Santo Domingo: la vie après la plageDavid Nathan - Collaboration spéciale (texte et photos)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]© David Nathan
La nuit venue, les terrasses des bars et des restaurants
s’animent sur la Plaza de España, dans le cœur de Santo
Domingo. Quand on pense à la République dominicaine, très vite, des images de plages de sable s’imposent dans notre cerveau engourdi par l'hiver. Mais il n'en est rien avec Santo Domingo, sa capitale, qui ne possède pas de plages dignes de ce nom à moins de 45 minutes en voiture. Mais peu importe, il y a décidément bien une vie après la plage...
Notre balade dans cette ville de contrastes commence en empruntant la Calle de las Damas (la rue des Dames), la plus ancienne rue de la ville, située à côté de la Plaza de España, une immense esplanade inondée de soleil.
Témoignage du passé, l'impressionnante bâtisse de l’Alcazar de Colón, en bordure du fleuve Ozama, a accueilli le fils de Christophe Colomb – le «découvreur» de l’île –, Diego Colón et sa femme Maria de Toledo au début du XVIe siècle.
Ce quartier historique par excellence, donc très touristique, est aussi la partie de la ville la plus branchée dans laquelle la vie nocturne bat son plein. Nous esquivons un vendeur de CD à la sauvette et nous promettons de revenir y festoyer quelques heures plus tard.
On chemine au hasard des rues et des façades multicolores, et il est vrai que l'on se perd volontiers dans cette zone coloniale répertoriée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La ville étant la première à avoir été fondée dans les Amériques, rien d'étonnant à trouver également à Santo Domingo le premier hôpital, édifié en 1502 ou bien la première cathédrale (Notre-Dame de l'Incarnation).
Une visite dans l'une des nombreuses artères commerciales comme la rue Conde s'impose. À l'entrée d'une boutique, un homme assemble de ses mains expertes des cigares. À côté de cette échoppe qui vend également du rhum dominicain, on trouvera un bijoutier travaillant le corail noir, le larimar (une pierre bleue) et l'ambre de façon remarquable.
La Casa de los Dulces propose quant à elle, à l'angle des rues Arzobispo Merino et Emiliano Tejera, un paradis sucré où les fans de douceurs pourront se régaler de pâtisseries à la noix de coco, à l'ananas ou au cacao de la République dominicaine. Pour des plaisirs fruités intenses, on peut se diriger vers l'un des nombreux vendeurs de fruits frais qui peuplent les rues.
De retour sur la Plaza de España à 22h, on remarque deux choses: tout d'abord que l'Alcazar est encore plus beau la nuit, éclairé d'une douce lumière jaune qui l'enveloppe avec grâce, et ensuite que l'ambiance est bien différente de celle de cet après-midi.
La faune des touristes en shorts s'est fondue à celles des habitants. Les terrasses des bars et les restaurants se sont transformés en terres d'accueil sympathiques sur lesquelles il est très agréable de s'échouer une heure ou deux à la faveur de la chaude nuit dominicaine. Nous avions prévu une escale d'une heure, le voyage nocturne durera finalement trois heures.
Source:Canoe.ca