Cette saison devrait être plutôt active en 2009, mais assez proche de la moyenne de ces 15 dernières années.Après une année 2008 plutôt active, supérieure à la moyenne (
16 phénomènes baptisés ce qui est important), l’
année 2009 pourrait être encore assez active au niveau de la
formation des cyclones sur le
Bassin de l’Atlantique, en tous cas encore supérieure à la moyenne des 50 ans (1951-2000) prise comme référence.
C’est en tous cas ce qu’ont annoncé, le 10 décembre 2008, l’équipe de
chercheurs en prévision cyclonique,
Philip Klotzbach assisté par le réputé
William Gray,
du Département des Sciences de l’Atmosphère de l’Université du Colorado
à Fort-Collins, lorsqu’ils ont publié les premiers résultats de leurs
prévisions de la
saison cyclonique 2009 sur l’ensemble du Bassin Atlantique.
Les chiffres prévus de l’activité de la future saison (nombre de
phénomènes, nombres de jours avec cyclone, intensité des cyclones) sont
détaillés dans le tableau ci-dessous ; notons que cette activité
devrait dépasser de 25 % environ la moyenne des 50 dernières années,
mais devrait être sensiblement du même ordre que la moyenne des 10
dernières années (1999 - 2008).
Les noms prévus sont :Ana,
Bill,
Claudette,
Danny,
Erika,
Fred,
Grace,
Henri,
Ida,
Joaquin,
Kate,
Larry,
Mindy,
Nicholas,
Odette,
Peter,
Rose,
Sam,
Teresa,
Victor,
Wanda.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]PrévisionsNombre de cyclones nommés :
14dont Nombre d’ouragans :
7Nombre de jours - cyclones nommés :
70Nombre de jours-ouragans :
30Nombre d’ouragans intenses :
3Activité cyclonique en % par rapport à la moyenne 30 ans :
125Une
probabilité un peu supérieure à la moyenne est également anticipée quant aux atterrissages
d’ouragan intense sur les côtes américaines, et même sur les régions de la Caraïbe.
Rappelons que ces pronostics sont essentiellement basées sur l’étude
de certains paramètres analysés durant l’automne passé (mois d’octobre
et novembre 2008), ces paramètres étant des bons prédicteurs d’autres
paramètres météorologiques de la saison d’été qui suivra en 2009, ces
derniers agissant directement sur la formation ou non des cyclones
tropicaux sur la zone de l’Atlantique.
Ces paramètres étudiés sont notamment :- altitude géopotentielle de la surface isobare 500 hectoPascals (ou
pression atmosphérique vers 5500 mètres d’altitude) sur le Nord
Atlantique et aussi dans le nord-ouest de l’Amérique du Nord ;
- pression atmosphérique au niveau de la mer sur la zone tropicale et subtropicale de l’océan Pacifique Nord-est ;
- température de surface de la mer dans le nord de l’océan Atlantique
- évolution des températures de surface de la mer près de l’équateur
dans le Bassin Pacifique central et oriental : ce qui fournit une
indication de la phase La Niña ou el Niño. Actuellement, on se situe
plutôt dans une phase neutre, qui devrait se poursuivre en 2009, et qui
n’aura donc pas d’effet majeur sur l’activité cyclonique sur nos
régions de l’Atlantique
En fonction des anomalies par rapport à la moyenne saisonnère de ces
différents paramètres, P. Klotzbach et W. Gray calculent comment
seront, durant l’été 2009 sur la zone de l’Atlantique, les vents alizés
(vers 600/800 m d’altitude), les vents dans la haute troposphère (vers
12000 m d’altitude), la température de la mer, les pressions
barométriques de surface, tous ces paramètres qui peuvent fournir une
bonne indication d’un indice de cyclogenèse (formation de cyclones).
Les chiffres retenus ensuite (cf tableau de valeurs prévues) ne sont
qu’une indication chiffrée à partir d’ajustements divers, tel celui qui
tient compte de la forte activité constatée depuis 1995 sur les régions
considérées (due à un cycle naturel de 20/30 ans déjà mis en évidence).
Bien entendu, et n’hésitons pas à le rappeler, il faut prendre ces
chiffres comme ce qu’ils sont, résultats d’études théoriques à base
statistique, et
se contenter de les interpréter comme une tendance générale, sans en retenir les valeurs exactes.
D’autant qu’on sait que les bilans de fin d’année sont le plus souvent
bien différents de ces chiffres annoncés en début de saison. En 2005,
comme en 2006, voire 2007, les prévisions furent tout de même assez
éloignées de la réalité : une grosse sous-estimation en 2005, une
sur-estimation en 2006 et même en 2007, …. Les prévisions pour 2008
furent assez bonnes toutefois.
Mais l’on peut toutefois annoncer qu’en l’état actuel des
connaissances de l’atmosphère durant l’automne 2008, de nombreux
indices concordent pour que l’on puisse s’attendre à une
année cyclonique 2009 sur l’Atlantique assez active, du même ordre que la moyenne des 15 dernières années.
Probabilités des territoires touchésLes probabilités que certains territoires soient touchés par un ouragan intense en 2009 :- Côtes américaines (toutes de la
frontière mexicaine au
Canada) :
63 % (moyenne sur 100 ans : 52 %)
- Côtes américaines
atlantiques (du sud de la
Floride au
Canada) :
39 % (moyenne 31 %)
- Côtes américaines du
Golfe du Mexique (
Texas –
Floride) :
38 % (moyenne 30 %)
-
Risque supérieur à la moyenne pour les îles et territoires des Caraïbes et des Bahamas