Le prix des billets d'avions en baisse AFP - Céline Le Prioux[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Avec la crise, les prix des billets d'avions devraient
entamer une légère descenteAvec la crise, les prix des billets d'avions devraient entamer une légère descente sans pour autant plonger, les compagnies aériennes risquant alors de mettre en péril leur équilibre financier, pronostiquent des experts.
« Si vous gardez des tarifs trop élevés, vous allez perdre des passagers », prédit Geoff van Klaveren, analyste de l’industrie. Délaissés par les hommes d'affaires, que les entreprises rechignent à faire voyager, et par les touristes, inquiets du resserrement de leur budget, les transporteurs sont contraints de stimuler la demande, sans vendre à perte.
« Nous pensons que les tarifs moyens du second semestre (clos fin mars) baisseront de 15 à 20% », estimait récemment le directeur général de la compagnie irlandaise à bas coûts, Ryanair, Michael O'Leary.
Actuellement, la plupart des compagnies ont une stratégie tarifaire au jour le jour. Elles ajustent quotidiennement le prix des places en fonction de l'offre et de la demande grâce à un outil informatique complexe adopté aux USA dans les années 1980 pour gérer la diversification de l'offre et la chute des tarifs engendrés par la dérèglementation.
« Les premiers sièges sont bon marché. Quand votre avion est plein, vous vendez les derniers sièges plus chers », explique Geoff van Klaveren. En revanche, si ce dernier reste à moitié vide à une certaine date, la machine baisse quasi-automatiquement les prix pour attirer le chaland.
Cependant, « les marges des compagnies étant faibles, elles peuvent difficilement jouer sur une guerre tarifaire », note Didier Bréchemier, consultant du cabinet Roland Berger. De fait, excepté quelques low-cost comme Ryanair qui affirme actuellement récupérer des clients de British Airways grâce à des tarifs inférieurs, la plupart des autres transporteurs adoptent un profil bas.
Prix déguisés Déjà mises à mal par la volatilité de l'or noir, les compagnies vont tout faire pour conserver une recette élevée, remarque Robert Esperou, expert français du transport aérien. Elles devraient par conséquent recourir à une panoplie d'astuces pour séduire, tout en lâchant le moins possible.
Ainsi, alors que nombre d'entre elles ont à plusieurs reprises annoncé une baisse de leur surcharge carburant depuis septembre, le pétrole étant meilleur marché, les tarifs n'ont pas franchement dégringolé, les compagnies ayant augmenté leur prix par ailleurs pour compenser, relève un analyste parisien.
Parmi les augmentations de prix déguisées, l'instauration avouée en novembre par le numéro un du transport aérien européen, Air France-KLM, d'un supplément en classe économique pour les sièges situés près des issues de secours des avions, les plus confortables, sur les vols long-courriers.
Plutôt que de baisser les prix, « les compagnies peuvent également adapter leurs produits, en créant de nouvelles segmentations tarifaires », relève Didier Bréchemier.
C'est notamment le cas d'Air France-KLM qui avait décidé en avril de créer sur ses long-courriers une classe intermédiaire, entre l'économique Tempo et la classe Affaires à partir de l'hiver 2009-2010. Il permettrait notamment aux businessmen de réaliser des économies en continuant de voyager confortablement.
Source: BonjourVoyage.ca