Long voyage: 10 trucs pour être bien préparéExtrait du Guide des longs séjours, par Isabelle Chagnon et Lio KieferVous projetez de partir quelques semaines ou quelques mois à l’étranger et vous avez des craintes et des appréhensions? C’est bien! C’est mieux! Retenez ce proverbe: «La meilleure improvisation est celle qui est planifiée!».
Si on ne veut pas se tromper lorsqu’on projette de «court-séjourner» dans un pays étranger, imaginez un instant toute la dimension que prend cette volonté lorsqu’il s’agit d’un long séjour. Être plus ou moins satisfait pendant deux semaines de vacances, ce n’est pas souhaitable. Être insatisfait pendant deux ou quatre mois, c’est assez pour décourager même le plus averti des voyageurs.
Voici 10 conseils pour vous aider à bien préparer votre long séjour à l’étranger.
1. Savoir s’entourerPréparer efficacement son long séjour, c’est d’abord savoir s’entourer des meilleures ressources en matière de planification. Par exemple, si vous souhaitez consulter un agent de voyage ou un voyagiste, préférez un spécialiste des longs séjours ou un spécialiste de la destination que vous avez choisie; idéalement les deux à la fois.
Une agence de voyages idéale peut également en être une dite «ethnique». De telles agences ont souvent pignon sur rue dans les quartiers multiculturels et sont souvent spécialisées dans les destinations qu’elles proposent. Qui de mieux qu’un Thaï d’origine pour conseiller sur la Thaïlande? Qui de mieux qu’une Italienne d’origine pour informer sur les habitudes de vie en Italie?
Vous pourriez aussi planifier votre voyage de façon autonome, effectuer vous-même vos recherches et vos réservations en matière d’hébergement, de billets d’avion et autres. Les voyageurs avertis, qui ont déjà expérimenté les canaux de distribution (les centrales de réservations, les agences de voyages sur Internet, etc.), sont sans doute les plus aptes pour entreprendre ce type de planification. Mais encore; il peut y avoir une première fois à tout et dans tout.
2. S’informer comme si on y étaitLire des auteurs du pays où l’on souhaite «long-séjourner» demeure une excellente initiative. S’enrichir ainsi sur une destination peut également être un véritable voyage en soi: parcourez les contes et légendes d’un pays et de son peuple, lisez des témoignages et des récits d’écrivains voyageurs (ex.: Nicolas Bouvier, Bernard Voyer, Paul-Émile Victor, Jacques-Yves Cousteau ou même Homère et Jules Verne) ou encore visionnez des films du pays que vous visiterez.
3. Choisir son hébergementPour éviter de la solitude et les endroits reculés ou par désir de se soustraire aux corvées quotidiennes et de s'entourer d’étrangers comme soi, voire de compatriotes, certains «long-séjouriens» vont choisir de loger dans un établissement hôtelier en demi-pension ou pension complète, où les unités d’hébergement ne disposent pas forcément de cuisinette.
Idéalement, on magasine son hébergement comme on cherche une nouvelle maison: si le rapport qualité/prix dicte beaucoup nos choix, on mettra également en perspective les notions suivantes: la superficie de son unité d’hébergement versus son niveau minimal de confort, ou encore les fonctionnalités versus son mode de vie et ses besoins (chambres fermées pour les enfants ou les visiteurs, climatisation, appareils électroniques, etc.).
On mettra également en perspective la localisation de son unité d’hébergement (dans l’immeuble, dans le quartier, dans la station balnéaire, dans la ville, dans le pays) versus son budget, ses impératifs et ses désirs.
Au chapitre des avantages d’un hébergement long séjour (condominium, appartement, résidence hôtelière, maison ou villa), l'autonomie des locataires demeure un facteur important. La cuisinette tout équipée mais aussi l’hébergement tout équipé (salon détente, balcon, terrasse, etc.) procurent un meilleur contrôle de son alimentation et de son rythme de vie.
