Le Mali, envoûtant pays d’histoire et de traditions
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]14 novembre 2008
BAMAKO, Mali
Assis dans un fauteuil de rotin, une petite fille sur les genoux,
Koké Coulibaly nous reçoit dans la salle de palabres de sa demeure. En guise de salutations, il commence, par le truchement d’un interprète, par sa longue généalogie qui compte treize rois remontant au fondateur du royaume bambara de Ségou.
Décédé en 1755, le roi
Biton Mamary Coulibaly est enterré au pied du palais royal qui vient d’être reconstruit au coeur du village de Sékoro, non loin de Ségou, sur la rive droite du fleuve Niger.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un voyage au Mali permet de découvrir la riche histoire de cette partie du continent africain. Plusieurs empires, dont le territoire correspondait à une bonne partie de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, s’y sont succédé.
D’abord, il y eut l’empire du Ghana, du VIIIe siècle au XIIIe siècle. Il fut remplacé par l’empire du Mali, qui couvrait les territoires actuels du Mali, du Sénégal, de la Mauritanie, de la Gambie et de la Guinée. Puis, durant un siècle, ce fut l’empire Songhaï. Enfin, du XVIe siècle au XIXe siècle, on connut un grand nombre de petits États, dont le royaume bambara.
Avec l’influence berbéro-arabe, sous la forme de caravanes de marchands venant troquer l’or, les esclaves et le sel, ces vastes empires ont connu l’islamisation dès le VIIe siècle. Dans ce pays où l’architecture repose sur l’utilisation du banco, mélange d’argile et de matière végétale, les mosquées représentent de véritables chefs-d’œuvre, comme celle de Djenné surtout.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les voies des caravaniers de jadis n’existent plus, mais les villes étapes, aujourd’hui reliées à l’aide de pinasses par la voie fluviale, continuent de ponctuer les échanges commerciaux. Ségou, Djenné et Mopti vivent ainsi par le fleuve qui, de plus, apporte ses bienfaits aux terres basses où abondent les rizières.
Récalcitrants face à l’islamisation, certains groupes ethniques choisirent de trouver refuge dans des zones reculées. C’est notamment le cas des Dogons, traditionnellement animistes (culte des ancêtres et vénération des esprits de la nature), dont les villages sont adossés à une spectaculaire falaise dont il utilise les habitations troglodytiques comme sépultures.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au nord du pays, du côté de Tombouctou, les Touaregs, nomades, forment un autre groupe récalcitrant face à l’ordre établi par les États actuels.
La colonisation française, elle, a laissé sa marque dans la capitale principalement. Au centre-ville de Bamako, l’urbanisme et l’architecture conservent la touche particulière commune à tous les territoires conquis par la France au XIXe siècle.
Paul Simier
Source : Tourisme Plus