Plus d'achats possibles en duty free (pour les Européens)

Plus d'achats possibles en duty free
J.-B. L.
09/12/2008

Depuis le début du mois, les voyageurs entrant en Europe sont autorisés à acheter plus de parfum, d'alcool et de marchandises en zone détaxée.

Il va bientôt falloir agrandir sa valise. Depuis le 1er décembre, l'entrée en vigueur de nouvelles règles européennes autorise les voyageurs à entrer dans l'Union avec davantage de produits détaxés dans leurs bagages personnels. Pour les Européens de retour chez eux ou les touristes, la quantité de vin double ainsi, passant de 2 à 4 litres, et la valeur des marchandises peut grimper jusqu'à 430 € au lieu de 175 €. Un seuil plus faible (300 €) s'applique aux voyageurs arrivant par voie terrestre ou par une voie navigable intérieure, afin d'éviter les problèmes de concurrence déloyale aux pays situés aux confins de l'Union européenne. Les limites en valeur ont également été relevées pour les voyageurs en provenance d'Andorre ou des départements d'outre-mer (voir le détail sur le site des douanes, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Thé ou café en quantités illimitées, bière encadrée

Autre changement à relever : les limites quantitatives disparaissent pour le parfum au profit de la seule limite en valeur.La réglementation sur le tabac (200 cigarettes ou 50 cigares) reste inchangée pour l'instant, mais les États membres pourront choisir ultérieurement de diviser ces quantités par cinq. Pour l'instant, les seuls qui perdent au change sont les amateurs de bière. C'est la première fois qu'une limite quantitative est imposée sur ce produit. Mais avec un maximum autorisé de 16 litres, les consommateurs raisonnables devraient tout de même y trouver leur compte.

« Un grand nombre des anciennes règles, en vigueur depuis 1969, ne répondait plus aux besoins actuels » , explique Laszlo Kovacs, commissaire européen chargé de la fiscalité et de l'union douanière. C'est ainsi que les curieuses restrictions concernant les importations de thé ou de café sont supprimées. Mais, dans un contexte économique mondial pour le moins morose, les objectifs principaux de ces changements sont d'abord de doper ce commerce et ensuite de limiter les coûts de collecte de ces taxes de faibles montants.

« Cette évolution sera bien perçue par nos clients, estime Jean-Baptiste Morin, président d'Aelia, leader européen de la vente en aéroport. C'est aussi une meilleure reconnaissance par les autorités de l'importance grandissante du commerce dans le modèle économique des aéroports. » La société présente dans les deux aéroports parisiens et sur 140 sites réalise actuellement 80 % de son chiffre d'affaires avec les parfums, alcools, tabacs et produits alimentaires. Elle n'attend pourtant pas d'évolution significative de son activité car elle est surtout implantée à l'intérieur de l'Union européenne.

Source: LeFigaro.fr