Passeport Canada: lacunes en matière de sécurité Jim Bronskill [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L'organisme fédéral chargé de la délivrance des passeports en est encore à finaliser un système visant à vérifier les antécédents criminels des demandeurs, presque quatre ans après que la vérificatrice générale eut lancé un cri d'alarme au sujet de ses lacunes en matière de sécurité. Passeport Canada s'est également sorti d'un projet national visant à mettre au point un moyen électronique rapide de vérification des données des actes de naissance et des certificats de citoyenneté, documents utilisés par les demandeurs afin d'obtenir un passeport.
La vérificatrice générale du Canada, Sheila Fraser, se prépare à déposer, le mois prochain, une mise à jour sur les progrès réalisés par Passeport Canada en vue de régler les divers problèmes identifiés en avril 2005.
Mme Fraser avait constaté à l'époque que l'organisme fédéral disposait d'une liste de surveillance incomplète, que ses examinateurs ne comptaient pas tous les outils adéquats et que la vérification des données laissait à désirer, entre autres problèmes.
En outre, Passeport Canada ne dispose pas d'un accès rapide aux informations sur les personnes recherchées par la police ou profitant d'une libération conditionnelle, avait affirmé la vérificatrice générale. Ces données se trouvent dans la base de données du Centre d'information de la police canadienne (CIPC), administré par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Passeport Canada a établi un lien avec le CIPC, en 2006.
Sébastien Bois, porte-parole de Passeport Canada, a indiqué que l'agence avait adopté une « approche progressive » en ce qui a trait à la vérification des données fournies par les demandeurs par rapport à celles du CIPC. « Nous sommes liés au système. Nous nous en servons. Mais notre approche repose maintenant sur des modèles de gestion du risque », a-t-il affirmé.
L'agence se penche de près sur les demandeurs uniquement lorsqu'un signal d'alarme éveille sa suspicion, en particulier en raison de l'importance du nombre des personnes faisant une demande de passeport.
« Nous recevons 4,8 millions de demandes par année. Ca fait beaucoup de demandes », a expliqué M. Bois, ajoutant que l'organisme n'avait pas encore décidé si et à quel moment les gens souhaitant obtenir un passeport feraient l'objet d'une vérification de leurs antécédents criminels. « Nous étudions toutes les options », a-t-il dit.
Source: ExpressVoyage.ca