[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un scanneur d'aéroport qui trace en trois dimensions le corps nu des voyageurs a reçu la caution de la plus haute autorité canadienne en matière de protection de la vie privée. Chantal Bernier, commissaire fédérale adjointe à la protection de la vie privée, a expliqué vendredi que l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) avait su prendre en compte toutes les préoccupations qu'avait son bureau par rapport au projet.
Le système, présentement à l'essai à l'aéroport de Kelowna, en Colombie-Britannique, permet à un agent de déterminer si un voyageur dissimule sur lui des explosifs plastiques ou tout autre objet dangereux.
Le nouvel appareil a soulevé la controverse parce qu'il produit une image tridimensionnelle du corps nu de la personne.
Selon le projet approuvé par le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, l'agent visionnerait les images dans une pièce à l'écart des visiteurs. Seules les personnes sélectionnées subiront le test et pourront opter pour une fouille physique par palpation au lieu du scanneur holographique.
Mme Bernier a aussi assuré que l'image produite ne permet pas l'identification d'un individu par son visage.
Les évaluations de menaces complétées par l'ACSTA ont révélé le besoin de fouiller les passagers pour des armes non conventionnelles qui échapperaient aux détecteurs de métal traditionnels, a expliqué Mme Bernier.
Les scanneurs sont présentement en place dans des aéroports internationaux tels qu'Amsterdam, Moscou et Phoenix. Ils sont aussi dans la zone verte de haute sécurité à Bagdad, et dans certaines prisons et des tribunaux aux Etats-Unis.
L'information recueillie dans le cadre du projet pilote à Kelowna permettra aux autorités de déterminer quels aéroports du Canada bénéficieront le plus des nouveaux scanneurs.