5 musées incontournables à Montréal Extraits du Guide de voyage Ulysse MontréalComme toutes les grandes villes culturelles du monde, Montréal renferme des infrastructures muséales sans pareilles.
Découverte des Premières Nations et de la Nouvelle-France, de l'architecture, des sciences et de la nature, sans oublier les arts visuels, la ville compte 30 musées affiliés à la Société des directeurs des musées montréalais (SDMM).
Voici un top 5 des musées à ne pas manquer dans la métropole québécoise.
1. Musée des beaux-arts de MontréalLe Musée des beaux-arts de Montréal, situé au cœur du centre-ville, est le plus important et le plus ancien musée québécois. Il regroupe des collections variées qui dressent un portrait de l’évolution des arts dans le monde depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. L’institution est installée dans trois pavillons: le pavillon Michal et Renata Hornstein et le pavillon Liliane et David M. Stewart au no 1379 de la rue Sherbrooke et le pavillon Jean-Noël Desmarais au no 1380. Seulement 10% de la collection du musée, qui comprend plus de 35 000 objets, est exposée. À celle-ci peuvent se joindre jusqu’à trois expositions temporaires d’envergure internationale présentées simultanément, constituant ainsi un volet appréciable des activités du musée.
C’est en 1860 que des amateurs d’art issus de la bourgeoisie anglo-saxonne de Montréal, alors au faîte de sa gloire, fondent le Musée des beaux-arts, qui portera jusqu’en 1948 le nom de Art Association of Montreal. Le noyau de la collection permanente du musée reflète encore les goûts de ces riches familles d’origine anglaise et écossaise qui ont fait don de nombreuses œuvres à l’institution. Il faudra cependant attendre encore près de 20 ans pour que le musée s’installe dans son premier lieu d’exposition permanent. À la suite d’un don du mécène Benaiah Gibb, une modeste galerie, aujourd’hui disparue, est érigée en 1879 à l’angle sud-est du square Phillips et de la rue Sainte-Catherine Ouest.
Puisqu’il était hors de question de démolir les édifices voisins au nord et à l’ouest, les dirigeants de l’institution se sont tournés vers l’îlot d’en face, proposant de la sorte une solution originale et un défi à leur architecte, Moshe Safdie, déjà connu pour son Habitat 67 et son Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa. Le pavillon, baptisé en l’honneur de Jean-Noël Desmarais, père du mécène Paul Desmarais, a été inauguré en 1991. Il présente sur la gauche une façade de marbre blanc, alors qu’il intègre sur la droite la façade de briques rouges d’un ancien immeuble résidentiel (1905). Une série de galeries souterraines aménagées sous la rue Sherbrooke Ouest permettent de passer du pavillon Jean-Noël Desmarais au pavillon Michal et Renata Hornstein sans avoir à sortir à l’extérieur.
Le Musée des beaux-arts de Montréal s’apprête à restaurer la nef l’église Erskine and American, afin de la transformer en salle de concerts, de conférences et de réception. À proximité de l’église, un pavillon d’art canadien comprendra six nouvelles salles d’exposition. Les travaux débutent dès 2008 afin que l’ouverture du quatrième pavillon du musée puisse avoir lieu en 2010, l’année de son 150e anniversaire.
Outre les expositions temporaires et la collection permanente, le Musée des beaux-arts propose au visiteur plusieurs activités et services: une librairie spécialisée dans les ouvrages d’art et d’architecture, doublée d’une boutique de cadeaux et de design (pavillon Jean-Noël Desmarais, niveau 1); un bistro et une cafétéria (pavillon Jean-Noël Desmarais, niveau 2); des visites commentées offertes sur réservation pour les groupes de 10 personnes et plus; un service de l’éducation et des programmes publics qui organise des conférences, des concerts et des projections de films à l’auditorium Maxwell-Cummings (pavillon Michal et Renata Hornstein, niveau S1), de même que des ateliers de création et d’apprentissage de l’art pour les petits et les grands dans le StudiO (pavillon Jean-Noël Desmarais, niveau S1).
2. Musée d’art contemporain de Montréal Le Musée d’art contemporain de Montréal a ouvert ses portes en 1992. Il s’agit du premier musée d’art contemporain au Canada. Il abrite une collection de plus de 7 000 œuvres. L’édifice tout en longueur, érigé sur l’esplanade de la Place des Arts et relié au réseau piétonnier souterrain, renferme huit salles où sont présentées des œuvres québécoises et internationales réalisées après 1940. L’intérieur, nettement plus réussi que l’extérieur, s’organise autour d’un hall circulaire.
L’exposition permanente du musée regroupe la plus importante collection des œuvres de Paul-Émile Borduas. Les expositions temporaires font, quant à elles, surtout la part belle aux créations multimédias. Le musée compte également la petite librairie Olivieri, spécialisée dans les monographies d’artistes canadiens et dans les essais sur l’art, une boutique de produits tendance et le restaurant La Rotonde, qui domine l’esplanade de la Place des Arts. Au rez-de-chaussée, une amusante sculpture métallique de Pierre Granche intitulée si le temps... de la rue représente la trame de rues montréalaise, envahie par des oiseaux casqués, dans une sorte de théâtre semi-circulaire.
Notez que tous les premiers vendredis soir du mois, le musée présente ses «vendredis nocturnes», de 18h à 21h, avec cocktail, musique en direct et visites guidées des expositions.
3. Musée McCord d’histoire canadienne Le Musée McCord d’histoire canadienne loge dans l’ancien édifice de l’association étudiante de l’université McGill. Le beau bâtiment d’inspiration baroque anglais, de l’architecte Percy Nobbs (1906), a été agrandi vers l’arrière en 1991.
