Un vent de changements à la Barbade

Un vent de changements à la Barbade
Par Nathalie De Grandmont à la Barbade

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La plage de Batsheeba, une des plus
populaires de la côte est.

Desservie depuis lundi dernier par quatre nouveaux vols hebdomadaires proposés par Westjet (voir notre reportage sur le vol inaugural), la Barbade risque de faire parler d’elle davantage sur notre marché cet hiver. Mais, qu’est-ce que cette destination ? Et comment a-t-elle évolué, surtout lorsqu’on sait qu’elle figurait parmi les destinations vedettes des Canadiens dans les années 80 ? Chose certaine, le vol inaugural de Westjet a été accueilli en grande pompe et cet événement faisait la une de tous les journaux locaux le lendemain. Lors de cette conférence de presse, le ministre du tourisme de la Barbade et le président du BTA (Barbados Tourism Authority) ont réaffirmé leurs intentions de doubler les efforts – et d’augmenter leurs budgets – pour regagner la faveur des visiteurs canadiens et pour mieux repositionner leur destination, de façon générale.



Il est vrai que lors de notre voyage la semaine dernière, nous avons pu constater que la Barbade semble en pleine reconstruction : à la fois de son image et physiquement. Au cours des dernières décennies, cette destination a surtout fait ses choux gras de la clientèle huppée (vedettes, athlètes professionnels et autres célébrités) qui fréquente les hôtels et les golfs luxueux de sa côte ouest, tels que Sandy Lane, par exemple. A cela s’ajoutent les nombreux croisiéristes, qui généralement arrivent tous la même journée, pour repartir quelques heures plus tard. C’est entre les deux que les visiteurs canadiens peuvent peut-être trouver leur place : à condition de ne pas rechercher uniquement des tout-inclus, qui sont une denrée rare sur cette île. De fait, le Ministre du Tourisme affirmait la semaine dernière qu’il s’agit d’un choix délibéré. « Car, disait-il, nous souhaitons que les visiteurs expérimentent les nombreux restaurants de l’île et qu’ils explorent aussi sa côte est, plus sauvage mais tout aussi spectaculaire que la côte ouest. »

Peu de tout-inclus, mais une hôtellerie en plein changement

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Réputé pour son jardin, notamment, l'hôtel Almond Casuarina
a été rénové et a réouvert ses portes en mai dernier.

De fait, les restaurants locaux (même les plus haut de gamme) sont remplis de Bajans, ce qui confirme que les visiteurs et les Bajans ne vivent pas dans deux mondes parallèles. Manifestement, les Bajans possèdent un niveau de vie et d’éducation très élevés, par rapport à leurs voisins d’autres îles des Caraibes. Par contre, le français y est complètement absent : la Barbade a été une colonie anglaise pendant plus de trois siècles, elle en a conservé la langue, la conduite à gauche et le cricket comme sport national! Et les visiteurs anglais constituent leur marché no. 1, bien sûr. Par contre, les banques et les investissements canadiens sont aussi très nombreux. Fait intéressant : deux des restaurants les mieux cotés de l’île – le Mango’s By the Sea et le Zen situé dans l’hôtel The Crane – sont la propriété de deux Canadiens; tous deux très impliqués dans le milieu du tourisme à la Barbade, d’ailleurs.

Dans le secteur de l’hôtellerie, on retrouve donc surtout une panoplie de petits hôtels indépendants. La majorité sont situés sur les côtes ouest ou sud, bordées par les plus belles plages et par la Mer des Caraibes, plus propice à la baignade. Par conséquent, il y a très peu d’hôtels de chaîne: à l’exception du nouvel Hilton situé au sud de la capitale et des trois hôtels de la chaîne Almond, qui sont aussi parmi les rares « tout-inclus » qu’on retrouve sur l’île. Et tant le Hilton que les hôtels Almond sont proposés par Westjet vacations cet hiver. Le Hilton est l’ajout récent le plus important, mais plusieurs autres autres hôtels ont été restaurés, au cours de la dernière année (dont le Almond Casuarina), D’autres propriétés, comme l’Hôtel Crane (qui appartient à un Canadien), procèdent aussi à des travaux majeurs d’agrandissement, pour doter l’hôtel d’un véritable « village » comprenant restaurants, boutiques, spa et salles de réunions.

Des plantations, du rhum et le Concorde...

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Des travaux récents ont permis de restaurer Nicholas Abbey,
la plus vieille plantation de canne à sucre de l'île.

On y remarque aussi de nombreux changements, du côté des attraits. Même leurs classiques, comme les cavernes Harrison, ont refait peau neuve. L’an dernier, ils ont fermé quelques mois pour renouveller leurs véhicules qui conduisent les visiteurs dans ces cavernes, installer un nouveau système d’éclairage des plus sophistiqués et une présentation multi-média, plus au goût du jour. A Nicholas Abbey, la plus vieille plantation de l’île, le nouveau propriétaire Bajan a restauré la maison historique (de 1660) et a fait construire à ses côtés un nouveau bâtiment et terrasse, où les visiteurs peuvent déguster le rhum de la plantation. Et d’ici quelques mois, on espère aussi rouvrir la sucrerie, afin de montrer aux visiteurs comment on procédait au traitement de la canne à sucre, à l’époque où l’île comptait des centaines de plantations comme celle-ci. A Speightstown, sur la côte ouest, on a ouvert Arlington House, en février 2008. Un musée réalisé par une firme de Montréal, qui a brillament redonné vie à une ancienne maison d’armateurs de bateaux. Attrayant et bien aménagé, ce musée présente l’histoire de l’île par le biais de modules interactifs et des présentations multi-médias.

Dans la capitale, juste à côté de l’aéroport, un autre nouvel attrait suscite aussi beaucoup d’intérêt : l’Expérience Concorde. Cette fois, les visiteurs on la chance d’admirer un des appareils Concorde qui desservait la Barbade autrefois. Là encore, c’est une firme canadienne qui a réalisé la production multi-média, projetée sur les flancs et les ailes de l’appareil. Au cours de la visite, on nous raconte aussi moult anecdotes et détails techniques sur cet avion et ses liens avec la Barbade, puis on nous laisse finalement monter à bord (même dans la cabine de pilotage). Une belle curiosité à voir et définitivement un bel attrait qui s’ajoute à la liste de choses à voir et à faire sur cette île.

Petit conseils pour vos clients :
Si vous avez des clients individuels qui partent pour la Barbade, vous leur rendrez un fier service en les avisant d’éviter de faire toute excursion le jour où quatre ou cinq navires sont amarrés au terminal de croisières de Bridgetown. Ces jours-là, les excursions les plus populaires, comme les croisières en catamaran ou les safaris en jeep autour de l’île, sont prises d’assaut par cette clientèle. L’ambiance et le service sont beaucoup mieux les autres jours. Pour en savoir plus sur cette destination : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Source: Jaimonvoyage.ca