Le point sur les points (pour les vols et voyages)

Le point sur les points
Marc Tison
La Presse

> Quel programme de primes aériennes est le plus généreux?

> Quelle carte est la plus rentable ?

> Comment accumuler les récompenses et les utiliser au mieux?

Les pays du Benelux au printemps. L'Argentine à l'automne. Mme Lacroix a voyagé deux fois en 2010 grâce à ses primes Air Miles. Ces deux vols aller-retour lui ont coûté au total 6000 milles Air Miles.

Lilianne Lacroix est retraitée. Elle n'accumule donc aucune prime aérienne en voyageant pour le travail. Bref, elle montre qu'il est possible de s'envoler avec les programmes de récompenses sans pour autant être un voyageur régulier.

«Ce n'est pas très compliqué: je mets absolument tout sur ma carte de crédit», explique-t-elle. Sa carte de crédit lui procure des points Air Miles pour chaque dollar porté à son compte. «Bien entendu, je paie mon solde chaque mois», ajoute-t-elle.

Les deux principaux programmes de récompenses pour les voyages au Canada, Air Miles et Aéroplan, fonctionnent selon des principes similaires. Avec la carte de membre, disponible sans frais pour tous, on peut accumuler des points en faisant des achats dans les magasins participants. Chaque programme inclut dans son écurie au moins une épicerie, une pharmacie, une station-service, une quincaillerie, et plusieurs autres catégories de commerces ou services.

Ces points, des milles Air Miles ou Aéroplan, sont ensuite applicables à l'achat de billets d'avion.

Mais ce n'est pas tout.

En utilisant une carte de crédit associée au programme, le membre ajoute des points supplémentaires avec chaque achat, que le commerce soit participant ou non. C'est la méthode qu'utilise Mme Lacroix.

Mais il y a encore plus, pour les collectionneurs de points.

Les membres peuvent profiter des offres spéciales en magasin, qui procurent des milles bonis, explique Dino Di Pancrazio, vice-président relation avec la clientèle chez Loyalty One, qui gère le programme Air Miles. «Ça nous permet de tripler ou quadrupler les milles grâce à ces offres», dit-il.

Et les dépenser

Les plus astucieux savent donc comment accumuler ces milles sans dépenser davantage, mais ils savent également utiliser leurs points où et quand ils sont le plus rentables.

En 2010, Mme Lacroix s'était également rendue en Pologne. «Mais c'était en haute saison, et ce billet-là, je l'ai payé de ma poche», indique-t-elle.

«Je voyage systématiquement sur Air Miles en basse saison, ajoute-t-elle. Il y a une grosse différence.» Car, contrairement au programme Aéroplan, chez Air Miles le coût du vol en milles varie selon la période de l'année. Par exemple, un vol aller-retour pour Cancun coûte 5375 milles Air Miles entre le 1er mars et le 31 mars, mais 4000 milles entre le 8 janvier et le 29 février.

La rentabilité des programmes varie également selon les destinations. Pour aller à Paris, peut-être vaut-il mieux payer en dollars avec un transporteur à rabais que de flamber des milles qui seraient mieux investis ailleurs.

Les plus futés vont aussi voyager sans escales. Car les frais non couverts peuvent varier selon le transporteur et les aéroports. Si on doit absolument faire une escale, mieux vaut comparer les diverses possibilités avant de faire son choix. Les prix des routes aériennes du point A au point B peuvent varier, parfois beaucoup selon l'aéroport d'escale.

Bref, avant de faire ses réservations, mieux vaut réfléchir. Et s'armer de patience...

Planifier

Vous souhaitez vous envoler grâce à vos points? Si vous voulez atterrir à l'endroit et au moment désirés, mieux vaut planifier votre voyage à l'avance.

«Les vols-primes sont chargés dans le système environ 350 jours à l'avance, indique Isabelle Troïtsky, conseillère principale aux communications chez Aéroplan. C'est donc à ce moment-là que le plus grand nombre de vols-primes devraient être disponibles.»

En théorie, donc, les disponibilités chez Aéroplan sont à leur apogée 11 ou 12 mois avant le vol. «Habituellement, avec six mois d'avance, on a une bonne disponibilité», indique pour sa part Dino Di Pancrazio, vice-président relations avec la clientèle chez Loyalty One, qui gère le programme Air Miles.

La disponibilité dépend bien sûr de la popularité des destinations. «Certaines destinations plus populaires sont réservées plus rapidement, comme Hawaii, Vancouver, Fort Lauderdale, Orlando», précise Isabelle Troïtzky. Autre truc: si possible, laissez-vous une plage de choix de deux à quatre jours pour le départ, et autant pour le retour. «Pendant les périodes de fort achalandage (semaine de relâche, congé des Fêtes, été), les vols du samedi ou dimanche sont plus recherchés et par conséquent les disponibilités diminuent rapidement, affirme Isabelle Troïtzki. Si le membre peut voyager en semaine, il a probablement plus de chances de trouver un vol.»

Réservation à la dernière minute? «Nous avons introduit l'outil de Voyage de dernière minute, qui propose aux membres des disponibilités intéressantes pour des départs dans les 14 jours pour de nombreuses destinations populaires», indique Isabelle Troïtzky.

Source: Cyberpresse.ca

Je n'avais jamais utilisé mes Air Miles jusqu'à récemment. Je les accumulais depuis des années. Ça vaut vraiment la peine. J'ai acheté mes vols aller-retour pour Las Vegas et cela m'a coûté 200$ au lieu de 700$. Quand on achète avec des points, quels qu'ils soient, on doit payer les taxes qui ne sont pas couvertes par les points.

plutot cool comme formule !

Anastasia