C’est le musée qu’il faut absolument voir à Montréal si l’on s’intéresse à la vie quotidienne au Canada aux XVIIIe et XIXe siècles. On y trouve en effet une importante collection ethnographique, à laquelle s’ajoutent des collections de costumes, d’arts décoratifs, de tableaux, d’estampes et de photographies, notamment la fameuse collection «Notman» comportant plus de 450 000 photographies dont 200 000 négatifs sur verre, véritable portrait du Canada de la fin du XIXe siècle.
L’exposition permanente (niveau 2), qui intègre ces fameuses photographies de Notman, illustre peut-être le mieux la vie des Montréalais à l’époque, entre tempêtes de neige et développement économique de la ville. En sortant du musée, on aperçoit, dans la rue Victoria, entre les parties nouvelles et anciennes du musée, une intéressante sculpture de Pierre Granche intitulée Totem urbain / histoire en dentelle.
4. Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de MontréalL’établissement muséologique dénommé Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal se trouve à l’emplacement même où Montréal fut fondée le 17 mai 1642, soit la pointe à Callière. Là où commence la place D’Youville coulait autrefois la rivière Saint-Pierre; là où se trouve la rue de la Commune s’approchait la rive boueuse du fleuve, découpant ainsi une pointe isolée sur laquelle les premiers colons érigèrent le fort Ville-Marie, fait de terre et de pieux. Menacés par les flottilles iroquoises et par la crue des eaux, les dirigeants de la colonie décidèrent bientôt d’installer la ville sur le coteau Saint-Louis, dont la rue Notre-Dame constitue de nos jours l’épine dorsale. Le site du fort fut par la suite occupé par un cimetière et par le château du gouverneur de Callière, d’où son nom.
Le musée utilise les techniques les plus modernes pour présenter aux visiteurs un intéressant panorama de l’histoire de la ville. Un spectacle multimédia avec conversations de personnages holographiques, une visite des vestiges découverts sur le site, de belles maquettes représentant différents stades du développement de la place Royale et des expositions thématiques composent le menu de ce musée érigé pour les fêtes du 350e anniversaire de Montréal (1992).
5. Centre canadien d’architectureFondé en 1979 par Phyllis Lambert, le Centre Canadien d’Architecture est un centre international de recherche et un musée. Fort de ses vastes collections, le CCA est un chef de file dans l’avancement du savoir, de la connaissance et de l’enrichissement des idées et des débats sur l’art de l’architecture, son histoire, sa théorie, sa pratique ainsi que son rôle dans la société.
D’une superficie d’environ 12 000 m2, le bâtiment – qui abrite des salles d’exposition, un théâtre et la librairie du CCA ainsi qu’une bibliothèque, des laboratoires de restauration, des bureaux et le Centre d’étude – s’est vu décerner de nombreux prix de design aux États-Unis et en Europe. L’édifice principal en forme de U, conçu par Peter Rose avec Phyllis Lambert, est recouvert de calcaire gris extrait des carrières de Saint-Marc-des-Carrières, près de Québec. Le calcaire gris, autrefois extrait des carrières du Plateau Mont-Royal et de Rosemont, à Montréal, donne sa couleur aux rues de la ville.
L’édifice comprend la maison Shaughnessy, dont la façade donne sur le boulevard René-Lévesque. Cette maison est en fait constituée de deux habitations jumelées, construites en 1874 selon les plans de l’architecte William Tutin Thomas. Elle est représentative des demeures bourgeoises qui bordaient autrefois le boulevard René-Lévesque (anciennement la rue Dorchester puis le boulevard du même nom).
En 1974, la maison Shaughnessy fut au centre de la sauvegarde du quartier, décrépi en plusieurs endroits. La maison, elle-même menacée de démolition, fut rachetée in extremis par Phyllis Lambert, qui y a aménagé les bureaux et les salles de réception du Centre Canadien d’Architecture. Un ancien président du Canadien Pacifique, Sir Thomas Shaughnessy, qui a habité la maison pendant plusieurs décennies, a laissé son nom au bâtiment. Les habitants du secteur, regroupés en association, ont par la suite choisi de donner son nom au quartier tout entier.
Renseignements générauxDans la majorité des cas, les musées sont payants. Cependant, l’accès aux expositions permanentes de certains musées est gratuit le mercredi soir de 18h à 21h, et des rabais sont offerts à ceux qui désirent voir les expositions temporaires durant cette même période. De plus, des tarifs réduits sont accordés aux gens âgés de 60 ans ou plus ainsi qu’aux enfants. Renseignez-vous!
Avec la Carte Musées Montréal, offerte par la Société des directeurs des musées montréalais (514-845-6873,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] vous aurez accès à 30 musées et attraits majeurs montréalais ainsi qu’au réseau de transport en commun durant trois jours consécutifs, le tout pour seulement 50$ ou 45$ sans titre de transport.
La
Carte Musées Montréal est disponible dans les établissements suivants:
la plupart des musées et attraits participants;
au bureau d’accueil touristique du Vieux-Montréal (174 rue Notre-Dame E., p514-874-1696);
à la Vitrine culturelle de Montréal (145 rue Ste-Catherine O., p514-285-4545,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dans certains hôtels de Montréal.
Centre Infotouriste de Montréal1255 rue Peel, angle rue Sainte-Catherine, métro Peel, (514) 873-2015
Le Centre Infotouriste de Montréal diffuse de l’information détaillée, avec nombre de documents à l’appui (cartes routières, dépliants, guides d’hébergement) sur toutes les régions touristiques du Québec.
Source: Canoe.ca