RICARDO Alarcon, président du Parlement
cubain, a déclaré aujourd’hui que le gouvernement des
Etats-Unis avait présenté cette fin de semaine une
réponse négative concernant le recours en révision
déposé auprès de la Cour suprême dans l’affaire des cinq
Cubains antiterroristes prisonniers dans ce pays.
Il a précisé que les avocats de la
défense avaient maintenant 10 jours pour contester la
décision (jusqu’à début juin), une action qui s’inscrit
dans le processus visant à ce que se réunissent les
juges de la Cour suprême étasunienne pour décider s’ils
acceptent ou non de revoir l’affaire.
Il a expliqué, au cas où cette plus
haute instance judiciaire rendrait un verdict favorable,
que le jugement devrait être prononcé avant la fin de
l’année, en tenant compte du fait que celle-ci suspendra
ses séances durant l’été.
Alarcon a réaffirmé son admiration pour
la capacité de résistance des cinq Cubains détenus
injustement aux Etats-Unis, en particulier de Gerardo
Hernandez, condamné à deux peines à perpétuité plus 15
ans.
Il a annoncé que ces derniers jours la
prison de haute sécurité où se trouve Hernandez a imposé
une punition à tous les détenus, y compris à
l’antiterroriste cubain, ce qui est déjà arrivé plus
d’une fois durant ces plus de 10 ans de détention.
Le président de l’Assemblée nationale du
Pouvoir populaire a parlé devant des personnalités de la
culture et des ambassadeurs des pays arabes et de la
Russie, invités au 14e Festival de poésie
organisé par l’Union des écrivains et artistes de Cuba (UNEAC),
dont le poète mozambicain et grand ami de Cuba,
Marcelino dos Santos.
Alarcon est intervenu lors de l’espace
mensuel de l’UNEAC en hommage au 50e
anniversaire de la Révolution, et il a évoqué la
signification du triomphe de janvier dans sa vie; il a
rappelé la lutte des étudiants, le magistère de Raul Roa
et son séjour à New York comme diplomate.
«Mon travail à l’époque était de
polémiquer, de faire des discours et de défendre les
principes de la Révolution cubaine», a-t-il indiqué
après avoir révélé qu’il a toujours voulu écrire, que
son rêve avait été en partie comblé, mais qu’il ne se
considérait pas encore comme un écrivain.
Il a rendu hommage au combattant
Gerardo Abreu (Fontan), de qui il a beaucoup appris sur
l’histoire, la culture, la révolution, et qui serait
devenu un grand artiste si sa vocation n’avait pas été
brisée par son assassinat aux mains de la dictature de
Fulgencio Batista en 1958.