Une annus horribilis pour l'industrie des croisièresRelaxNews[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Archive du Costa Allegra en Italie.
PHOTO REUTERS Alors que le Costa Allegra a fini par être remorqué jusqu'aux Seychelles, ses passagers, son équipage et son équipe de direction vont maintenant pouvoir prendre un peu de recul en pensant à cette année 2012, qui est en train de devenir une annus horribilis pour les croisières.
Le secteur avait déjà été touché par la catastrophe du Costa Condordia, près de l'île de Giglio, en Italie, dans laquelle 32 personnes sont mortes.
Après cet accident, les professionnels des croisières se sont empressés de rassurer les clients en mettant en place une nouvelle règle pour que les exercices d'urgence à bord des bateaux soient effectués avant le départ, au lieu qu'ils soient faits dans les 24 heures suivant l'embarquement des passagers comme cela était le cas auparavant.
Mais à cause de l'incendie et de la panne d'électricité qui ont affecté le Costa Allegra, la question de la sécurité à bord des bateaux de croisière fait à nouveau les gros titres, ce qui ne va pas aider les réservations qui ont déjà subi les conséquences de la catastrophe du Costa Condordia.
«Expliquez-moi qui voudrait réserver une croisière Costa maintenant? Vous le feriez?» a demandé un employé d'une agence de voyages à l'AFP.
Les incendies à bord ne sont pas particulièrement rares sur les bateaux de croisière, qui sont bien plus grands que la plupart des hôtels et qui doivent tout gérer dans un espace confiné, des cuisines aux divertissements comme les feux d'artifice - un incendie à bord du Nordlys, de la compagnie Hurtigruten, a ainsi tué deux passagers l'an dernier dans les eaux norvégiennes.
C'est pourquoi n'importe quel bateau dispose en moyenne de cinq équipes de pompiers, de 4000 détecteurs de fumée, d'un système de 25 km d'extinction automatique à eau avec 5000 sprinklers et de 10 km de tuyaux d'incendie, selon les chiffres de la Cruise Lines International Association (CLIA).
Les pannes de courant arrivent également, le MSC Opera ayant notamment subi l'an dernier une coupure d'électricité dont les médias ont beaucoup parlé et qui avait empêché les 2000 passagers d'utiliser leur salle de bain.
En fait, il suffit de consulter la liste des accidents fournie par les autorités maritimes pour se rendre compte que les croisières sont une option à risque pour les vacances. L'année 2012 sera sans aucun doute une année terrible pour le secteur - pire encore que 2010, lorsque des tempêtes filmées à bord par des passagers munis de leurs téléphones portables avaient fait le buzz sur YouTube.
Les voyagistes constatent déjà un ralentissement des réservations pour les croisières les plus courtes, celles qui attirent généralement les vacanciers qui n'en ont encore jamais fait, rapporte le site Internet de CBC, qui évoque d'autres incidents comme le braquage de 22 passagers du Carnival Splendor, au Mexique, ou les maux d'estomac causés par un virus qui ont touché plusieurs centaines de personnes sur un trio de bateaux.
La bonne nouvelle, pour les amateurs de croisières pour qui les émotions font partie du jeu, est que les prix vont probablement baisser au cours de l'année pour répondre à la chute des réservations, a prédit un expert.
Les conséquences à long terme des événements de l'année 2012 dépendront de la mémoire des clients et, bien sûr, de ce qui se passera dans le reste de l'année.
Source:
Cyberpresse.ca