(BUM)
Avec ses trente-trois volcans dont trois en activité (Pacaya, Fuego,
Santiaguito), le Guatemala renferme la plus grande concentration de
volcans de toute la « Ceinture de Feu » du Pacifique. L’ascension de
ces imposants cônes est aussi inoubliable que la découverte du lac
Atitlan, l’un des plus beaux au monde.
A l’assaut des volcans
Avec leurs flancs recouverts d’une flore et d’une faune éblouissantes
et leurs nombreuses sources d’eau chaudes, les volcans du Guatemala
procurent des sensations uniques avant même d’atteindre leurs
grandioses sommets.
L’Agua et l’Acatenango relié au Fuego, son très actif jumeau,
cernent Antigua, l’ancienne capitale déchue après le séisme ravageur de
1773. Ici, au pied des trois cônes majestueux, s’étendent de
verdoyantes plantations d’un café à la réputation mondiale. Le panache
de cendres qui s’épand sur les flancs du Fuego (3 763 m) offre un
spectacle de toute beauté de même que les nuées ardentes que ce remuant
voisin dépose sur l’Acatenango (3 975 m) hérissé de hauts pins.
Des spectacles féeriques
Au sud-est du pays, se dressent les 2 550 m du volcan Pacaya, dont les
multiples cheminées naturelles dégagent des vapeurs de souffre. Parfois
de belles gerbes de lave incandescente jaillissent de son sommet. De
nuit, le spectacle est alors inouï !
Bordant le sublime lac Atitlan, voici les cônes parfaits des volcans
Atitlan (3 557 m), Toliman (3 158 m) et San Pedro (3 020 m). La pente
raide du Pico Toliman traverse une forêt dense peuplée de singes
hurleurs dans un survol d’aigles ou de quetzals, tandis qu’au sommet du
San Pedro la beauté d’un coucher de soleil sur le lac coupe le souffle.
Des plantations de café et de noix de macadamia se succèdent au pied
du volcan Santa Maria dont les pentes sont couvertes d’une belle forêt
de pins jusqu’à son sommet à 3 772 m. Au lever du jour, le panorama à
360°, qui englobe dix des plus hauts sommets du pays, est époustouflant.
Mille mètres en contrebas, des panaches de cendres émanent du
Santiaguito. Sur les flancs de ce terrible volcan né en 1902 descendent
de petites coulées de laves acides ponctuées d’explosions puissantes
faisant surgir un énorme panache de cendres. Là aussi, le spectacle est
grandiose ! Et, bien qu’étant le plus haut de tous, le Tajumulco (4 220
m) est très accessible.
Le lac Atitlan
Le lac Atitlan est un véritable paradis pour les adeptes d’écotourisme.
Ici, les amateurs de randonnées, d’escalade, de pêche sportive, de
plongée, de kayak, de vélo de montagne sont à la fête ! Entouré
d’imposantes falaises que chapeautent quatre volcans en sommeil, le
Toliman, l’Atitlan, le San Pedro et le petit Cerro de Oro, ce joyau de
l’Altiplano perché à 1 500 mètres d’altitude bénéficie d’un écrin
naturel somptueux. Ici, la végétation exubérante de la jungle
subtropicale se veut le refuge de plus de 250 espèces d’oiseaux dont le
quetzal, symbole du Guatemala.
Sur ces eaux insondables, frémissantes sous le souffle du « xocomil
» né de l’interaction de vents froids et chauds, glissent les cayucos,
canots traditionnels des Mayas. Les maîtres des lieux perpétuent la
tradition d’un artisanat aussi varié que coloré que l’on découvre au
fil des douze charmants villages bordant le lac tels Panajachel avec sa
succession d’étals, Santa Catarina de Palopo où les femmes portent un
huipil (blouse) d’un bleu unique ou San Antonio de Palopo dont les
maisonnettes s’accrochent à une colline. Dans une abondance de fleurs
et de plantes tropicales, San Marcos la Laguna est un haut lieu du
chamanisme. Et, perchée en haut d’une falaise, Solola possède un marché
réputé. Les femmes en costume local rose, rouge ou mauve surveillent
les éventaires d’écheveaux aux teintes vives tissés avec soin.