Des avions défectueux nous passent au-dessus de la tête

MONTRÉAL – Des compagnies aériennes feraient voler leurs appareils malgré certaines défectuosités, en dépit des exigences de la réglementation canadienne.
Un journaliste de l’émission «Enquête» de Radio-Canada aurait découvert que plusieurs pilotes seraient contraints de faire voler leur appareil malgré des anomalies, même si la réglementation canadienne sur l’aviation stipule que toute défectuosité doit être inscrite au carnet de route officiel de l’avion.

Des pilotes rencontrés par le journaliste affirment avoir été forcés par leur transporteur d’ignorer les défectuosités, de ne pas les rapporter dans le journal de bord, ou de les noter sur une feuille à part.

Max Aviation, établi à l’aéroport de Saint-Hubert, ferait partie des transporteurs pointés du doigt par l’émission, alors qu’un pilote ayant travaillé pour l’entreprise avoue avoir dû cacher des défectuosités pour pouvoir continuer à voler. La compagnie se défend toutefois que certains de ses pilotes aient eu recours à des feuilles du genre et affirme que tout finit par être noté en bonne et due forme dans les journaux de bord.

Parmi les pilotes interrogés lors de l’enquête, certains affirment que de rapporter verbalement des anomalies est une pratique fréquente; d’autres estiment que Transport Canada ferme les yeux; et l'Association québécoise du transport aérien juge que l’utilisation de bout de papier et très peu répandue.

Canoe

Il me semble qu'il y avait eu une émission sur le sujet il y a environ un an. Il s'agissait alors de petites compagnies aériennes qui font surtout du cargo.