(BUM)
Film au succès international, « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain » a
mis en lumière le quartier Montmartre pour le plus grand plaisir des
visiteurs charmés par l’atmosphère unique de ce village du XVIIIe
arrondissement.
La Butte Montmartre
Annexée à Paris en 1860, la Butte Montmartre fut le berceau de la
Commune (instance révolutionnaire) de 1871. Surplombant la capitale
l’ancienne Mons Martyrium a accueilli de nombreux peintres attirés par
la lumière de cette colline culminant à 130 mètres d’altitude. Au XIXe
et XXe siècles Toulouse-Lautrec, Pissaro, Van Gogh, Modigliani, Picasso
y installent leur chevalet. Aujourd’hui, sur la place du Tertre,
peintres et caricaturistes s’empressent pour brosser votre portrait.
Mais avant de prendre la pose, prenez le temps de découvrir
quelques-uns des lieux mythiques de la « butte ».
Le Moulin de la Galette
Au XVIIe siècle, une douzaine de moulins à vent dressaient leurs ailes
sur la crête de la rue Lepic. Ils servaient à moudre le blé, mais aussi
à presser les vendanges et à broyer de la pierre pour les manufactures.
Un siècle plus tard, les célèbres meuniers Deubray rachètent le
Blute-fin et le Radet avant de rebaptiser le tout Moulin de la Galette
et d’y adjoindre un bal musette. Bientôt le vin remplace le lait que
les meuniers servaient avec la « galette », un petit pain de seigle
qu’affectionnaient les Parisiens en balade dominicale. C’est alors une
guinguette animée et verdoyante, fréquentée par les « gambilleurs » qui
inspirèrent à Auguste Renoir, Toulouse-Lautrec, Van Gogh ou Picasso
d’immenses chefs-d’œuvre picturaux.
En visitant le Blute-Fin, qui fait désormais partie d’une propriété
privée, vous découvrirez des pièces du mécanisme qui subsistent encore.
Déplacé et restauré, le Radet déploie ses ailes bretonnes à l’angle des
rues Girardon et Lepic, célèbre pour ses nombreux commerces.
Le Bateau-Lavoir
C’est le nom dont l’écrivain Max Jacob affubla en 1899 cette ancienne
fabrique de pianos qui abrita les premiers peintres impressionnistes.
C’est aussi dans cette maison insalubre bordée de marronniers que
Modigliani, Van Dongen et Picasso séjournèrent. La légende prétend que
c’est ici que le peintre espagnol inventa le cubisme.
L’église Saint-Pierre
Seul vestige de la grande abbaye de Montmartre dont la construction
débuta en 1134, cette paroisse, qui est l’une des plus anciennes
églises de Paris, recèle une partie romane d’une grande beauté.
Le Lapin Agile
Toujours en activité, le doyen des cabarets montmartrois doit son nom
au peintre André Gill qui en dessina l’enseigne figurant un lapin
sautant dans un chapeau. Racheté par Aristide Bruant en 1903, le
cabaret fut un haut lieu de la bohème artistique, fréquenté par
Picasso, Apollinaire, Poulbot, Mac Orlan… Un peu plus haut se trouve la
célèbre vigne dont la vendange, chaque année, est le prétexte à une
joyeuse fête.
Le musée de Montmartre
Cette ancienne maison champêtre d’un acteur de la troupe de Molière,
dont l’aile donnant sur la rue fut divisée en ateliers d’artistes au
début du XXe siècle accueillit Raoul Dufy, Suzanne Valadon et son fils
Maurice Utrillo… Vous découvrirez ici maints témoignages de la vie du
vieux village de Montmartre.
La place du Tertre
Au sommet de la « butte », cette ancienne place villageoise très
fréquentée vous offrira l’embarras du choix avec ses terrasses de café,
ses restaurants et ses innombrables peintres et caricaturistes qui
s’activent dans une forêt de chevalets. Vous pourrez découvrir la
première maison de Montmartre bâtie en 1790 et la maison de la Mère
Catherine fondée en 1793.
La basilique du Sacré Coeur
Surplombant Paris, le Sacré Cœur, de style néo-byzantin, est un haut
lieu de pèlerinage construit en 1875 en mémoire des morts de la Commune
et de la guerre contre la Prusse. Ici, le panorama qui s’offre à vous
est somptueux. Les magnifiques maisons de style anglo-normand qui
bordent la villa Léandre, une impasse pavée verdoyante, valent le
détour. Comme les maisons cubiques de la rue Junot ou la maison où
vécut la chanteuse Dalida, rue d’Orchampt.