Québec serre la vis aux agences de voyages

Québec serre la vis aux agences de voyages
Agence QMI


Afin de mieux protéger les voyageurs, le gouvernement du Québec serrera la vis aux agences de voyages à compter de la fin de juin, et elles ne s'en plaignent pas nécessairement.

En effet, le projet de loi 60 modifie entre autres la Loi sur les agents de voyage. Parmi les changements qui entreront en vigueur, notons la création d'un certificat de conseiller en voyages afin de professionnaliser l'industrie. Dès le 1er juillet 2012, le certificat sera décerné seulement à ceux ayant réussi un examen.

Plafond aboli

Les clients ayant fait un mauvais achat bénéficieront de l'abolition du plafond du Fonds d'indemnisation des clients des agents de voyage. Celui-ci était de 3000$.

Les agences de voyages seront soumises à des contrôles accrus. Elles devront produire des rapports financiers intérimaires pour réduire les risques de fermeture intempestive.

Si les agences veulent modifier leurs prix sans l'accord du client, il faudra l'indiquer avant de conclure une transaction. Aussi, la modification ne pourra porter que sur une surcharge de carburant ou une augmentation de taux de change. Si la hausse dépasse 7% du prix, le client aura le droit d'annuler le voyage.

Enfin, les permis de grossiste permettront de faire de la vente de détail.

Des changements applaudis
Québec agit donc pour protéger les consommateurs québécois en ce qui concerne les activités d'une industrie de taille. Les Québécois ont dépensé 4,2 milliards $ à l'étranger en 2008, selon Statistique Canada.

Si des règles plus strictes font souvent grincer les gens d'affaires, certains agents de voyage applaudissent le projet de loi 60. C'est le cas de Johanne Larivière, présidente de Voyages Vasco Saint-Bruno, qui donne son accord à la certification.

«Ça fait 16 ans que je suis dans le domaine et ça fait longtemps que je veux que notre profession soit reconnue, dit-elle au téléphone. Ça va peut-être épurer le marché de monsieur et madame tout le monde qui se prétendent agents de voyages. Ils n'ont pas d'expérience, ils ne savent pas de quoi ils parlent et ils prennent de gros risques avec des clients qui investissent un gros budget pour partir en vacances.»

Mme Larivière s'attend à ce que le nouveau régime donne davantage confiance aux acheteurs. «Les clients verront que le domaine du voyage a été pris en main. Ça rendra justice à ceux qui travaillent fort à parfaire leurs connaissances», dit-elle.

Sur le terrain, Johanne Larivière a l'impression que les voyageurs délaissent en partie Internet et les vendeurs méconnus au profit des agences professionnelles. Et ce, parce qu'ils deviennent conscients des risques.

La production de rapports financiers intérimaires et la certification entraîneront toutefois un peu de travail, reconnaît la présidente de Voyages Vasco Saint-Bruno. «C'est certain que si nous voulons une reconnaissance, ça amène du travail, mais on ne peut pas tout avoir sans faire du travail en retour.»

Changement bien accueilli

Pierre Tremblay, président de l'association Agences réceptives et forfaitistes du Québec, est d'accord avec Mme Larivière concernant la professionnalisation.

Il ajoute que la combinaison des permis de grossiste et de détaillant facilitera beaucoup le travail de certains membres. «N'importe quelle agence qui a un permis pourra tant les vendre à d'autres agences et à des consommateurs. La simplification est importante parce que ça veut dire des comptes de banque et des procédures administratives de moins.»

Source: Canoe.ca

Ben tant mieux si ça rend la vie plus facile aux bonnnes agence et aux bons vendeurs [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]