Conseils pour éviter de manquer de médicaments en voyage

Conseils pour éviter de manquer de médicaments en voyage
Helen Branswell - LA PRESSE CANADIENNE

Vous vous envolez en direction de Manhattan, mais vos valises ont pris la route de Moose Jaw, ainsi que les médicaments qui y avaient été placés. Ou vous arrivez à destination et réalisez que l'indispensable pilulier est resté sur le comptoir de la cuisine. Ou encore votre voyage se prolonge inopinément et vous n'avez pas suffisamment de médicaments pour couvrir les journées additionnelles.

Arnie Salmon, de Beechwood, au Nouveau-Brunswick, sait tout de l'ampleur du désarroi qui surgit lorsqu'un tel scénario se présente. L'homme de 47 ans doit consommer deux pilules par jour pour contrôler sa tension artérielle. Plus tôt cette année, il a dû déménager à Slave Lake, en Alberta, où il a accepté un emploi pour un oléoduc. Mais des tempêtes de neige ont transformé son voyage en marathon, et forcé des escales à Montréal, Toronto et Saskatoon.

Quelque 40 heures plus tard, Salmon atterrit enfin à Edmonton. Mais pas ses valises. Malheureusement, Salmon avait inséré ses médicaments parmi ses valises consignées, croyant qu'en cette ère post-11 septembre 2001, il ne pourrait les apporter avec lui dans la cabine.

Une fois à Slave Lake, il a immédiatement été confronté à un éreintant horaire de travail, où il pouvait besogner sept jours par semaine, 12 heures par jour. «Après le quatrième ou cinquième jour, je tremblais. J'avais désespérément besoin de mes médicaments», a-t-il raconté lors d'une récente entrevue.

Il a supplié ses patrons de lui accorder un congé et il a pris la direction de l'urgence de l'hôpital local. Sur place, un médecin a appelé au Nouveau-Brunswick pour s'informer des médicaments dont Salmon avait besoin, et il lui a préparé une nouvelle prescription. Les bagages de Salmon sont finalement arrivés à Slave Lake deux semaines plus tard.

Au Canada et aux États-Unis
Bien qu'une visite à l'urgence a réglé le dilemme de Salmon, une visite chez un pharmacien aurait pu amener d'aussi bons résultats.

«Si vous perdez vos pilules, ou que vous les avez oubliées à la maison, et que vous voyagez à l'intérieur des frontières canadiennes, vous pouvez vous présenter dans une pharmacie pour obtenir un renouvellement de votre prescription», précise le pharmacien Brian Stowe, qui dirige The Prescription Shop, un établissement situé sur le campus de l'Université Carleton à Ottawa. «Le pharmacien vous fournira alors la quantité requise de médicaments pour la période nécessaire.»

Les Canadiens qui seraient confrontés à un imbroglio semblable aux États-Unis pourraient bénéficier de la même ouverture d'esprit qu'au Canada, du moment que le pharmacien puisse confirmer les médicaments dont le visiteur a besoin, et la quantité nécessaire.

«La plupart du temps, les pharmaciens seront en mesure de répondre à une demande du genre, affirme Carmen Catizone, directeur exécutif de l'Association nationale du Conseil des pharmacies des Etats-Unis. Je crois que la relation est bonne entre les médecins canadiens et américains.»

Mais tout comme M. Stowe, M. Catizone avise qu'il existe des exceptions. S'il n'y a aucun problème à remplir une nouvelle prescription de produits pour contrôler la tension artérielle ou le niveau de cholestérol, la situation est différente lorsqu'il est question de somnifères ou de calmants.

Conseils de base

Voici quelques conseils élémentaires pour éviter de manquer de médicaments lorsque vous voyagez:

ne placez pas vos médicaments dans les bagages consignés. Gardez-les avec vous dans l'avion;

si vous souffrez d'asthme et avez besoin d'un inhalateur, ne l'oubliez surtout pas, et vérifiez la date d'expiration avant de quitter la maison;

conservez vos pilules dans leur contenant d'origine. S'il vous en manque, un pharmacien pourra savoir immédiatement ce que vous prenez;

conservez un document miniature de tous vos médicaments, des dosages et des noms génériques des médicaments;

si vous perdez vos pilules ou qu'il vous en manque, consultez un pharmacien pour obtenir une prescription de remplacement;

si vous êtes à l'étranger et que vous ne maîtrisez pas la langue ou les coutumes du pays, communiquez avec le bureau consulaire de l'ambassade canadienne pour obtenir l'aide nécessaire.

Source: Canoe.ca