Un second facteur d'importance: le budget. L’hébergement long séjour suit la loi de l’amortissement: plus longtemps on habite à un endroit, moins le coût de revient est élevé à la journée.
4. Repérer les services utiles, voire nécessairesAu cours de la préparation d'un long séjour, il est important d’élaborer une liste des services auxquels on peut avoir recours. Certains de ces services peuvent nécessiter une réservation. Ainsi détermineront-ils le lieu d'hébergement.
Alors une voiture ou un vélo? Un interprète, un guide occasionnel ou un accompagnateur? Un médecin tout proche ou une infirmière dans la ville voisine? Un cours de langue ou un atelier de poterie? L’hébergement doit-il être adapté pour une personne à mobilité réduite?
L’importance de la liste réside également dans le fait que certains services sont plus avantageux sur le plan des coûts s’ils sont réservés depuis son pays d’origine. C’est notamment le cas pour la location d’une voiture. Par exemple, les Nord-Américains qui souhaitent séjourner en Europe peuvent bénéficier d’une location économique dite «achat-rachat» en autant que la réservation ait été faite en Amérique du Nord.
5. Voir tôt aux formalitésUne fois qu’on a déterminé la destination de nos rêves, l’enclenchement des procédures en matière de formalités d’entrée est une démarche dont il faut s’occuper très tôt et pour deux raisons:
on s’aperçoit parfois, en cours de route, que certains de nos documents ne sont plus valides ou sont sur le point de ne plus l’être (passeport ou certificat de naissance original qui permet par exemple d’avoir un passeport);
certains délais sont incontournables pour l’obtention de documents obligatoires (pour l’émission d’un visa touristique par exemple).
D’autres types de formalités doivent être à votre programme:
- s’inscrire à l’ambassade ou au consulat de votre pays (fortement recommandé pour tout séjour de trois mois et plus à l’étranger);
- contracter une assurance voyage;
- se doter d’un permis de conduire international si l'on compte louer une voiture à destination.
6. Préparez un dossier d’urgenceAfin de mieux se tirer d’affaire dans la triste éventualité où votre passeport serait perdu ou volé, préparez un «dossier d’urgence» dans lequel vous insérerez:
une photocopie de la page d’identification de votre passeport ;
l’original de votre certificat de naissance ou de citoyenneté;
une copie d’au moins une pièce d’identité valide avec photo pour confirmer votre identité et le nom qui figure sur le passeport;
les adresses et numéros de téléphone d’urgence de l’ambassade et du consulat de votre pays de provenance dans le pays où vous projetez «long-séjourner»;
deux photographies récentes de vous répondant aux format et exigences des photos de passeport.
Conservez votre dossier d’urgence dans un endroit sûr, séparément de tous les documents originaux mentionnés. Pour plus de sécurité et d’efficacité, confiez également une copie de votre dossier d’urgence à un proche dans votre pays de provenance.
7. Faire le plein d’informationsDeux écoles de pensée:
1- on arrive à destination les neurones complètement vierges en se disant qu’on aura tout le temps de s’enrichir sur les us et coutumes et sur la personnalité du pays et de sa population;
2- on arrive à destination en costume de fin connaisseur et on passe vite en seconde vitesse.
Les adeptes de la première école, s’ils sont mûrs pour l’aventure, sont-ils nettement plus inconscients que ceux de la seconde école? En tout cas, ils prennent des risques.
Faire le plein est une étape importante dans la préparation de son long séjour. Lire sur les us et coutumes, assimiler les règles, s’enrichir sur les usages et prendre connaissance du profil du pays et de sa population, c’est éviter de faire des erreurs et c’est voyager avant l’heure. Si un voyageur averti en vaut deux, un «long-séjourien» connaisseur est un véritable ambassadeur!
