Fréquentée par nombre d'artistes, peintres,
sculpteurs, comédiens, écrivains?, la Côte d'Azur a compris qu'elle
tenait là un moyen de faire parler d'elle en dehors des douceurs et
charmes de sa nature. C'est donc en cultivant sa riche histoire qu'elle
développe ses attraits culturels. Le jazz est devenu prétexte à des
festivals très courus à Antibes et Nice. Que dire du cinéma qui a bâti
sa légende à Cannes mais aussi à Saint-Tropez ? Quand la première
célèbre chaque année depuis près de soixante ans le 7e art et agrandit
son célèbre Palais des festivals, dans la seconde on s'apprête à
construire un Musée de la gendarmerie et du cinéma tropézien en lieu et
place de? l'ancien bâtiment immortalisé dans la fameuse série des
« Gendarmes à Saint-Tropez ». Près de là, Ramatuelle fête le théâtre.
Les musées aussi suivent la tendance. À Grasse, celui de la parfumerie,
après moult travaux d'embellissement, surfe sur l'engouement suscité
par le film « le Parfum ». Trois communes sont classées villes d'art et
d'histoire : Fréjus, Grasse et Menton. Trois autres hébergent des
musées nationaux : Vallauris et le Musée Picasso, Nice et le Musée
Marc-Chagall, Biot et le Musée Fernand-Léger. Toutes, en tout cas,
engagées dans la course à la désignation de la capitale européenne de
la culture, alors que Marseille a été préférée, espèrent bénéficier de
l'aura et des retombées de l'événement. En tout cas, elles montrent
que, sur la Côte, on peut ne pas bronzer idiot. Laurence Bottero