment son projet de vendre aux Canadiens des services aériens nolisés vers Londres et Paris au départ de Winnipeg, Toronto, Montréal, St. John’s et Halifax, et ce dès juin prochain. Aucune demande n’a été faite pour obtenir l’autorisation des vols vers Londres ou Paris.

Le porte-parole de l’OTC Marc Comeau a mentionné que Finnair Oyj, la ligne aérienne avec laquelle Go Travel Direct ferait affaires, possède un permis de vol entre le Canada et la Finlande seulement, et qu’aucune demande n’a été faite pour permettre des vols vers de nouvelles destinations. « Go Travel a cessé d’offrir et vendre ces nouveaux vols » a-t-il d’ailleurs ajouté.

La mise en examen par l’OTC vient tout juste de débuter, mais des experts de l’industrie ont confié qu’en vendant des vols avant d’en avoir obtenu les permis, Go Travel pourrait avoir enfreint l’article 59 de la Loi sur les transports au Canada.

Le Canada et l’Union européenne ont annoncé une nouvelle entente bilatérale le mois dernier, sans toutefois la ratifier, afin d’encourager les nouvelles liaisons aériennes. William Clark, un avocat torontois spécialiste du droit de l’aviation, a également mentionné que dans les circonstances actuelles, il faudrait une exemption extraordinaire de la part de l’OTC pour que soient approuvés les vols de Finnair vers d’autres parties de l’Europe.

Boyle veut qu’Air Canada et WestJet demeurent sur leurs gardes

Hugh Boyle dit être confiant face à la situation, espérant que les autorisations canadiennes suivent leur parcours bureaucratique normal. Il a également mentionné que la croissance de Go Travel Direct était importante pour qu’Air Canada et WestJet demeurent sur leurs gardes. « C’est une période triste alors que nous n’avons que deux lignes aériennes majeures au Canada. Je ne pense pas que le consommateur veuille voir un duopole. C’est la vie, et j’essaie d’offrir le meilleur prix possible au client canadien. »

Dans le cadre de sa campagne publicitaire, Go Travel a utilisé la liste de distribution de courriels de Zoom pour rejoindre les clients. Des tarifs allers-retours étaient affichés dans ces courriels et sur le site Web de Go Travel, tels que Toronto-Londres et Montréal-Paris pour 598 $ (avant taxes). Les billets réduits, prévus entre le 19 juin et la fin octobre, étaient au moins 30 % moins chers que les billets en classe économique d’Air Canada.

C'est ce qu'on appelle mettre la charue avant les boeufs par ici!!!

L'Office des transports du Canada délivre un avertissement formel à Go Travel Direct


Communiqué de l'OTC


L'Office des transports du Canada a aujourd'hui délivré un avertissement formel à Go Travel Direct pour contravention à l'article 59 de la Loi sur les transports au Canada. La Loi interdit la vente, directe ou indirecte, et l'offre publique de vente, au Canada, d'un service aérien sans la détention pour celui-ci d'une licence en règle.

Cet avertissement survient à la suite d'une enquête de l'Office concernant la publication, par Go Travel Direct, d'annonces offrant des vols en partance du Canada à destination de Londres (Royaume-Uni) et de Paris (France) sur les ailes de Finnair OYJ, ainsi que la vente éventuelle de ces mêmes vols. En cas de récidive au cours des quatre prochaines années, le grossiste pourrait s'exposer à une sanction administrative pécuniaire pouvant aller jusqu'à 25 000 $ pour chaque infraction.

En date d'aujourd'hui, l'Office n'avait toujours pas reçu de demande d'obtention d'une licence de la part de Finnair OYJ, ni de tout autre transporteur aérien, pour l'exploitation des vols qui ont fait l'objet de publicités par Go Travel Direct.

Tout transporteur prévoyant exploiter des vols nolisés entre le Canada et un autre pays doit au préalable satisfaire aux exigences du Règlement sur les transports aériens. Dans un premier temps, le transporteur doit être détenteur d'une licence particulière pour le pays en question, puis il doit ensuite obtenir un permis d'affrètement. Ce sont ces licences qui déterminent les pays entre lesquels le transporteur aérien peut exploiter un service. Chaque demande de licence ou de permis d'affrètement doit être examinée par l'Office, et l'on ne peut présumer de leur approbation avant que celle-ci ne soit accordée.

Si toutes ces règles étaient appliquées il y aurait moins de poubelles volantes.

Hugh Boyle a annoncé que le service Go Travel Direct vers l’Europe ne débuterait pas avant 2010

Hugh Boyle, président-directeur général de Go Travel Direct, a annoncé qu’ils annulaient tous les vols prévus cette année vers l’Europe, au départ de cinq villes canadiennes. Le nouveau projet de Go Travel Direct serait de développer ce service en 2010 en ciblant les consommateurs à Winnipeg, Toronto, Ottawa, Halifax et St-John’s. Du coup, Finnair n’assurera pas les vols estivaux prévus entre le Canada vers Londres ou Paris, tels qu’ils avaient été annoncés il y quelques semaines. Par ailleurs, Go Travel Direct cible son choix sur XL Airways en France pour assurer ses vols entre Montréal et Paris.

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