Bangkok en alerte: le MAECI émet des avis

Bangkok en alerte

AEC émet un avertissement officiel et plusieurs pays en font de même

De nombreux pays ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre à Bangkok et dans ses environs, en raison des violents affrontements qui ont éclaté lundi dans la capitale thaïlandaise. Des manifestants antigouvernementaux ont lancé des cocktails molotov et des pavés contre des soldats qui ont riposté en tirant en l'air et en recourant au gaz lacrymogène, faisant au moins 74 blessés. Au lendemain de l'instauration de l'état d'urgence et deux jours après l'annulation d'un sommet asiatique perturbé par les manifestants à Pattaya, à 150 km au sud-est de Bangkok, les gouvernements de la région ont appelé leurs citoyens présents sur place à la vigilance.

L'Australie, qui compte 55 000 ressortissants dans le royaume, s'est déclarée « profondément inquiète ». Le ministère des Affaires étrangères a notamment exhorté « les Australiens qui sont à Bangkok à rester dans leur maison ou leur hôtel et à, bien sûr, éviter les manifestations et les rassemblements de masse ». Les autorités de Hong Kong, des Philippines, de la Malaisie et de Corée du Sud ont émis des consignes similaires. Le ministère japonais des Affaires étrangères a de son côté conseillé à ses ressortissants sur place de ne pas porter de chemise jaune ou rouge, pour ne pas risquer d'être confondus avec des manifestants pro ou antigouvernement.

Plusieurs pays européens ont également lancé des messages d'avertissement. Les Pays-Bas, la Belgique et l'Autriche ont recommandé à leurs citoyens d'éviter les voyages « non essentiels » à Bangkok et dans ses environs. Paris, Moscou et Madrid ont aussi appelé leurs ressortissants sur place à faire preuve de prudence.

Du côté du Canada, Affaires étrangères et Commerce international Canada recommande d'éviter tout voyage non essentiel à Bangkok et dans la province de Nonthaburi, en plus de certaines régions de Samut Prakan, Pathum Thani, Nakhon Pathom et Ayutthaya, en signalant que l'état d'urgence a été déclaré le 12 avril 2009. On y précise également que « des manifestations à caractère politique, certaines violentes, se déroulent présentement dans ces régions. Des barrages routiers y ont été érigés, perturbant considérablement la circulation. La situation demeure instable et les voyageurs devraient s'attendre à une augmentation de la présence des forces de l'ordre et des mesures en matière de sécurité accrues. Les Canadiens qui se trouvent dans ces secteurs devraient faire preuve d'une extrême prudence, suivre les conseils des autorités et surveiller de près les médias locaux. »

L'impact des troubles sur le tourisme dans ce pays très prisé des voyageurs étrangers est encore difficile à estimer. L'un des principaux tour-opérateurs espagnols, Viajes Marsans, et la présidente de l'Union de l'industrie touristique de Russie, Irina Tiourina, n'ont constaté aucune annulation de voyages vers la Thaïlande. « Personne ne fuit les cités balnéaires et il n'y a pas de désistements non plus », a déclaré Mme Tiourina à l'agence Ria Novosti.

A Bangkok, un porte-parole du gouvernement a assuré que des mesures allaient être prises « pour assurer la sécurité de tous les grands ports, aéroports et infrastructures majeures ». (AFP)

Source: ExpressVoyage.ca