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 Les sept membres du Congrès des Etats-unis

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AuteurMessage
Buena Dias
Membre émérite
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Buena Dias


Vierge Localisation : Magog
Emploi/loisirs : voyage
Votre pays : Les sept membres du Congrès des Etats-unis Ca10

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MessageSujet: Les sept membres du Congrès des Etats-unis   Les sept membres du Congrès des Etats-unis Clock210Mar 7 Avr 2009 - 20:37


Les sept
membres du Congrès des Etats-unis en visite à cuba



UNE importante délégation politique des
États-Unis se trouve parmi nous : il s’agit de membres
du Groupe noir du Congrès (CBC) qui constitue dans la
pratique l’aile la plus progressiste du Parti démocrate.



Il a été fondé en janvier 1969 par les
douze membres afro-américains du Congrès d’alors. Durant
les cinquante premières années du 20e siècle,
seuls quatre Noirs avaient été élus ; de nos jours, à la
suite de ses luttes, le Groupe compte quarante-deux
membres, dont plusieurs ont maintenu des positions
constructives très actives sur des points en rapport
avec Cuba.



La première délégation du Groupe noir à
nous rendre visite, en février 1999, avait été présidée
par Maxime Waters ; la seconde était venue en janvier
2000.



Des membres influents de ce Groupe
avaient pris position publiquement et réalisé d’autres
actions positives durant notre bataille pour le retour
du petit Elian dans notre patrie.



Une autre délégation du Groupe noir
était venue en mai 2000 ; elle était présidée par son
principal leader d’alors, James Clyburn (Caroline du
Nord), et formée de Bennie Thompson (Mississippi) et de
Gregory Meeks (New York) ; ils furent les premiers à
apprendre de moi que Cuba était disposée à offrir un
certain nombre de bourses à des jeunes Étasuniens sans
grandes ressources afin qu’ils puissent faire des études
de médecine dans notre pays, après sélection du Groupe
noir. Nous avions fait la même proposition à l’ONG
Pasteurs pour la paix, présidée par le révérend Lucius
Walker, qui a envoyé les premiers élèves à notre École
latino-américaine de médecine (ELAM).



Après que l’administration Bush eut
renforcé ses pressions et actions contre les voyages à
Cuba et contre la présence dans notre pays de personnes
sujettes à la juridiction des États-Unis, des membres du
Groupe noir s’adressèrent au secrétaire d’État, Colin
Powell, et finirent par obtenir l’autorisation pour que
les jeunes Étasuniens puissent poursuivre leurs études
de médecine à Cuba.



Powell, un haut gradé possédant beaucoup
d’autorité et de prestige, aurait peut-être été le
premier président noir des États-Unis, mais il renonça à
briguer ce poste par respect pour sa famille qui, se
rappelant l’assassinat de Martin Luther King, s’opposait
avec entêtement à ce qu’il postule.



La délégation du Groupe noir en visite à
Cuba est présidée par Barbara Lee, représentante de
Californie. Elle était déjà venue dans notre pays comme
assistante de Ronald Dellums dont elle a occupé le siège
à son départ et que j’avais eu alors l’occasion de
connaître, admirant son esprit combatif et sa capacité
de lutte.



La délégation qu’elle préside est formée
de sept démocrates membres du congrès : Melvin Luther
Watt (Caroline du Nord) ; Michael Makoto Honda
(Californie) ; Laura Richardson (Californie) ; Bobby
Rush (Illinois) ; Marcia L. Fudge (Ohio) et Emanuel
Cleaver II (Missouri).



Patrice Willoughby, assistante exécutive
du Groupe noir du Congrès et quatre autres militaires du
bureau de liaison avec le Congrès, sous les ordres du
lieutenant colonel Daniel Wolf accompagnent la
délégation



J’apprécie à sa juste valeur le geste de
ce Groupe qui s’en tient rigoureusement au programme
qu’il a lui-même demandé. L’auréole de Luther King
l’accompagne. Nos médias se sont largement fait l’écho
de sa visite. Ses membres sont des témoins exceptionnels
du respect avec lequel notre population accueille
toujours les Étasuniens qui visitent notre patrie. Ils
auront du mal à voir un visage exprimant la haine, et
peut-être admirent-ils l’absence totale d’analphabètes
ou de petits cireurs de chaussures dans les rues. Les
files d’enfants, d’adolescents et de jeunes allant à
l’école et à l’université, les crèches, les foyers du
troisième âge, les hôpitaux et les polycliniques où un
personnel de santé hautement qualifié traitent tous les
citoyens, n’auront sans doute pas échappé à leur œil
critique. En pleine crise économique internationale, ils
n’auront vu aucune queue de demandeurs d’emplois. Les
personnes déambulant dans les rues, actives et presque
toujours joyeuses, ne correspondent pas aux images
stéréotypées qu’on offre bien souvent de Cuba à
l’étranger.



Notre patrie prouve qu’un petit pays du
Tiers-monde, harcelé, agressé et en butte au blocus
depuis des dizaines d’années, peut porter dignement sa
pauvreté. De nombreux citoyens de la nation la plus
riche au monde ne reçoivent pas le même traitement et
une grande partie ne vote même pas ; or, ce droit est
exercé par bien plus de 90 p. 100 de notre population
qui sait lire et écrire, et possède un niveau de culture
et de connaissances politiques enviable.



