Varadero, hors des sentiers battusE
xtraits du Guide de voyage Ulysse CubaDes plages de sable blanc de plus de 18 km de long constituent le principal attrait touristique de Varadero, qui reçoit des centaines de milliers de touristes chaque année. Si le développement de l’industrie touristique, depuis l’effondrement de l’URSS en 1990, a profondément changé le paysage urbain de Varadero, la ville possède néanmoins encore quelques anciennes maisons en bois et quelques rues typiques.
La station balnéaire de Varadero fait en sorte qu’elle n’a rien à voir avec le reste du pays. Ici vous avez plus de chance de rencontrer un Espagnol ou un Canadien qu’un Cubain. Les quelques habitants que vous croiserez seront sans doute les employés des hôtels et des restaurants.
La grande majorité des touristes qui se rendent à Varadero le font dans le cadre d’un forfait d’une semaine ou deux, et rares sont ceux qui quittent leur environnement sans souci pour partir à la découverte de Cuba. Pourtant, le Cuba réel ne se trouvant qu’à quelques kilomètres de Varadero, nous vous encourageons à partir à sa découverte.
SURVOL GÉOGRAPHIQUESituée sur la péninsule d’Hicacos, dans la province de Matanzas, Varadero se présente comme une longue et mince langue de terre qui s’enfonce dans la mer. Ses plages sont superbes, et les Cubains prétendent, à juste titre, qu’elles sont les plus belles du pays. Les eaux calmes et cristallines prennent une infinité de teintes, allant du vert turquoise au bleu foncé. Idéale pour la baignade et les sports nautiques, la mer est chaude à longueur d’année, la température ambiante moyenne de Varadero étant de 25°C.
ATTRAITS
VaraderoLes endroits typiques qui ne sont pas destinés au tourisme sont une perle rare à Varadero. L’Establecimiento se présente comme un de ceux-là. Dans cette ancienne demeure, presque laissée à l’abandon, vivent et travaillent une vingtaine d’artisans du tabac provenant de La Havane. Ils produisent à la main les cigares destinés à la vente dans les hôtels de Varadero. La fabrique est minuscule; n’hésitez pas à franchir la porte d’entrée. Vous pourrez y voir à l’œuvre parmi les meilleurs travailleurs du tabac au pays. Si vous parlez quelques mots d’espagnol, vous profiterez davantage de cette brève incursion hors des circuits touristiques. Demandez à ce qu’on vous fasse visiter les lieux!
L’Iglesia Católica de Santa Elvira se présente comme une belle et simple petite église dont l’intérieur arbore des plafonds de caoba (acajou). Elle est construite avec des pierres sablonneuses, malléables au point où l’on peut y planter sans peine un clou.
Le
Museo Municipal loge dans l’une des plus belles maisons en bois de Varadero. Construite en 1921, celle-ci affiche fièrement ses galeries et ses fenêtres de bois entièrement restaurées en 1996. Le musée présente une exposition sur la courte histoire de Varadero.
Au nord du musée, sur l’Avenida Primera, le
Parque Josone constitue un agréable espace vert, avec de petits étangs, des plantes et des arbres tropicaux, lesquels forment un écran réconfortant au chaud soleil de midi. Vous y trouverez un peu de répit et, assis sur un banc public, vous profiterez de l’occasion pour observer les oiseaux, les canards et les flamants qui y déambulent. La présence de quelques restaurants, d’une piste de quilles, d’un minigolf et de vendeurs d’artisanat attire de nombreux touristes, sans pour autant trop déranger la tranquillité des lieux.
Finalement, si vous allez vers le nord, un peu avant d’arriver au
Parque Natural de Varadero, vous verrez sur votre gauche le
Delfinarium. Dans ce grand bassin aménagé à même les lagunes qui marquent le littoral, des dauphins font montre de leur incroyable adresse. Le Delfinarium présente trois spectacles par jour (11h, 14h30 et 16h). L’endroit est charmant, et l’aménagement des lieux respecte le milieu ambiant. Ceux qui le souhaitent peuvent même, pour 50$, nager un peu avec ces surprenants mammifères marins. Pour ce faire, il faut toutefois passer par les bureaux de tourisme des grands hôtels de Varadero et réserver un peu à l’avance.
MatanzasÀ 42 km à l’ouest de Varadero, la ville de Matanzas, capitale de la province du même nom, est surnommée l’«Athènes de Cuba». Un inexorable déclin économique a eu raison de Matanzas, qui fut, au XIXe siècle, l’une des villes les plus importantes du pays. Appelée depuis la «ville endormie», elle recèle des bâtiments coloniaux et néoclassiques qui trônent toujours devant la large baie de San Juan.
Matanzas, une ville assez importante (120 000 hab.) où il fait bon se promener au gré de la découverte, s’impose davantage aujourd’hui comme un point de passage entre La Havane et Varadero, ses rues étant généralement prises d’assaut par une circulation plutôt dense. Matanzas, ville de musique, est le berceau du danzón, considéré comme la danse nationale de Cuba. Vous vous plairez à visiter la ville pendant une ou deux journées.
CárdenasÀ une quinzaine de kilomètres au sud de Varadero, Cárdenas se présente comme une ville typique née de la production sucrière au XIXe siècle; de nombreux colons français ayant fui l’indépendance haïtienne s’y sont alors réfugiés. Sorte de tampon entre la modernité de Varadero et le passé colonial du pays, Cárdenas, ville oubliée, n’a pas connu la gloire qui lui était promise.
