Avion sorti de piste en Jamaïque: plus de peur que de mal Daphné Cameron
La Presse[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L'avion d'American Airlines s'est brisé à deux endroits en atterrissant.
Plusieurs passagers ont été blessés, mais on ne compte aucun décès.
Photo AP Plus de peur que de mal. Telle est la conclusion d'un spectaculaire accident d'avion survenu mardi soir en Jamaïque lorsqu'un Boeing d'American Airlines transportant 154 personnes - dont 3 Canadiens - est sorti de piste pour terminer sa course sur une plage. Malgré la violence du choc, qui a scindé l'appareil en trois morceaux, 91 passagers n'ont été que légèrement blessés.
L'accident s'est produit vers 22h. L'avion venait à peine de se poser à l'aéroport international Norman-Manley, à Kingston, malgré une pluie torrentielle. Alors que les voyageurs applaudissaient le pilote, l'avion a dérapé puis a fracassé une barrière en bout de piste. L'appareil a ensuite traversé une route avant de s'immobiliser sur une plage, à quelques mètres de la mer.
Une passagère, Natalie Morales Hendricks, a raconté à la chaîne de télévision américaine NBC qu'elle avait mis du temps à comprendre que l'appareil était en train de déraper: «Je regardais par le hublot et, soudain, tout est devenu noir et l'avion s'est écrasé.»
Lors de l'accident, un des réacteurs s'est brisé, une partie du train d'atterrissage s'est désagrégée et le fuselage s'est fendu. Très vite, les masques à oxygène sont tombés automatiquement et les toboggans ont été déployés pour permettre l'évacuation des passagers. Un responsable de l'aéroport a assuré à la presse hier que les secours étaient arrivés environ cinq minutes après l'accident.
«Les passagers se sont regroupés, ne sachant pas quoi faire. C'était la panique», a rapporté Mme Morales Hendricks. «Il y avait du sang, c'était la pagaille, comme on peut l'imaginer, et ça sentait le kérosène.»
«Je voulais sortir de l'avion au plus vite et m'en éloigner le plus possible, car je sentais les vapeurs d'essence et je savais que, si l'appareil explosait, il y aurait une immense boule de feu», a ajouté Gary Wehrwein, un passager du New Hampshire âgé de 67 ans.
Selon le ministère des Affaires étrangères du Canada, les trois Canadiens qui se trouvaient à bord de l'appareil n'ont pas été blessés. Au moment de mettre sous presse, sept personnes étaient toujours hospitalisées, selon la compagnie aérienne. «L'essentiel des blessures sont des fractures et, bien sûr, des entailles et des contusions», a indiqué le ministre jamaïcain de l'Information, Daryl Vaz, ajoutant que les passagers étaient «sérieusement secoués» par cet accident.
Selon les autorités américaines, 76 passagers sont citoyens des États-Unis. Des représentants de l'autorité de l'aviation civile américaine (FAA), d'American Airlines, de Boeing et de GE Aircraft Engines se sont rendus en Jamaïque hier. Pour l'instant, American Airlines se refuse à «spéculer sur les causes de l'accident», a indiqué Tim Smith, un porte-parole, ajoutant que la compagnie collaborait avec les autorités américaines.
L'appareil transportait 148 passagers et 6 membres d'équipage, a précisé la compagnie à l'Agence France-Presse. L'avion était parti de l'aéroport Ronald Reagan, à Washington, et avait fait escale à Miami avant de s'envoler vers la Jamaïque.
L'aéroport Norman Manley a été fermé pour les besoins de l'enquête et afin que les autorités vérifient la sécurité de la piste. Les vols sont actuellement détournés vers l'aéroport de Montego Bay, sur la côte occidentale de l'île.
Source: Cyberpresse.ca