À propos de NIP et de mode de paiement en EuropeAndré Désiront
Collaboration spéciale Q : Je voyagerai en Europe de l’Est et de l’Ouest au printemps 2010. Quelle est la meilleure façon de transiger financièrement : chèques de voyage, carte de crédit ou carte de débit? On me dit que la carte de débit de Desjardins est à déconseiller parce qu’elle fonctionne avec un NIP à cinq chiffres, alors que les guichets automatiques européens fonctionnent avec des NIP de quatre chiffres. Devrais-je me procurer une autre carte de débit bancaire pour m’éviter des problèmes?
R : Desjardins a opté pour le NIP à cinq chiffres pour des raisons de sécurité. «Les problèmes de NIP surviennent lorsque les institutions financières à l’étranger n’ont pas fini d’harmoniser leurs équipements selon les normes internationales qui exigent que les claviers des guichets automatiques et les terminaux chez les marchands acceptent des NIP de quatre à 13 chiffres», nous explique Hélène Lavoie, porte-parole de la Fédération des caisses Desjardins du Québec.
En cas de refus, Mme Lavoie suggère d’essayer un autre guichet ou une autre institution financière. Elle conseille de bien veiller à ne pas risquer trois essais consécutifs, puisqu’après un troisième refus sur un même équipement, la carte pourrait être désactivée.
Les guichets bancaires conformes aux normes internationales peuvent être repérés sur le site
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Comme Desjardins est affilié au réseau international Plus, ce sont les guichets compatibles à ce réseau que vous devez rechercher. Il se peut qu’en Europe de l’Est, vous trouviez moins d’équipements harmonisés aux normes qu’en France, par exemple.
Il est donc judicieux de prévoir des solutions alternatives, soit une carte de crédit et de l’argent comptant ou encore des chèques de voyages. Il faut comprendre que l’argent comptant est la moins coûteuse de ces options, puisqu’on ne paiera que la commission applicable sur l’opération de change. Naturellement, ce n’est pas la plus sécuritaire.
Pour les autres options, les institutions financières vous retiendront des frais relativement important. Desjardins, par exemple facture 3$ pour les transactions par carte de débit pour l’accès au réseau, en plus des frais habituels de 0,65$ pour les retraits au guichet. Si vous retirez de l’argent à l’étranger auprès d’une institution qui n’est pas membre de la même alliance bancaire que Desjardins, celle-ci vous imposera également des frais de l’ordre de 2$ à 3$ qui viendront s’additionner.
Quant aux frais de retrait à l’étranger imposés par les autres institutions bancaires, ils varient de 2,50$ à 5$, selon les banques, montants auxquels il faut également additionner les frais de retrait et ceux imposés par la banque européenne. Les avances de fonds sur cartes de crédit ne sont pas plus économiques, puisque les principales compagnies de cartes imposent des frais de 5$ par avance de fonds, en plus de se sucrer un peu au passage sur le taux de change. Bref, si vous retirez 50 euros, soit environ 80$ Can, à un guichet bancaire en France ou dans un autre pays européen, vous serez débité d’une somme supplémentaire variant de 5$ à 10$ selon les institutions concernées. Un pourcentage qui relève presque du taux usuraire! Évitez donc de changer de petites sommes.
L’idéal est de régler le maximum des dépenses par carte de crédit (l’institution émettrice gonfle le taux de change, mais dans une proportion raisonnable de l’ordre de 1,5% à 2%) et de se munir d’une certaine somme d’argent comptant et d’un complément en chèques de voyages pour les achats, les consommations et les pourboires qui doivent être réglés cash. Pour les chèques de voyages, American Express, par exemple, se réserve une commission de 1,25% (à moins que vous ne déteniez une carte Amex assortie du privilège de chèques gratuits) et la banque ou l’agence de change percevra une commission qui variera selon les endroits pour l’opération de change.
Source: Cyberpresse.ca