Aujourd’hui, vous y découvrirez plusieurs demeures néoclassiques, l’un des plus surprenants musées du pays et des centaines de cyclistes zigzaguant sur ses avenues typiques. Dans l’ensemble, la visite de Cárdenas vous permettra d’avoir un avant-goût de ce à quoi ressemble l’intérieur du pays. Tous ceux qui la visitent pour une demi-journée retournent à Varadero heureux de leur découverte.
San Miguel de los BañosAussi, San Miguel de los Baños, au sud de Cárdenas, sur la route qui mène à la baie des Cochons, se définit comme un ancien centre de thalassothérapie du début du XXe siècle. Laissées à l’abandon, de majestueuses constructions bravent tant bien que mal le passage du temps, rappelant une époque plus faste. Ici, des paysages vallonnés et une brise plus fraîche expliquent l’engouement d’antan pour cette petite bourgade. De nombreuses excursions de randonnée pédestre peuvent y être organisées, et vous pourrez facilement y passer entre une demi-journée et deux journées.
ColónEnfin, si vous vous dirigez vers l’est, l’ambiance inédite de la ville de Colón pourra vous séduire. Elle affiche une riche histoire, dans un cadre encore épargné par le tourisme organisé. Elle fut au cœur du grand boom sucrier de la fin du XIXe siècle et trône au centre d’une région où l’exploitation de la canne à sucre est toujours omniprésente.
Autres sortiesSi les plages de Varadero n’ont plus besoin d’introduction, il en est tout autrement de la
Reserva Ecológica Varahicacos. On peut visiter ce parc accessible en scooter en une demi-journée, ce qui permet de sortir des sentiers battus. Il s’agit d’un des rares endroits de Varadero qui soit gratuit, peu fréquenté, et où la nature est à vos pieds. Sur la pointe nord-est de Varadero, entre la Casa Du Pont (7 km vers l’est) et La Morla (4 km vers l’ouest), ce parc protégé cache 14 sites archéologiques. La
Cueva de San Ambrosio est une grotte où l’on peut apprécier une cinquantaine de gravures rupestres datant de l’époque précolombienne. Aujourd’hui, l’accès aux grottes est limité pour en protéger l’héritage culturel. Ces grottes furent découvertes en 1961 par deux archéologues cubains, Rivero de la Calle et Orlando Pariente, lesquels mirent au jour ce qui avait été apparemment caché à l’œil humain pendant plus de cinq siècles. Mais des dessins superposés d’inspiration africaine tendent à laisser croire que ces grottes servirent à des fins rituelles aux esclaves noirs de la région.
Vous pourrez aussi voir à
Las Salinas, une ancienne saline abandonnée. Cette mine était autrefois la principale ressource économique de la péninsule. En chemin, vous ne manquerez pas d’apercevoir El Patriarca sur le bord de la route. Les études au carbone démontrent que ce cactus s’élançait déjà vers le ciel quand Christophe Colomb accosta pour la première fois en Amérique!
À une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Matanzas, la
Vía Blanca franchit le plus haut pont du pays. Avec ses 110 m de hauteur, le
Puente de Bacunayagua surplombe le magnifique
Valle Yumurí. Cette vallée mythique, survolée quotidiennement par des oiseaux de proie qui se laissent porter par les vents, tire son nom d’une légende voulant que les Syboneys y habitant se lançaient du haut des montagnes pour échapper à l’esclavage. Le mot yumurí aurait son origine dans les mots espagnols yo morir, signifiant «moi mourir».
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
Formalités d’entréePour entrer à Cuba, les voyageurs canadiens, français, belges et suisses doivent avoir en leur possession un passeport valide pour toute la durée du séjour. Les touristes de ces nationalités n’ont pas besoin de visa pour entrer à Cuba. Il est aussi nécessaire d’avoir en sa possession une carte de tourisme (tarjeta de turista). Au Canada, la carte de tourisme est fournie gratuitement avec tout forfait; si vous achetez le vol seulement auprès de Cubana, il vous faudra payer la carte de tourisme 15$.
Comment s’y rendreL’Aeropuerto Juan Gualberto Gómez, à 20 km au sud-ouest de Varadero, répond bien aux besoins des voyageurs et du trafic aérien que connaît la plus populaire destination touristique de Cuba.
La majorité des touristes atterrissant à Varadero profitent d’un service de transport par autocar inclus dans leur forfait. Si ce n’est pas le cas pour vous, il n’y a malheureusement pas d’autre choix économique pour vous rendre à Varadero. Des taxis stationnés devant l’aéroport se rendent à Varadero pour environ 30$. Vous pouvez essayer de prendre l’autobus des travailleurs de l’aéroport. Il passe deux fois par jour, à 16h10 et à 20h. Cependant, votre succès dépendra de la bonne volonté du chauffeur. N’oubliez pas de donner un dollar au chauffeur en entrant dans le véhicule. C’est le tarif sous-entendu des touristes qui osent emprunter les autobus réservés aux employés de Varadero.
Décalage horaireL’heure de Cuba est la même qu’au Québec. Il y a donc six heures de moins qu’en Europe de l’Ouest. Cuba avance l’heure en été, mais le changement d’heure ne se fait pas toujours au même moment qu’en Europe ou en Amérique du Nord.
Formalités de départUne taxe de départ de 25CUC doit être versée par toute personne quittant Cuba. Le paiement de cette taxe s’effectue en partant, à l’aéroport, au moment de la réservation de votre siège. Veuillez à disposer de cette somme en argent comptant, car les cartes de crédit ne sont pas acceptées.
Pour de plus amples renseignementsOffice de tourisme de Cuba à Montréal
2075 rue University. Bureau 460
Montréal, Québec, H3A 2L1
Tel: 1 (514) 875-8004
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