Si se goinfrer d’informations de toutes sortes est un gage, sélectionner des ressources fiables est plus sage. Voici quelques pistes:
- les guides de voyage de bonne réputation;
- les sites Internet officiels (des offices du tourisme, des ministères du tourisme et des Affaires étrangères, des ambassades et des consulats);
- les forums de discussion sur le voyage sur Internet.
8. Internet: comment cet outil peut faire toute la différenceLes réfractaires de l’ère Internet, s’il vous plaît, à vos claviers! C’est pour votre bien; vous verrez, les voyageurs qui ont aussi la qualité d’être internautes sont de grands gagnants de l’ère Internet et de son intrusion dans le domaine du voyage.
En effet, dans les différents domaines des produits de voyage, Internet fait toujours preuve d’efficacité. De plus, l'outil évolue bien et exploite tout aussi bien ses fonctionnalités et ses possibilités. En revanche, vous n’êtes pas confiant d’y faire directement vos achats en ligne? Pour l’instant, ne vous sentez pas obligé, Internet vous aidera quand même.
Les sites Internet des ressources officielles susceptibles de vous aider et de vous informer pour la préparation et la réalisation de votre voyage sont les premiers qu’il faut consulter de toute urgence: sites Internet des ambassades et consulats, des douanes de son pays de résidence et du pays hôte et des offices du tourisme. Aussi, les sites de forums de discussion (ou d’échange, aussi appelés «wikis» et par qui nous sommes entrés dans l’ère du «réseautage social virtuel») gagnent du terrain sur le Web.
9. Consultation précoce en clinique de santéDès l’instant où l’on connaît la destination de séjour, une visite dans une clinique de santé des voyageurs ne doit pas tarder. D’une part parce que certains vaccins doivent être administrés sur une période de plusieurs semaines avant le départ (certains impliquent aussi des doses et injections de rappel à différents intervalles).
D’autres vaccinations et précautions sont conseillées, voire exigées dans certains pays, pour la variole, le paludisme, la tuberculose, la méningite à méningocoque, les hépatites A et B, la rage et la typhoïde.
D’autre part, une visite dans une clinique ne doit pas tarder parce que selon votre bilan de santé, vous serez peut-être appelé à modifier certains aspects de votre long séjour (le choix de la destination si celle-ci présente trop de risques pour votre santé, mais aussi le choix de l’hébergement, son lieu et ses particularités – ex.: pas trop loin d’une clinique ou climatisation intégrée).
Les agences de santé publique recommandent également d’avoir recours à une «évaluation de risque personnel» en s’adressant à son médecin ou à une clinique de santé-voyage. En se fondant sur les risques pour votre santé, le médecin déterminera les vaccins requis et quelles précautions spéciales vous devrez prendre à l’étranger.
10. Les expatriés: suivez le guide…Communément appelés les «expats», les expatriés sont ces gens qui vont vivre dans un pays étranger principalement pour des raisons professionnelles ou pour la retraite. Aujourd’hui, leur nombre est à ce point considérable et les coûts rattachés à leur expatriation assez importants, que plusieurs ressources ont vu le jour dans le monde pour venir en aide et apporter un soutien à ces ressortissants de leur pays qui s’expatrient à l’étranger.
L’éventail de ces ressources se détaille en plusieurs formats et exemplaires: associations d’aide, regroupements de soutien, magazines d’informations, agences de recherche et de services, sites Internet pour «expats» et communautés virtuelles d’«expats».
Ces ressources et associations n’ont pas un mandat d’agent de voyages pour organiser de longs séjours touristiques. Si elles sont destinées à soutenir les expatriés qui quittent un lieu A pour s’établir définitivement dans un lieu B (ou sinon pour un très, très bon bout de temps), et donc, même si toutes les informations qu’elles véhiculent ne s’appliquent pas aux vacanciers longue durée (ex.: transfert de comptes bancaires à destination), ces ressources constituent néanmoins d’excellentes références pour les «long-séjouriens».
Voici quelques bonnes adresses Internet:
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Source: Canoe.ca