Crash aérien: 1 chance sur 90 millionsAndré Désiront, collaboration spécialeL’écrasement tragique du vol de Dana Air dans un faubourg de Lagos, au Nigeria, qui a fait 153 victimes, remet à l’ordre du jour la question de la sécurité du transport aérien. Pourtant, les experts rappellent que les chances de mourir dans un accident d’avion sont infimes. Selon Arnold Barnett, professeur au MIT, nos chance de périr dans un écrasement chaque fois qu’on prend l’avion sont de une sur 90 millions. En d’autre terme, quelqu’un qui prend l’avion tous les jours pourrait continuer ainsi pendant 250 000 ans, avant d’être confronté à l’occurrence fatale.
Et ce n’est pas parce qu’on a pris place dans un avion qui s’écrase qu’on va passer l’arme à gauche, loin s’en faut! Le Bureau de la sécurité aérienne des États-Unis (National Transportation Safety Board) a analysé tous les écrasements d’avion survenus entre 1963 et 2000. Sur 53 487 passagers impliqués, 51 207 avaient survécu. Ce qui, traduit en termes statistiques, signifie que les chances de survie lors d’un crash sont de 95,7%.
Le rapport produit par la NTSB indique que plus du tiers (36%) des écrasements considérés avaient occasionné des blessures et que le taux de survie dans le cas d’accidents graves est de 76,6%. Et selon Le Conseil européen de la sécurité des transports (European Transport Safety Council), 40% des décès auraient pu être évités sir les passagers avaient observé les consignes de sécurité et n’avaient pas cédé à la panique.
On peut maximiser ses chances de survie en cas d’écrasement en observant cinq règles :
- repérer les sorties de secours
- s’asseoir à moins de cinq rangées de distance d’une sortie de secours
- choisir un siège «couloir»
- prendre place à l’arrière de la cabine, car en cas de crash fatals, c’est dans cette section de l’appareil qu’on compte le plus de survivants
- ne pas dormir pendant le décollage ou l’atterrissage
Le professeur Barnett affirme que les médias sont les grands responsables de la peur de l’avion. Il a relevé que, sur un échantillonnage de 1000 homicides, le New York Times consacrait, en moyenne, moins de deux articles. Sur 1000 décès des suites du SIDA, le même quotidien pondait 2,3 articles. Mais il consacre, en moyenne, 138 articles pour 1000 morts dans des accidents d’avion.
Lire à ce sujet l’article de Ben Sherwooh, auteur de The survivor’s club :
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Cyberpresse.ca