Destination Gatineau, l'âme d'une villePatrick Duquette
Le DroitLe projet touristique Destination Gatineau nécessitera des investissements de départ de 135 millions et permettra d'attirer 3 millions de visiteurs par année du côté québécois de la rivière des Outaouais.
Le plan imaginé par le maire Marc Bureau pour faire de Gatineau une destination touristique de calibre international a pris une forme plus concrète hier soir, avec la divulgation des résultats d'une étude de préfaisabilité.
Le projet, qui consiste à revitaliser les berges sur une distance de 6 km entre les ponts Lady-Aberdeen et des Chaudières, amènerait des retombées annuelles de 170 millions et mènerait à la création de 3000 emplois.
Même s'il semble peu probable à court terme, le déménagement du Musée canadien des sciences et de la technologie à Gatineau demeure l'un des éléments clés du projet. À lui seul, il attirerait 700 000 visiteurs de plus par année.
Destination Gatineau se financera auprès des différents paliers de gouvernement et de l'entreprise privée. Le plan est de tirer profit des subventions fédérales qui seront disponibles pour célébrer le 150e anniversaire de la Confédération, en 2017.
« On a besoin d'un projet comme celui-là pour notre économie et pour établir notre sentiment de fierté, explique Claude Hamelin, désigné par le maire pour devenir l'architecte de Destination Gatineau. Il manque encore une âme à Gatineau, un lieu porteur d'âme comme en ont les grandes viles internationales. Notre proximité avec Ottawa est un atout, il ne faut pas la voir comme un concurrent, mais penser un projet en symbiose avec Ottawa », dit-il.
Musée des civilisationsSelon le concept présenté hier à un parterre de personnalités de la région, le Musée canadien des civilisations est appelé à devenir le point d'ancrage de Destination Gatineau. Une image de marque a été développée en fonction du thème des civilisations, un concept à la fois rassembleur et inspirant aux yeux de Claude Hamelin.
« C'est notre branding :
Gatineau à la découverte des civilisations. On a maintenant une vraie thématique qui englobe tout. Dire qu'on est passé à côté de ce concept pendant des années en abandonnant un peu à lui-même le Musée des civilisations », dit M. Hamelin.
Ainsi, le parc Jacques-Cartier deviendra un
Jardin des civilisations, une immense place publique avec des fontaines grandioses, une capitainerie et des barges flottantes d'où il sera possible d'assister aussi bien à des spectacles à grand déploiement (genre Cirque du Soleil) qu'à des productions locales. Le long de la rue Laurier, Gatineau compte modifier le zonage afin de favoriser l'installation de nombreux commerces et cafés.
Une «
Promenade des civilisations » bordera les berges sur une distance de 6 km. À certains endroits, le sentier atteindra une largeur de 5 mètres. Dans le secteur plus boisé du boulevard Fournier, elle se transformera en « promenade aérienne » et serpentera à travers les feuillages des arbres du parc, plusieurs mètres au-dessus du sol.
Toujours sous le thème des civilisations, la communauté algonquine sera mise à contribution. L'étude propose d'aménager des tentes sur les terrains qui s'étendent le long du boulevard Fournier. Des expositions y relateraient l'histoire des Amérindiens. Le site archéologique situé à proximité serait mis en valeur et associé à une programmation. Claude Hamelin dit avoir amorcé des pourparlers avec les dirigeants de la communauté algonquine.
M. Hamelin se prend même à rêver à un boulevard des Civilisations, qui remplacerait les rues Laurier et Fournier.
Source:
Cyberpresse.ca