Trois incontournables d’un voyage en CoréeAndré Désiront
Collaboration spéciale Outre Séoul, la découverte de la Corée passe par trois incontournables : la ville de Gyeongju et ses environs, l’île de Jeju-Do et le séjour dans un monastère bouddhiste. Gyeongju, qui fut la capitale du pays jusqu’en 918 après J.-C. est aujourd’hui une petite ville provinciale où la population n’excède pas 300 000 âmes : une bourgade, pour la Corée, qui compte plusieurs agglomérations de plus d’un million d’habitants. Mais cette bourgade présente une des plus grandes concentrations mondiales de sites et monuments classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
En plein centre-ville, il y a d’abord le parc des Tumuli, un ensemble de 23 tertres érigés pour servir de tombeaux à autant de souverains. Mais le clou d’un séjour dans cette région est la promenade sur le mont T’oham, situé au sud-est de la ville. On y trouve deux édifices également répertoriés sur la liste du patrimoine de l’UNESCO : la grotte de Seogkuram et le temple du Bulguksa. La grotte, creusée dans la falaise au VIIIe siècle à 740 mètres d’altitude, abrite plusieurs statues, la plus remarquable étant un immense Bouddha de granit.
Quant au Bulguksa, qui date du VIe siècle, c’est le temple le plus célèbre et le plus photographié du pays. À quelques kilomètres de là, dans le même massif montagneux, un autre temple, le Golgulsa, est célèbre dans les milieux des amateurs d’arts martiaux : les moines y pratiquent et y enseignent le sunmudo, une discipline apparentée au taekwondo.
Une quinzaine de monastères accueillent des touristes, mais le plus intéressant est celui d’Haeinsa. Il s’agit d’un ensemble de bâtiments blottis sur les flancs du mont Kaya, dans le parc national de Gayasan, au centre du pays (et pas très loin de Gyeongju). On y conserve notamment le le Tripitaka Koreana: un jeu de tablettes de bois sur lesquelles des moines copistes ont gravé le canon bouddhiste, au XIIIe siècle. Cette singularité et la qualité de son architecture ont valu à Haeinsa d’être inscrit sur la liste du Patrimoine de l’humanité par l’UNESCO.
Dans le sanctuaire principal, le Daeung-jon, un peu avant 4h, tous les matins, on célèbre le Dharma, une cérémonie spectaculaire qui ferait pâlir d’envie n’importe quel metteur en scène de péplums hollywoodiens. Cependant un séjour de 24 heures suffit, car la la vie monastique devient vite monotone, à moins que vous ne soyez rompu à la position du lotus et féru de méditation (dans la même position). Par contre, il y a de belles randonnées à faire dans la montagne.
L’île de Jeju-do est la destination touristique la plus fréquentée du pays (par les Coréens, car on y voit peu d’étrangers), à cause de ses longues plages et de ses superbes paysages. Je suggère un petit séjour au complexe touristique de Jungmun, sur la côte est de l’île, et une visite du parc national du mont Hallasan (un volcan éteint dont les flancs se prêtent très bien à la randonnée), où vous pourrez notamment visiter le village folklorique de Seongeup (comme la modernité a balayé les traditions un peu trop vite, les Coréens nostalgiques ont reconstitué une dizaine de «villages traditionnels» à travers le pays : cela, avec bon goût).
De Séoul, il faudra effectuer une excursion de la journée dans la zone démilitarisée de Panmunjom, que les Coréens du Sud (et leurs alliés Américains) ont un peu pompeusement baptisé «la frontière la plus dangereuse du monde». Chaque matin (sauf le lundi), plusieurs autocars bondés de voyageurs de toutes nationalités quittent l’hôtel Lotte de Séoul, siège des bureaux de l’agence Panmunjom Travel Center, qui vend ces excursions.
Les autres endroits intéressants à visiter seraient Busan (la seconde ville du pays, avec 4 millions d’habitants), la forteresse de Hwaseong (encastrée dans la ville de Suwon, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Séoul) et le parc national du mont Seoraksan, au nord-est de Séoul.
Les distances ne sont pas très grandes en Corée (420 kilomètres de Séoul, à Mokpo, au sud, d’où partent les traversiers pour l’île de Jeju-do). L’excellent réseau ferroviaire permet de se déplacer très vite entre les villes (on vend des passes de 3, 5, 7 et 10 jours). Mais pour se déplacer en zones rurales (aller au monastère et dans l’île de Jeju-do), il faut louer une voiture (les panneaux de signalisation sont bilingues : coréen et anglais). À consulter :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui est le site du ministère du tourisme.
Source: Cyberpresse.ca