Les visiteurs ont des avis soit
collectifs soit personnels. Ils estiment en général que
68 p. 100 des Étasuniens sont favorables à un changement
de politique envers Cuba.



L’un d’eux a affirmé qu’il fallait
saisir le moment historique qu’offrait la coïncidence
d’un président noir à la Maison-Blanche et d’un courant
d’opinion favorable à la normalisation des relations.



Quand Alarcon a dit que retirer Cuba de
la liste arbitraire des pays terroristes était un devoir
moral, ils lui ont rappelé que Nelson Mandela aussi bien
que le Congrès national africain avaient été taxés de
terroristes par le Congrès des Etats-Unis.



Un autre membre de la délégation a
remercié les autorités cubaines et la présidence du
Groupe noir d’avoir favorisé ce voyage et ce genre
d’échanges.



Un autre représentant a expliqué
l’importance qu’Obama signifiait pour les États-Unis et
la nécessité de le réélire. Le président, a-t-il dit, se
considère comme un dirigeant politique qui doit
gouverner pour tous les secteurs sociaux du pays. Il
s’est dit toutefois sûr qu’Obama changera la politique
envers Cuba, mais que celle-ci doit l’aider de son côté.



Un quatrième membre du Groupe noir a dit
que, malgré la victoire d’Obama, la société étasunienne
restait raciste. Qu’Obama représentait la dernière
occasion de cette nation d’avancer et de se délester de
tous les boulets des administrations antérieures. « Le
président ne peut aller au-delà de la libéralisation des
voyages et des envois de fonds familiaux, car s’il
déclarait la levée du blocus ou la normalisation totale
des relations bilatérales, il ne pourrait pas être
réélu. » Selon lui, la droite anticubaine a encore assez
de pouvoir pour l’acculer et empêcher sa réélection.



Un autre représentant a affirmé enfin
avec une grande franchise au ministère des Relations
extérieures que les États-Unis ne devaient pas rater
l’occasion de reconnaître que leur politique vis-à-vis
de Cuba avait été un échec total. Il a ajouté que son
gouvernement devait demander pardon à Cuba pour toutes
ces années d’hostilité et pour la politique de blocus,
car ce n’est qu’ainsi que nous serions en mesure
d’avancer ensemble vers le règlement du différend
bilatéral. Il a signalé qu’il ferait tout son possible,
de son poste, pour éliminer le blocus.



Durant la visite au Centre de génie
génétique et de biotechnologie, l’un d’eux, exprimant
les sentiments de tous les autres, a qualifié
d’excellents les résultats de Cuba dans ce domaine, et a
jugé que l’atmosphère politique était propice à ce
moment pour jeter des ponts d’entente et de
communication entre les communautés scientifiques des
deux pays. Il nous a recommandé de bien veiller à
breveter toutes nos découvertes, selon les normes
internationales de la propriété intellectuelle, pour
éviter qu’on nous vole les efforts d’une œuvre si
merveilleuse.



Ils se sont tous dits très impressionnés
par leur visite à ce Centre, où le ministre de la
Science, de la Technologie et de l’Environnement en
personne, accompagné de plusieurs directeurs
d’institutions scientifiques, leur a expliqué le travail
de notre pays dans ce domaine.



Leur principale activité le 4 avril,
quarante et unième anniversaire de l’assassinat du
défenseur des droits de l’homme, Martin Luther King, a
été une visite au square de la capitale qui porte son
nom et où se dresse un monolithe de marbre vert foncé,
jaspé de noir, portant en bas-relief l’effigie en bronze
du grand militant noir abattu par les racistes. Barbara
Lee, Laura Richardson, Emanuel Cleaver II et Bobby Rush
y ont pris la parole, soulignant en public les retombées
positives des échanges qu’ils avaient soutenus.



Hier, dimanche, à 13 h 20, Barbara Lee
s’est rendue à l’église Ebenezer, du Centre Martin
Luther King, où elle a été accueillie par Raul Suárez et
des dirigeants du Conseil national des Églises de Cuba,
en présence d’Alarcon et de cadres du ministère des
Relations extérieures.



Auparavant, Barbara Lee avait visité
deux autres églises du Vedado. Y prenant la parole, elle
a répété ce qu’elle avait déjà dit en public et exprimé
son intention de faire des démarches auprès de
l’administration pour favoriser un changement de
politique envers Cuba et réactiver les échanges entre
les Églises des deux pays.



J’ai reflété le plus brièvement possible
les échanges soutenus. Je me suis bien gardé de donner
les noms de ceux qui ont pris les positions que j’ai
indiquées, ne sachant pas s’ils tiennent à les rendre
publiques.



Je souhaitais simplement offrir un
certain nombre de données afin que notre opinion
publique nationale possède le plus d’information
possible sur ce thème sensible des relations entre Cuba
et les États-Unis sous la présidence de Barack Obama et
sur la visite du Groupe noir du Congrès à Cuba.
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